Le Courrier Vendéen

Déconcentr­ée par son chien au volant, elle percute un piéton et le tue

- • Y. B.

Le manque d’attention et la perte de contrôle du véhicule d’une jeune conductric­e a causé la mort d’un piéton en juin 2023 à Coëx. Elle a été jugée.

Le 27 juin 2023 à Coëx, un piéton est mort après avoir été percuté par une voiture. La conductric­e du véhicule vient d’être jugée et a été condamnée.

Deux mois de permis

La jeune conductric­e de tout juste 19 ans avait deux mois de permis. C’est l’inattentio­n qui semble avoir provoqué le drame. Au moment de l’accident, la conductric­e n’était ni sous l’emprise d’alcool ni sous celle de stupéfiant­s. Elle ne roulait pas à une vitesse excessive.

Elle venait d’acquérir un tout jeune chien. Elle s’était rendue chez le vétérinair­e pour faire effectuer les examens obligatoir­es : vaccins et pose de la puce d’identifica­tion.

Sur le trajet du retour, le chiot est excité à l’arrière de la voiture. « Il n’arrêtait pas. Je me suis stoppée et je l’ai mis sur le siège passager. Il était attaché », se souvient-elle. Malgré tout, l’animal arrive à mettre sa tête sur le levier de vitesse.

Impossible de porter secours à la victime

Elle détourne les yeux une fraction de seconde pour repousser l’animal, elle se déporte à droite. le rétroviseu­r droit heurte le piéton par l’arrière qui, semble-t-il tombe se cognant la tête contre une boîte aux lettres.

Consciente de l’accident elle stoppe immédiatem­ent et vient porter secours à la victime. Malheureus­ement il est trop tard, le piéton est mort sur le coup.

Six mois de sursis

C’est en pleurs qu’elle se tient à la barre, elle est pleinement consciente que la vie d’une famille a ce jour-là été brisée. Elle va s’en excuser longuement auprès du fils aîné du décédé, La famille s’étant portée partie civile mais sans demander de dommages et intérêts.

La procureure de la République Emilie D’Abbundo note « une négligence en matière de sécurité » et requiert une peine de sursis simple.

Conseil de la jeune conductric­e, Me Barbara Châtaigner reconnaît que « ces quelques secondes ont brisé la vie de deux familles. Ma cliente, dont la vocation est de venir en aide aux autres, notamment à la petite enfance est catastroph­ée, elle a totalement conscience de la gravité de la situation. Elle a tout de suite porté secours. Hélas... »

Dans son délibéré, le tribunal a suivi les réquisitio­ns. La jeune fille a été condamnée à six mois de prison avec sursis simple.

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