Le 1er juillet, le Pays de Saint-Gilles aura son service de transport à la demande
Le Pays de Saint-Gilles souffre d’un manque de transports. L’agglomération va lancer un service à la demande dès le 1er juillet.
Désormais compétent en matière de transports et mobilités (depuis que la Communauté de communes est devenue une agglomération), le Pays de Saint-Gilles entend bien combler quelques lacunes en matière de transport à la demande (lire notre édition du 7 mars).
Objectif : 14
Le transport à la demande (ou TAD) a été mis en place sur le Pays de Saint-Gilles dès 2015, et plus précisément un service de transport social individuel à la demande. « Service qui est principalement utilisé pour des raisons médicales, pour emmener les gens qui le sollicitent vers les hôpitaux ou chez des médecins, hors territoire, » précisaient les élus en mars dernier. Mais il doit aujourd’hui, et en urgence, être réadapté car « le plan actuel arrivera à terme en juillet 2024. Au delà, il ne pourra pas être reconduit par l’État ». Les élus envisageaient alors de le faire évoluer vers un projet plus élargi.
Le Pays de Saint-Gilles-Croixde-Vie va donc prochainement créer un service de transport à la demande qui va desservir tout le territoire, sans exception. Une initiative qui découle d’une étude prospective de 2023, qui souligne notamment que le territoire ne dispose pas de transport collectif en dehors de la zone de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez.
Et le constat est sans appel : « sept communes sur les 14 sont en zone blanche totale, et ne disposent d’aucune solution de transport collectif, n’offrant aucune alternative à la population autre que le recours à la voiture individuelle ». Et cinq communes de plus n’ont, quant à elles, que le passage deux fois par jour à des horaires inadaptés, des deux lignes régionales de bus.
Le service est lancé
Aussi, la politique stratégique de la mobilité de l’agglomération fait ressortir que la création d’un service à la demande de transport public ouvert à tous est devenu une priorité, « l’action la plus urgente à mettre en place ».
Dans cette optique, les élus projettent l’ouverture de ce service à la demande pour le 1er juillet prochain.
Pour en bénéficier, la seule condition sera de résider dans l’une des 14 communes de l’agglomération. « Nous parlons ici de résidence principale, ce service étant avant tout un service pérenne destiné aux résidents à l’année, et non un service saisonnier ».
Ce service fonctionnera tous les jours de l’année, sauf les dimanches et jours fériés, sur réservation 24 ou 48 heures à l’avance. S’il permet de circuler dans un maillage de points homologués du territoire, il ne permettra pas de sortir du Pays de Saint-Gilles.
L’agglomération va devoir désormais rédiger un règlement du fonctionnement du TAD. Règlement qui stipulera entre autres que ce service ne pourra pas faire concurrence aux autres formes de transport public du territoire. Autre tâche à réaliser prochainement : lancer un appel d’offre, afin de trouver le prestataire.
Afin de rationaliser les coûts, ce service sera mutualisé avec le service de transport des personnes à mobilité réduite, notamment en incluant un véhicule accessible TPMR dans la flotte.
« Le coût estimé de ce service sera de 300 à 330 k€ en année pleine pour le démarrage du service en 2024-2025. Une somme de 165 k€ est prévue à cet effet au budget 2024 »