Le Courrier Vendéen

Arrivés des Etats-Unis, Diane et Raphaël ont réussi le pari de monter leur maison d’hôte

- • Laurine Pollavini

Depuis 2017, Diane et Raphaël Lafont sont à la tête de The Corner. La maison d’hôte de luxe est désormais en vente (lire page 8). L’occasion pour eux de faire le point.

« Ces sept dernières années ont été formidable­s », s’enthousias­ment Diane et Raphaël Lafont. Le couple est propriétai­re de la maison d’hôte The Corner, qu’ils ont mis en vente récemment. Ils sont revenus sur leur parcours pour arriver à faire de l’ancien cabinet médical de Noirmoutie­r un lieu où les vacanciers aiment passer leur séjour.

Une arrivée à Noirmoutie­r après 17 ans aux Etats-Unis

Avant d’arriver sur l’île aux mimosas, le couple se trouvait aux Etats-Unis. Raphaël a grandi en France, dans le Limousin. Il est ensuite parti s’installer aux Etats-Unis où il a passé 17 ans et a rencontré Diane. Ils font régulièrem­ent des voyages à Noirmoutie­r et décident de s’y installer définitive­ment en 2012.

« Je voulais aussi me rapprocher de l’une de mes filles qui habitait ici », précise Raphaël.

Le changement est important mais le couple s’adapte bien.

« On est immédiatem­ent tombés amoureux de l’île. Et il faut dire qu’on a tout de suite été bien accueilli ici », sourit Raphaël.

Un rêve de toujours

Le couple commence des recherches pour lancer son business. « J’ai fait l’école hôtelière. J’ai toujours su que je voulais monter une maison d’hôte », affirme Raphaël. Diane lui a apporté son soutien mais aussi ses compétence­s en décoration. « On est très complément­aires et c’est ce qui fait qu’on forme une aussi bonne équipe. »

Le couple visite plusieurs biens avant de tomber sur la perle rare. « Cette maison avait une véritable âme », explique le couple. En 2017, ils achètent le bien situé en plein centre-ville malgré la réticence de certaines connaissan­ces. « Beaucoup ont essayé de nous décourager. »

De longs travaux

Au moment de l’achat, « La maison était dans son jus », s’amuse Raphaël. Avec Diane, ils vont alors se lancer dans des travaux d’envergure. Cette première phase dure six mois. Après celle-ci, le couple continue à améliorer la maison d’hôte. « Chaque année, on fait de nouveaux changement­s et des rénovation­s. » La décoration est laissée aux soins de Diane qui adore cette partie.

Désormais, la maison d’hôte est un lieu cosy où les clients se sentent comme à la maison. « Un jour un client est même descendu dans les parties communes en robe de nuit », sourit Raphaël.

Des liens forts

C’est la relation avec les clients qu’apprécient particuliè­rement Raphaël et Diane. « Il y a une chose que j’aime faire : servir le petit-déjeuner aux tables et discuter avec les vacanciers », confie Raphael. « On aime vraiment les gens », renchérit Diane.

Le couple accueille une clientèle internatio­nale dont le contact est facilité par la parfaite maîtrise de l’anglais de Diane et Raphaël. Diane d’ailleurs parle plus souvent anglais que français. « C’est difficile pour moi d’être immergée dans la langue française. Les gens me parlent en anglais tout le temps », détaille-t-elle.

Certains de leurs clients reviennent chaque année. D’autres sont devenus de véritables amis pour le couple. « On a même déjà été en Angleterre chez des clients qui sont devenus des amis. »

Des souvenirs mémorables

Depuis sept ans, le couple a donc construit un endroit dont ils sont très fiers. « C’est une belle histoire de partir de zéro et d’arriver là où on en est aujourd’hui », se réjouit Raphaël. « Chaque année on a évolué mais là ça commence à faire beaucoup pour nous. On aimerait faire encore plus mais nous n’avons pas les moyens. » C’est l’une des raisons qui pousse aujourd’hui le couple à mettre en vente la maison d’hôte.

Le couple espère quand même avoir quelques saisons devant lui avant la vente de la maison d’hôte. « On aimerait tâter un peu le terrain avec cette vente. Si d’autres opportunit­és comme celle d’un investisse­ur se présentent, on étudiera la question. On sait qu’on peut continuer plusieurs années. »

Des opportunit­és pour l’avenir

Le couple a encore du mal à envisager que la maison d’hôte puisse être vendue dans l’immédiat. « Le jour où elle va être vendue, il va y avoir des larmes. On a tout donné humainemen­t et financière­ment dans ce projet », explique Raphaël.

Même si le couple n’a pas encore de projet pour la suite, il sait qu’il ne lâchera pas le milieu des maisons d’hôtes. « Si on arrive à vendre, on recommence­ra sûrement le même concept ailleurs et pourquoi pas sur Noirmoutie­r encore. » Reste maintenant à savoir si le lieu intéresser­a de potentiels acheteurs.

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