LES CONSEILS
Gonflez à une pression équivalente à 10 % de votre poids, à quelques exceptions de gabarit, de préférence ou de parcours (pavés, notamment). Elle procure alors un bon compromis entre rendement, sensations, grip et confort.
Sous la pluie, enlevez de 0,5 à 1 bar suivant vos sensations. Faites des essais en situation.
Regardez les préconisations des constructeurs pour ne pas rouler sous ou surgonflé.
Si la carcasse est raide, il ne faut pas hésiter à gonfler un peu moins pour obtenir une déformation utile au confort et au grip. Pensez à regonfler avant de partir rouler. La vérification de la pression avec un manomètre électronique peut être utile. Avoir la bonne pression est donc un casse-tête. Il faut garder en mémoire que vous devrez faire des concessions. Si vous gonflez davantage vos pneus pour avoir un meilleur rendement, vous perdrez en confort et en grip. Mais baisser la pression de 0,5 bar vous permet d’avoir plus de confort et, par temps de pluie, vous gagnez en grip : idéal. Sachez que la résistance au roulement, qui préoccupe tant de pratiquants, est fonction de la pression, de la section, de la jante, de la gomme… Trouvez des compromis et pensez en termes de « qualité de roulage ». Par exemple, avec une chambre en latex perméable, la pression d’arrivée est inférieure à celle au départ, il faut en tenir compte sur une longue cyclosportive. Sur le Giro 2016, un mécano nous a révélé que le matin, il mettait 9 bars ; comme il gonfle trois à quatre heures avant le départ, la pression est tombée à près de 8,5 bars quand le drapeau est abaissé. À l’arrivée, les boyaux ont perdu 1 bar. Sur les étapes de six heures ou plus, il ajoute 0,5 bar le matin, sachant que la porosité des chambres en latex est variable d’une marque à l’autre, voire d’un modèle à l’autre. Alberto Contador préfère surgonfler car, en danseuse, il ne souhaite pas que son pneu avant s’écrase. Les coureurs pro font des tests de pression pour déterminer le meilleur compromis entre rendement, confort et fiabilité. Ils passent beaucoup de temps à trouver leur équilibre sur route sèche et mouillée. C’est là sans doute que le respect de la pression de gonflage est le plus important. Sur les pompes, il existe deux unités : les bars et les PSI. Cette unité de pression signifie « pound per square inch », soit une livre par pouce carré (1 PSI = 0,0689 bar). Pour conclure, sachez qu’avec une erreur de +/– 0,5 bar, ce qui correspond largement au delta d’erreur des pompes vendues dans le commerce, on obtient une variation du coefficient de roulement de +/– 6,5 %. De quoi regarder plus précisément son manomètre avant de partir, non ?