À 17 ans, Tristan Poinet veut devenir champion du monde de baby-foot

Tristan Poinet est le grand espoir du babyfoot régional. Membre du club des Sables-d’Olonne babyfoot club, il est, à 17 ans, n°2 du classement national junior. Plutôt que les jeux en ligne, Tristan répète ses gammes pour devenir champion du monde de baby.

Les jeunes deviennent inactifs et passent des heures sur leur Smartphone ou devant la console. Certes, mais pas tous ! Aux Sables-d’Olonne, les plaisirs de l’océan attirent de très nombreux ados ou jeunes adultes. Tristan Poinet, lui, répète ses gammes dans la salle Paul-Bobet aux Granges. C’est là que réunissent les licenciés des Sablesd’Olonne baby-foot club. C’est un bafiste.

À 17 ans, Tristan prépare les championnats du monde sur Bonzini, du 17 au 20 mai à

Evry, ainsi que le championnat de France individuel à La Chapelle-sur-Erdre.

Venu avec son père

Alors que les baby-foot ont totalement disparu des lieux publics, en même temps que les bistrots d’ailleurs, la pratique du football de table se résume à la présence de quelques clubs ou à des parents fans de la pratique et possédant un baby à la maison. C’est le cas de la famille Poinet. Vincent, le père, luimême joueur de bon niveau et co-fondateur du club des Sablesd’Olonne, a attiré le « petit » à la salle. Aux côtés de Julien Mornet, président et joueur de haut niveau, Tristan s’est pris au jeu. Il a appris les rudiments, la technique, la stratégie. « Ce n’est plus un jeu de rapidité. C’est bien plus que de la maîtrise, il faut de réflexion aussi pour contrer l’adversaire », indique le paternel.

Tristan enchaîne les titres depuis 18 mois. Il est champion régional 2023 en simple et en double, a remporté le double de l’open national de La Chapelle-sur-Erdre avec le Versaillais Vincent Kollen et a confirmé en 2024 : champion régional junior en simple, vainqueur de l’open national d’Ancenis en simple et en double avec le Nantais Riwan Pinel. Tristan est déjà n°2 français chez les juniors. Son snake fait fureur. La technique du snake consiste à tenir la poignée avec l’intérieur du poignet et non la main. Cette technique fait réaliser un tour complet du joueur avant qu’il frappe la balle.

Des routines

Afin de performer au plus haut niveau, Tristan se prépare sérieusement. « À la maison aussi désormais, même si je ne pense pas avoir besoin de beaucoup d’entraînement. C’est une heure de jeu par jour, pas plus, et pas tout le temps. » Pour autant, les routines sont capitales : « Répéter toujours les mouvements pour gagner en confiance. À force, on gagne aussi en assurance. C’est du boulot », rigole le jeune bafiste.

Non sportif dans l’âme, cet élève de Terminale en bac professionnel Hôtellerie et restauration à Valère-Mathé fera tout pour atteindre son rêve : être champion du monde. Mais il observera aussi des pauses. « Oui, ça m’arrive quand même de jouer en ligne avec des copains, mais c’est selon les périodes. » Pas aussi mordu qu’à sa poignée de baby !

Un club qui grandit

Chaque vendredi, la salle Paul-Bobet s’anime en soirée. C’est là que Julien Mornet et Vincent Poinet notamment, accueillent les adhérents du club. Ils sont une vingtaine à jouer avec assiduité. « Un noyau s’est formé. Ceux qui se tournent vers la compétition y trouvent leur compte, car ils se préparent à évoluer un niveau plus élevé que celui du joueur de café. » Derrière Julien Mornet et son palmarès long comme le bras (quatre victoires et trois podiums d’opens, vice-champion des Pays de la Loire, 28e joueur français en simple 2023), le club commence à attirer de jeunes joueurs. Tristan évidemment, quelques autres de devenir, mais aussi Sasha Cribier, 16 ans, championne des Pays de la Loire féminine. Sasha est venue au baby avec son beau-père, un mordu des tables. Pour sa première année en compétition, la jeune bafiste est bien partie pour se faire une belle place dans la hiérarchie.