Vent de travers
DÉFAVORABLE C’est l’emblème de la course et du métier de cycliste : le vent souffle de côté, et les coureurs se disposent « en éventail » sur toute la largeur de la route. Chaque coureur s’abrite non plus dans le sillage du précédent, mais se décale sur le côté, par rapport à l’axe du vent. Il s’agit de chercher la petite poche d’abri ouverte dans le vent. Le premier coureur prend son relais et se laisse redescendre jusqu’à la dernière position où, en principe on ne lui conteste pas de reprendre sa place. Ainsi, dans les pelotons un tant soit peu aguerris, la dernière position de l’éventail est celle du « portier ». En effet, le portier ne relaie pas, il ouvre et ferme la porte au coureur qui achève de redescendre. C’est ainsi qu’un éventail est parfaitement efficace, et a toutes ses chances de se détacher du peloton. Et si le schéma exemplaire, c’est le vent qui s’oriente pile à 45 degrés par rapport à la route, on comprend aisément la relation entre l’angle du vent et la disposition des coureurs : plus le vent souffle en latéral, et plus il faut s’avancer et remonter à côté du coureur qui vous abrite : à hauteur de son moyeu arrière, puis à hauteur du pédalier (et là, on se retrouve avec la cocotte plantée dans la fesse du voisin). Ainsi, à mesure que s’ouvre l’angle du vent, l’éventail comprend de moins en moins de sièges : disons que sur une route où cinq coureurs peuvent rouler de front (vent à 90 degrés), un vent à 45 degrés autorise à en disposer dix en éventail. Cependant un éventail qui s’organise spontanément est un éventail double : en pratique, il y a autant de coureurs descendants que de coureurs ascendants (+ le portier, bien sûr !) FAVORABLE La problématique est la même qu’avec le vent de face, mais tout se déroule cinq ou dix kilomètres/heure plus vite. L’éventail vent arrière peut être un enfer. Comme on roule plus vite, la résistance de l’air augmente, l’abri et la prise de relais n’en sont que plus importants. On frotte souvent deux fois plus pour accrocher le premier éventail, et le niveau de stress s’élève encore d’un cran.