100% de réussite aux permis piéton et internet pour les CE 2 et CM 2
Au terme d’une formation de plusieurs semaines, l’heure de l’examen a sonné pour les CE2 et les CM2 de l’école publique Charles Milcendeau, qui ont respectivement passé leur permis piéton et permis internet, en présence des gendarmes Céline Rojas et Alexis Guillier, de la brigade de gendarmerie de Saint-Jeande-Monts.
Sur les 13 élèves de la classe de CE2 de Laurent Sauton, un seul a réussi un sans faute, mais « tout le monde l’a eu », annonce l’adjudant Alexis Guillier. « La question qui aura finalement posé le plus de difficultés est celle se rapportant au pédibus » mentionne la gendarme Céline Rojas.
« Certains sites peuvent être dangereux »
Du côté des CM , la classe des enseignantes Virginie Paratian et Laurène Pontoizeau compte un effectif de 18 élèves. Encadrée par Laurène Pontoizeau, la formation du permis internet a sensibilisé aux dangers potentiels du web. « Il faut se méfier du piratage et certains sites peuvent être dangereux pour nous », avertit l’un. « Je ne connaissais pas l’usurpation d’identité », témoigne un autre. Une occasion pour Virginie Paratian de rappeler qu’ « il ne faut surtout pas mettre d’informations personnelles et sécuriser le plus possible les mots de passe. »
Un groupe de discussion de classe réunit plusieurs élèves sur l’application Xooloo Messenger, c’est pourquoi l’enseignante et les gendarmes leur ont rappelé les précautions d’usage. « Il y a eu beaucoup de très bons résultats au permis internet puisque 9 élèves sur 17 ont décroché un 10/10, et beaucoup d’entre vous ont également obtenu un 9 ou un 8 » félicite l’adjudant Alexis Guillier.
Ils réalisent une vidéo sur le harcèlement
Avec le soutien de Virginie Paratian, les CM2 se sont engagés dans le programme pHARe, plan de prévention du harcèlement à destination des établissements scolaires. « Ce sujet est d’autant plus important avant l’entrée au collège », souligne l’enseignante. La classe a participé au prix « Non au harcèlement » organisé par le ministère de l’Education nationale, qui donne la parole aux élèves à travers la création d’une affiche ou d’une vidéo de deux minutes à présenter en janvier, en se basant sur un dossier pédagogique.
« On a fait une vidéo à la manière d’un jeu vidéo, où des portes représentent des chemins, l’une pour le harcèlement et l’autre pour l’empathie », présente l’un des élèves.
« Le sujet a été évoqué sous toutes ses formes, avant d’aborder des situations de la vie courante qui pourraient dériver. Nous n’avons eu que deux mois pour scénariser des idées à travers des témoignages d’enfants qui étaient volontaires pour jouer les rôles de témoins, intimidateurs ou victimes. Les élèves se sont montrés très impliqués jusqu’au montage », relate Virginie Paratian.
Félicitations du jury académique
Plusieurs étapes de sélection ont suivi, jusqu’à une sélection au niveau académique. Le jury a longuement hésité sur le choix de la vidéo pour la phase nationale, et a retenu une autre candidature, mais « la grande qualité de la vidéo et l’investissement de chacun » ont été salués. En récompense, deux élèves tirés au sort pourront participer au jury national pour le prix Coup de coeur.
Une belle reconnaissance pour la classe, qui a apprécié l’aspect créatif du projet, tout en réalisant que « le harcèlement peut rendre triste. Maintenant, on sait comment réagir si ça nous arrive. Je me sens plus responsable de mes actes. C’est important d’être gentil avec les autres ».
Après le visionnage de la vidéo, Céline Rojas a remarqué : « On sent bien que ce projet a rassemblé la classe, il y a une bonne entente et une bonne cohésion ».