Un mécano sur le Tour
Poitiers (Vienne) – Faire le Tour de France était un rêve de gosse pour Olivier Bouhet, ce n’est pas comme coureur qu’il va le réaliser mais comme mécano dans l’équipe Direct Energie.
Mécanicien de l’équipe féminine Poitou-Charentes Futuroscope 86 jusqu’à la fin de saison 2015, Olivier Bouhet, 32 ans, s’est vu proposer en début d’année un contrat dans la nouvelle équipe professionnelle 2016, managée par Jean-René Bernaudeau, Direct Energie. Passionné de mécanique et de cyclisme, c’est la chance de sa vie professionnelle. « Lorsque l’on me propose ce contrat, je signe des deux mains » , déclare le mécano qui va aussi retrouver Sylvain Chavanel, une de ses idoles. Il n’a pas le temps de réfléchir bien longtemps car il est de suite embarqué sur les routes de Paris-Nice, puis enchaîne avec Liège-Bastogne-Liège. Dès l’âge de 18 ans, il a effectué une formation à l’Institut national du Cycle et du Motocycle. Dans cette école, il a appris toutes les pages qui traitent du cyclisme de compétition, la mécanique, la diététique et même le commerce des cycles. Olivier a ensuite parfait ses connaissances dans différentes boutiques de deux-roues, jusqu’à ce jour de janvier où il rejoint le team vendéen. Entre Poitevins, il a un lien avec Sylvain Chavanel qu’il connaît depuis plusieurs années : « Je suis plus proche de lui, c’est normal, lors des Championnats de France à Vesoul, j’ai préparé son vélo de contre-la-montre, nous avons de vrais échanges, je suis à sa disposition pour répondre à ses demandes matérielles. Je suis heureux lorsque à l’arrivée, il n’a pas eu d’ennuis mécaniques. » Olivier Bouhet coopère également avec Voeckler et Coquard. Pendant la course, il sera le voltigeur dans la voiture du directeur sportif, prêt à intervenir pour un changement de roue sur crevaison. Ils sont quatre mécanos mais seulement deux sur la course et deux qui vont directement à l’hôtel pour préparer les roues du lendemain, en alternance. À l’arrivée, c’est le boulot chaque jour répété : lavage des vélos, vérification des changements de vitesses, ou remplacement de la Guidoline, s’il y a eu chute, ce que redoute le plus Olivier, car il y a souvent de nombreuses pièces à changer. Les journées des mécanos commencent à 7 heures et se terminent souvent à 23 heures, un job pour les passionnés comme Olivier Bouhet qui ne céderait pas sa place pour tout l’or du monde ! Il ne se voit pas retourner dans une boutique et quitter ce métier super-actif.
L.D.