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Il existe plusieurs causes. La première est la répartition des masses ; si la roue avant est peu « chargée », elle a forcément un comportement de roue jockey. Cela arrive quand on recule à fond sa selle, qu’on relève sa potence ou la raccourcit, ce que font certains cyclistes souffrant du dos. L’appui n’est alors plus suffisant sur la roue avant. Un cadre trop grand ou trop long conduit aux mêmes soucis. Ensuite, un défaut d’alignement dans le cadre (choc ou usure pour du métal, problème de moulage pour un carbone) peut aussi causer ce phénomène, le vélo allant naturellement d’un côté, le corps le ramenant de l’autre sans arrêt. Une faiblesse dans le cadre, liée à l’usure ou à un choc, peut également générer cette vibration. Le défaut peut se situer n’importe où, avant, arrière, partie haute ou basse. Un contrôle s’impose lorsqu’on subit ce phénomène. La présence de jeu dans la direction ou les moyeux, le voile ou le saut des roues, ou une mauvaise monte des pneus peut aussi causer du guidonnage. On n’équilibre pas les roues d’un vélo comme celles d’un véhicule à moteur, il peut y avoir un balourd qui devient gênant avec la vitesse, surtout au-dessus de 60 km/h. Le centrage des roues avant et arrière est à vérifier impérativement. Enfin, un phénomène physique touche parfois des cadres dans la production qui s’appelle la résonance. La structure ne dissipe plus les vibrations mais elle les amplifie, rendant le vélo incontrôlable. Ce phénomène touche surtout les cadres carbone car ils sont plus rigides que les autres, et offrent moins de possibilités d’amortir ces ondes.