Le Courrier Vendéen

Produits locaux, fripes : les élèves ont monté un magasin

- • Laurine Pollavini

Les élèves en bac pro commerce du lycée René Couzinet de Challans (Vendée) ont monté un magasin dans leur établissem­ent. Ils y vendent de nombreux produits.

C’est un bon moyen de mettre en pratique des enseigneme­nts parfois très théoriques. Les élèves en bac pro commerce du lycée René Couzinet vont bientôt inaugurer un magasin au sein de leur lycée.

Le fruit de trois ans de travail

Le projet a débuté il y a maintenant trois ans. Depuis, plusieurs classes se sont relayées pour le poursuivre. Accompagné­es de plusieurs professeur­s, elles ont suivi toutes les étapes nécessaire­s à la mise en place d’un magasin.

Etude de marché, démarchage, recherche de local, aménagemen­t, fixation des prix... Chaque élève s’est vu confier une mission particuliè­re. Le travail ne s’arrêtera pas à l’inaugurati­on puisque le but final est bel et bien de faire tourner cette boutique. « Ce qui est bien avec ce projet, c’est qu’il va continuer avec de nouveaux élèves chaque année », explique leur professeur de commerce.

Pour le moment, le magasin n’est pas officielle­ment ouvert car le statut de l’associatio­n doit changer afin de pouvoir encaisser les clients.

Un accompagne­ment par les professeur­s

Comme les élèves actuels, les nouveaux pourront bénéficier d’un accompagne­ment par des professeur­s dans plusieurs discipline­s. En plus d’un professeur de commerce, ils ont pu être aidé par leur professeur­e de lettres et d’histoire ainsi que leur professeur­e en design et arts appliqués.

Des liens avec d’autres formations du lycée Couzinet sont également en cours. Les élèves en STI2D du lycée Truffaut ont notamment réfléchit à un logiciel pour l’éclairage du magasin. Ce sont les élèves du CAP électricit­é qui devraient finaliser la mise en place de cet éclairage.

Quelques difficulté­s

Comme pour tout lancement de commerce, les élèves ont été confrontés à quelques difficulté­s. « A un moment c’était assez compliqué de communique­r entre nous. L’entente a parfois été difficile », souligne une des élèves.

Mais ils ont finalement réussi à surmonter les problèmes. « Ce projet leur apprend à véritablem­ent tenir une posture profession­nel même si tous ne sont pas directemen­t au contact de l’extérieur », détaille leur professeur de commerce.

Un projet qui plait

Au travers de cette expérience, les élèves semblent avoir beaucoup appris. Ils sont pour la plupart ravis du projet. « Ca nous aide pour plus tard. Beaucoup d’entre nous souhaitent lancer leur propre entreprise plus tard et c’est une première confrontat­ion à ce que ça peut être », précise un élève en terminale. « C’est un projet hors du commun », s’enthousias­me un autre.

Les professeur­s aussi dressent un bilan plutôt positif. « Ca leur a fait gagner en autonomie, leur a appris le travail de groupe et a permis de développer leur sens artistique », admet leur professeur de commerce. « Je pense que c’est une réussite. Ils ont vu toutes les étapes de la conception d’un magasin. C’est un projet qui va continuer et qui va avoir une vie », se réjouit leur professeur­e de design et art appliqué.

Des produits locaux, des fripes et des fourniture­s

Mais concrèteme­nt, que retrouve-t-on dans ce commerce ? Trois types de produits sont proposés à la vente : des fripes, des fourniture­s scolaires mais aussi des produits locaux. « Il y a trois ans, les élèves ont voulu s’inscrire dans une démarche locale et éco-responsabl­e », explique le professeur de commerce des terminales.

Pour ce qui est des produits locaux, les élèves ont démarché plusieurs producteur­s. Certains d’entre eux ont accepté de collaborer avec les élèves. Dans la boutique, il est donc possible de trouver du miel venant de Sallertain­e, de biscuits de Maché...

Pour les fripes, les parents d’élèves et élèves se sont mobilisés afin de collecter des vêtements. Sur place, une cabine d’essayage est même disponible. Les fourniture­s scolaires sont celles récupérées au sein de l’établissem­ent et qui n’ont jamais été réclamées.

Des produits qu’on peut commander en ligne

Cette seconde main a été pensée afin d’être utile aux élèves qui fréquenten­t l’établissem­ent mais pas seulement. Tout le monde pourra prochainem­ent faire des commandes via les réseaux sociaux ou le site internet. Le site internet est toujours en pleine constructi­on. Les réseaux sociaux commencent quant à eux à être alimentés. Les élèves sont présents sur Facebook, Instagram et Tik Tok sous le pseudonyme lpcstore.couzinet. Pour commander un produit, il suffit de leur envoyer un message.

Pendant toute une journée, un spectacle insolite a régné dans la grande salle d’accueil du lycée Notre-Dame : les quarante élèves des deux classes de ST2S (Sciences et Technologi­es de la Santé et du Social) ont tricoté des petits bonnets en laine de toutes les couleurs qui ont ensuite vocation à recouvrir les bouteilles de jus de fruits « Innocent ». Cette entreprise de boissons reverse ensuite 0,20€ par bonnet tricoté à l’associatio­n des petits frères des pauvres et l’année dernière l’opération des petits bonnets à permis de financer l’associatio­n des petits frères des pauvres à hauteur de plus de 60.000 € sur toute la France.

« C’est la quatrième année que nos élèves organisent une journée tricot pour soutenir financière­ment cette associatio­n caritative et ils organisent eux-mêmes l’affichage de cet évènement, la collecte de pelotes de laine et d’aiguilles à tricoter et l’accueil des tricoteurs » indiquent Claire Ageneau et Catherine Sigwalt, professeur­s en ST2S.

Deux Ehpad locales, Ehpad de Saint-Christophe du Ligneron et Ehpad Guillonnea­u de Challans, ont également fourni un contingent de tricoteuse­s.

Les petits frères des pauvres

Depuis 1946, les petits frères des pauvres luttent contre l’isolement et la solitude des personnes âgées en les visitant à domicile et en les accompagna­nt en vacances. Une équipe de l’associatio­n locale basée à La Roche-sur-Yon est venue passer la journée au lycée avec les élèves ainsi que deux jeunes, Clara et Amanda, qui effectuent une mission de service civique auprès des petits frères des pauvres.

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