Avec Ãine, Thibaud Perraud l’épicurien se couche sur papier
A 50 ans, Thibaud Perraud vient de sortir son premier roman. Il souhaite écrire une trilogie.
Thibaud Perraud a 50 ans et revient de loin. L’épicurien qui aime bien « profiter de la vie » a connu des problèmes de santé qui l’ont orienté vers l’écriture. Une passion qu’il entretenait sans la faire aboutir jusque-là. Rencontre avec l’auteur de SaintÉtienne-du-Bois.
Une passion depuis tout petit
Cheveux grisonnants. Main qui tremble. Thibaud Perraud prend un café. Puis un autre. Le récent quinquagénaire raconte son parcours. « J’habite Saint-Étienne du Bois mais je suis en Vendée depuis 2006. Avant, j’étais à Quimper. Je suis agent de sécurité depuis plus de vingt ans. »
L’écriture ? « C’est une passion depuis tout petit. À 10 ans, j’écrivais ma première poésie. A 12 ans, une nouvelle de vingt-sept pages. Et puis des scénarios de mangas, des paroles qu’un ami mettait en musique... » Une première expérience d’écrivain n’a pas abouti. « J’ai voulu sortir un livre à compte d’auteur, mais je n’ai pas pu trouver le financement. J’ai été gagné par le découragement. C’était un essai de polar. »
Infarctus et cancer
En 2020, Thibaud Perraud se trouve à un tournant de sa vie. « J’ai eu un problème de santé assez lourd. En cinq mois, un infarctus et un cancer. Je me suis dit que mon compte à rebours était peut-être lancé. »
Ses doigts comme son esprit le démangent et il se remet à écrire. « J’ai fini par trouver un thème, celui qui me motivait le plus. Quitte à écrire, autant que l’on maîtrise ! », s’amuse l’auteur. Ce sera le sexe.
Ãine, un pseudo pour le sexe
Ainsi est sorti de son imagination Ãine, contrainte à l’amour !, un roman où son héroïne Guerlonne prend le pseudonyme d’Ãine pour assouvir ses penchants. « Un réseau d’intrigues liées à une Bretonne originaire de Quimper. Cette dernière se retrouve plongée dans une bataille intense pour façonner sa personnalité, malgré sa dépendance au sexe. Peut-on définir sa propre identité en l’absence de liberté ? »
Un thème qui tranche avec l’aspect à première vue timide de Thibaud Perraud. « Ãine est le nom d’une déesse celte. Mon personnage, je l’ai créé avec une pathologie. Un destin en dent de scie. J’essaye au travers de ce personnage de traiter de la vie en général. Des problèmes sociaux et familiaux. C’est inspiré de mon parcours, de ma vie. Mais mes personnages ne sont pas liés chacun à une personne que je connais. Ce sont plutôt des mélanges de personnalités. Guerlonne Duarrep, c’est une projection de 50 % de mon
Moi féminin... Duarrep, c’est mon nom à l’envers. »
À la recherche de son public
Thibaud Perraud se lance maintenant un livre à la main dans une nouvelle recherche, celle de son public. Car c’est une trilogie qu’il entame et le second livre ne saurait tarder. Il est en phase d’attente de correction. « Ma maison d’édition m’a dit de me faire connaître. » Salons, séances de dédicaces en librairies ou magasins, tout peut intéresser l’auteur dans cette démarche.
■ Ãine, contrainte à l’amour ! est disponible aux éditions du Lys Bleu. Il est à 27 €.