Aux portes des Bauges
Au pied de l’imposante dent d’Arclusaz, le col du Frêne marque l’entrée dans le massif des Bauges depuis la vallée de l’Isère. Nous présentons ici son versant sud, un peu plus court mais bien plus exigeant que le versant nord.
Le col du Frêne avait été escaladé par son versant nord, plus facile, lors de la 3e étape de la 50e édition du Tour de l’Avenir (2013) qui reliait Aix-les-Bains à Albertville. C’est le Danois Kristian Haugaard Jensen qui avait basculé en tête avec un groupe échappé. Depuis le pont d’Escorchevel, la montée s’apparente à un long faux plat montant de 10 km avant 2 km à 6 %. Par contre, elle avait offert aux coureurs une descente en sud bien plus sinueuse et technique où Julian Alaphilippe et Stefan Küng en avaient profité pour faire la jonction. C’est ce versant sud, plus intéressant, que nous avons parcouru. AMBIANCE FORESTIÈRE Au départ du lac de Carouge, la montée déroule sur 10 km une pente moyenne de 6,7 %. Si chaque kilomètre est matérialisé par une borne, ne vous fiez pas au pourcentage moyen du kilomètre à venir, les données sont erronées. La première partie, très irrégulière, débute par un premier kilomètre à 4 % avant de se cabrer sur le 2e kilomètre à 7 % de moyenne pour atteindre Saint-Pierre-d’Albigny. Puis deux kilomètres plus abordables suivent, où l’on traverse les hameaux situés sur les hauteurs de Saint-Pierred’Albigny. L’occasion d’apprécier la vue plongeante sur la large plaine de l’Isère. On devine également les grands pics de la Lauzière au sudest et les derniers bastions rocheux de Belledonne au sud. Après cette accalmie, il faudra dompter 13 lacets pour atteindre le sommet du col du Frêne. Puis, la pente devient régulière et plus soutenue, avec des courts passages à 10 % et 11 %. Ensuite, l’ambiance devient plus forestière. En empruntant de belles trouées, vous admirerez face à vous la dent d’Arclusaz qui culmine à 2 041 m. Peu avant le sommet, vous traverserez un bel alpage. Ces 500 derniers mètres redeviennent un peu plus faciles jusqu’à la bascule. Du col, la vue s’ouvre sur le plateau des Bauges et invite les audacieux à poursuivre par une traversée du massif via le col de Leschaux.
En empruntant de belles trouées, vous admirerez face à vous l’imposante dent d’Arclusaz qui culmine à 2 041 m.