Les bonnes manipulations
Plus de pignons et de croisements, des composants plus fins, il est nécessaire d’adopter de bonnes habitudes d’usage et d’entretien pour profiter des nouvelles transmissions.
Si les marques vous « autorisent » à rouler en croisant la chaîne, ne le faites pas de façon extrême et récurrente, c’est une question de confort. Les chaînes ont certes gagné en fluidité, mais la torsion, la traction et les frottements sont suffisamment significatifs pour constituer une gêne pendant le pédalage et une perte de rendement. Souvenez-vous qu’il y a de nombreuses combinaisons qui créent des doublons, et qu’il faut privilégier la ligne de chaîne pour économiser quelques watts, surtout en montée.
LE RÉGLAGE
Avec des cassettes dotées d’autant de pignons, il faut s’assurer que l’indexation est parfaitement réglée. Les mouvements de dérailleurs sont réduits et précis. Le moindre écart cause de grandes perturbations dans l’usage de la transmission. Des gaines et des câbles en bon état permettent également d’avoir un levier plus précis et fluide. Il faut s’assurer que la patte de dérailleur est bien alignée et bien serrée. Enfin, il est bon de contrôler que les plateaux ne sont pas tordus, que les maillons de la chaîne sont en bon état (c’est-à-dire complets) et qu’il n’y a pas de jeu dans les galets de dérailleurs ou les dérailleurs eux-mêmes.
LE NETTOYAGE
Si vous roulez souvent avec la chaîne croisée, la propreté de la transmission est impérative. Une chaîne sale va capter de nombreuses particules qui vont abraser les surfaces et augmenter l’usure des composants. La friction sera augmentée et le rendement en baisse. De plus, si vous avez un dérailleur mécanique, la saleté finira par s’incruster dans les câbles, les rendant ainsi moins fluides. Souvenez-vous que pour mettre plus de pignons dans le même espace, tout a été affiné. Moins de matière, c’est aussi plus de sensibilité à l’abrasion… L’intérêt du nettoyage et d’un matériel propre permet de vérifier de façon précise la transmission.
LA LUBRIFICATION
La propreté n’est pas suffisante, la lubrification l’est tout autant. Mais la condition de base est que l’on n’applique jamais un lubrifiant sur une surface sale, ni sur un autre lubrifiant. Il faudra donc huiler la chaîne, mais aussi les galets de dérailleur afin d’optimiser la fluidité de l’ensemble. Appliquez la bonne quantité d’huile et surtout jamais de graisse. Il convient d’adapter la qualité du lubrifiant à la météo. Pour la pluie et les conditions humides, abstenez- vous de mettre de la graisse et prenez une huile spéciale pluie. Les mécaniciens des équipes pros graissent les chaînes, mais leur matériel est lavé et dégraissé le soir même et souvent remplacé.
L’USURE
Malheureusement, tout s’use et, en abusant des croisements, on précipite le remplacement des matériels. La chaîne souffre certes, mais ce sont davantage les dents qui sont endommagées car les pignons sont en première ligne. Pour faire durer vos cassettes, l’idéal serait d’avoir deux paires de roues équipées et de les alterner à chaque sortie pour éviter que la chaîne ne soit trop appariée à une série de pignons. La cassette durera environ 3 ou 4 chaînes. Il ne faut pas pousser la chaîne trop loin, comptez entre 3 000 et 6 000 km. Sa durée de vie est fonction de vos poids, puissance et style de pédalage ! Si la chaîne est très usée, vous endommagerez évidemment les plateaux. Ceux-ci ont une durée de vie variable suivant leur niveau de gamme, mais ils sont capables d’accumuler généralement plus de 30 000 km… Il faudra penser à les remplacer dès que les dents seront pointues. Enfin, n’oubliez pas les galets de dérailleur, ils durent 3 ou 4 chaînes. Mais si vous croisez beaucoup la chaîne, ils prendront sans doute du jeu et leurs dents peuvent aussi s’user. Il faut penser à les changer.