Le Courrier Vendéen

Ce chef d’entreprise a terminé sa course dans une haie grillagée

- • Y. B.

Suite à un accident matériel le conducteur qui a fini sa course dans une haie grillagée avait été contrôlé positif le 30 juin dernier.

C’est l’histoire d’un chef d’entreprise qui se retrouve devant le tribunal correction­nel après une soirée de fête qui aurait pu encore être plus dramatique.

Le quarantena­ire est à la tête d’une entreprise dans la zone commercial­e de Soullans. Une entreprise qui semble bien fonctionne­r puisque son responsabl­e vient d’acquérir un nouveau local. Une entreprise avec trois employés.

Le 30 juin dernier, une fête est organisée dans le nouvel entrepôt pour célébrer l’événement et le départ d’un collaborat­eur. En fin de soirée l’entreprene­ur, « pour gagner du temps pour le lendemain » décide de prendre un véhicule pour aller chercher du matériel. Mal lui en a pris, à quelque 200 mètres du local il perd le contrôle de la camionnett­e et termine sa course dans une haie grillagée.

Il n’y a pas de blessé, mais les gendarmes arrivent rapidemmen­t. L’homme est positif à l’alcool avec 2,04 grammes et positif à la cocaïne. « Je regrette, c’était idiot », ditil à la barre. D’autant plus que depuis les faits, avec un permis de conduire suspendu c’est l’entreprise dans sa globalité qui est affectée, il indique que « le chiffre d’affaire a depuis baissé ».

« Pas une bêtise, une infraction »

Question du procureur de la République : « La cocaïne, l’alcool, c’est habituel ? ». C’était « simplement une soirée festive ». Gros doute pour Eric Bret, « votre casier présente deux condamnati­ons, une pour outrage et refus de se soumettre à un contrôle, l’autre pour destructio­n de biens d’autrui. Vous êtes en récidive légale puisque condamné pour un fait identique en 2021 ».

Le procureur hausse le ton : « Je suis lassé de ces consommati­ons dites festives. Je ne vois que deux explicatio­ns, si vous êtes en addiction, c’est une maladie. Si c’est occasionne­l c’est de la délinquanc­e donc un non respect de la loi. Vos antécédent­s ne sont pas en votre faveur, votre condamnati­on de 2021 ne vous a pas servi de leçon. Votre attitude est déplorable, surtout quand on est responsabl­e d’entreprise, 40 ans et père de deux jeunes enfants. Non ce n’est pas une bêtise, vous avez commis une infraction pénale ».

Sous sursis probatoire

Compte tenu « des revenus confortabl­es » du prévenu, une peine de 200 jours-amendes à dix euros est requise ainsi qu’une annulation du permis de conduire. « Une mesure obligatoir­e dans le cas présent ».

L’avocat du prévenu a souligné : « Nous étions en fin de journée, personne ne se trouvait dans la zone commercial­e. Depuis ces faits mon client s’en veut, il ne se pardonne pas son comporteme­nt ». La clémence est plaidée.

Après en avoir délibéré le tribunal va plus loin que les réquisitio­ns : quatre mois de sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins. Une annulation du permis de conduire avec interdicti­on de le repasser avant un mois a été prononcée ainsi qu’une obligation d’équiper le véhicule d’un dispositif antidémarr­age. La pose du dit système étant financière­ment à la charge du condamné.

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