Rester attractif pour accueillir une nouvelle population et préserver son identité
Une réunion publique a permis à la Ville de faire un point d’étape sur le projet de révision du Plan local d’urbanisme.
En octobre, le premier atelier de concertation organisé par la Ville dans le cadre de son projet de révision du Plan local d’urbanisme (Plu) avait réuni près de 80 personnes. Il vient d’être suivi par une réunion publique de présentation, toujours dans le cadre de la phase 1 : diagnostic et études environnementales.
Outil de planification, le Plu régit l’habitat, les zones d’activités économiques et touristiques, les équipements publics, la mobilité, les zones agricoles et les zones naturelles.
Élaboré en 2011, il doit être révisé pour se conformer aux normes actuelles de l’urbanisme, et prendre en compte la loi Climat et Résilience de 2021, qui limite l’artificialisation des sols, et donc, le nombre de nouveaux mètres carrés consommés.
En première partie de réunion, Marion Sintès, juriste urbaniste et gérante de Planen, atelier spécialisé dans l’élaboration et la révision de Plu, a présenté une synthèse du premier atelier. Quelles sont les priorités des participants ? Conjuguer accueil de nouveaux habitants et préservation du cadre de vie ; préserver les éléments naturels et paysagers, ainsi que le patrimoine bâti ; loger les saisonniers ; réduire la place de la voiture ; favoriser le dynamisme commercial toute l’année ; améliorer l’offre liée aux services de santé.
En 2020 : 38% de 60 ans et plus
Entre 2014 et 2020, la population de Saint-Jean-de-Monts a progressé moins vite que prévu, pour atteindre 8.725 Montois (chiffres Insee 2020), soit environ + 40 habitants par an, grâce aux nouveaux habitants plus qu’aux naissances.
En 2020, les 60 ans et plus représentaient 38% de la population. Les personnes vivant seules et les couples sans enfant étaient en progression.
Près de 72% des habitants sont des actifs, et le secteur tertiaire est la principale source d’emplois, en sachant qu’une part du chômage provient du travail saisonnier.
Trois pôles urbanisés
Parce qu’elle est située au coeur d’espaces naturels remarquables, dont 64% de marais (4.000 ha) et 14% de forêt (près de 200 ha), qui sont protégés par plusieurs zonages, Saint-Jean-de-Monts s’est urbanisée dans un espace contraint.
Conséquence, trois pôles se distinguent : le bourg, la ville balnéaire sur le front de mer qui est séparée par la forêt, et Orouët au Sud-Est dans le marais.
Campings : « un périmètre contraint »
Plus de 400 commerces sont ouverts pendant l’été, contre environ 300 le reste de l’année.
Avec ses 37 campings, 9 hôtels, 7 résidences de tourisme et 2 villages vacances, Saint-Jeande-Monts représente la première capacité d’accueil du littoral Atlantique français estimé à environ 70.000 personnes. « On sait qu’il n’est plus possible d’ouvrir de nouveaux campings. La seule option pour les campings existants, c’est de s’étendre, mais dans un périmètre contraint », précise Véronique Launay, maire.
Près de 600 logements à court terme
En 2020, la commune comptabilisait 14.077 logements, dont 30% de résidences principales, et près de 3% de logements vacants.
« Pour seulement maintenir le niveau de la population actuelle, 89 logements devraient théoriquement être produits par an », précise Marion Sintès, pour « pallier les résidences principales qui deviennent secondaires, et absorber le desserrement des ménages » suite à des séparations. Des programmes sont en cours pour des logements locatifs sociaux, de l’accession sociale et du bail réel solidaire.
Les années 2020 et 2021 ont marqué un tournant avec le lancement de plusieurs programmes, dont : des lotissements communaux, le quartier d’Orouët, le lotissement des Glajous, l’îlot rue de Challans/rue des Sables, la Métairie, le Salais, le Jardin des libellules...
Ce sont « environ 600 logements qui sont sortis de terre à court terme », principalement à Orouët, qui représente le dernier grand secteur d’urbanisation de la commune. Leur densité ne dépasse pas les 12 logements par hectare. C’est nettement moins que les exigences du Scot (Schéma de cohérence territoriale du NordOuest Vendée), qui prévoit 25 à 30 logements/ha pour toutes les nouvelles opérations d’habitat.
« Conserver des résidences secondaires »
Quels sont les enjeux ? Produire des logements diversifiés pour conserver une certaine mixité sociale et intergénérationnelle, favoriser les résidences principales et poursuivre le développement du parc locatif social.
Pour la maire, « il faut aussi conserver des résidences secondaires. Il ne faut pas monter les uns contre les autres. »