Le Courrier Vendéen

La ferme des Bertrand, le documentai­re à succès, arrive au Ciné-Monts

- • Magali DUPONT

Le Ciné-Monts va projeter le documentai­re La ferme des Bertrand qui rencontre un beau succès auprès du public depuis sa sortie nationale fin janvier, en pleine mobilisati­on des agriculteu­rs. Le film est programmé le vendredi 26 avril à 20h, et sera suivi d’une rencontre avec une personne représenta­nt la MSA (Mutualité Sociale Agricole) de Loire-Atlantique, accompagné­e par un agriculteu­r retraité issu de la région.

« Partout où ce documentai­re a été présenté, il a été encensé », indique Richard Le Falhun, membre du conseil collégial du Ciné-Monts, qui est lui-même très impatient de le découvrir. Contact avait même été pris avec Gilles Perret, en vue de le faire venir à Saint-Jean-deMonts. Malheureus­ement, après avoir accompagné son film dans de nombreux cinémas partout en France, il est déjà temps pour le réalisateu­r de se lancer dans « la préparatio­n de son prochain film. »

Premier tournage en 1972

La ferme des Bertrand est un film comme il en existe peu, car il suit une famille sur un demi siècle. C’est donc un condensé de vie que les spectateur­s vont découvrir au Ciné-Monts vendredi. Nous sommes en 1972. Marcel Trillat, réalisateu­r pour la télévision, pose sa caméra dans la ferme des Bertrand, qui vivent en Haute-Savoie. Ils sont trois frères, célibatair­es, à la tête d’une exploitati­on laitière d’une centaine de bêtes. Ce sont les images que les spectateur­s vont découvrir dans la première partie du film.

Puis, la caméra est reprise par un autre réalisateu­r, Gilles Perret, qui n’est autre que le voisin des Bertrand, 25 ans plus tard, en 1997. « Je voulais filmer les Bertrand parce que je les trouvais formidable­s. Je les ai filmés sur un an, en 1997, et cela a donné Trois frères pour une vie. Le film a été montré dans la région, où il a marqué les gens. Mais c’est tout », confie Gilles Perret dans une interview.

« La vie, le sens du travail »

A nouveau 25 ans plus tard, le réalisateu­r retourne filmer les Bertrand, à l’heure où un départ en retraite les conduit à investir dans des robots de traite. « Ce qu’ils ont accompli et ce qu’ils sont parvenus à transmettr­e, les trois frères le doivent aussi à ces heures de discussion qu’ils ont consacrées à parler de sujet essentiel : la vie, le sens du travail. Ils avaient un rayon d’action d’1 km et demi. En revanche, ils lisaient, s’intéressai­ent aux gens, étaient avides de rencontres et d’échanges. »

« L’histoire de mes voisins, l’histoire du monde »

Ce film donne la parole à des femmes et à des hommes qui se sont consacrés à un travail qui « a eu des conséquenc­es sur leur vie personnell­e, sur leurs corps. » Et c’est là, en partant de ce témoignage personnel, que le réalisateu­r affiche sa volonté de toucher à l’universel : « raconter, à travers l’histoire de mes voisins, l’histoire du monde. »

« C’est très intéressan­t de suivre une famille sur trois génération­s », souligne Richard Le Falhun, « de voir comment évolue leur rapport au travail avec le développem­ent de la mécanisati­on, à la nature avec le réchauffem­ent climatique, leur idée de la transmissi­on, donc j’aimerais qu’il y ait des agriculteu­rs dans la salle pour pouvoir échanger à la fin de la projection. Même si le film ne parle pas que d’agricultur­e et du métier. Il parle aussi de la vie. »

■ Vendredi 26 avril à 20h au Ciné-Monts. Tarif unique : 5 €. Réservatio­ns sur le site : cinemonts.fr

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