Application « Geovelo »
« Rouler performance » ou « rouler plaisir » ? Faut-il vraiment choisir… Geovelo, une application qui propose le calcul d’itinéraire, permet de créer des parcours « à l’abri ». À vous ensuite de donner le tempo lorsque vous serez sur la route.
C
ette application qui au départ était destinée aux cyclistes urbains, séduit de plus en plus les cyclistes du week-end ou ceux des longues distances avec plus de 120 000 téléchargements. « En 2010, l’idée était de créer un site pour faciliter le vélo en tant que mode de transport : découvrir dans sa propre ville quels trajets sécurisés utiliser pour joindre deux
points » , racontent Benoît Grunberg et Gaël Sauvanet, les créateurs du site. Très vite, ils ont compris que donner à explorer le reste du territoire était important, et ont donc inclus le vélo loisir dans le développement de leur application.
LES QUATRE PROFILS
Ainsi, en choisissant comme base de données OpenStreetMap (carte libre et participative), Geovelo offre une cartographie renseignée chaque jour par de nombreux contributeurs, dont la start-up fait elle-même partie. Elle est partenaire de nombreuses villes de France aux politiques cyclables fortes, et leur fournit une cartographie cyclable détaillée et à jour. Avignon, Paris, Lyon, Caen la Mer, Toulouse, Orléans, Nantes, La Rochelle, Tours et Rennes en font partie. Dernièrement, la startup a annoncé une levée de fonds de 600 000 €, afin de consolider son développement. En ville, l’intérêt de Geovelo est son calcul d’itinéraire selon quatre profils : le « sécurisé » opte majoritairement pour les voies cyclables réservées. Le « recommandé » renvoie à la notion de trajet régulier (meilleur compromis distance/ sécurité). Le « rapide », à distance égale, choisira l’itinéraire le plus sécurisé mais pour quelques kilomètres de moins, il proposera le trajet le plus court et le plus adapté à la demande. Quant au profil « touristique », il prend en compte toutes les routes cyclables et les itinéraires balisés, en explorant les points à ne pas manquer dans une région quand on prend son temps. En résumé, l’application privilégie non pas les routes des autres utilisateurs mais les « rues, les chemins et les routes peu fréquentés ». Le secret de ces informations réside dans l’algorithme du site (typologie des voies, zone urbaine et autres critères d’OpenStreetMap). Chaque utilisateur peut modifier le parcours proposé et extraire le fichier GPX de son activité.
CHOISIR LE DÉNIVELÉ
On peut trouver des informations astucieuses comme les réparateurs de vélo, les endroits où gonfler ses pneus, les points d’eau potable, les arceaux vélos, les parkings sécurisés à l’instar des locaux autonomes, et des lieux bien équipés, avec des douches comme à Tours. Chaque utilisateur peut contribuer à l’enrichissement de l’appli en enregistrant des informations qui seront traitées dans les 48 à 72 heures.
« Nous allons ajouter des options pour le revêtement et la possibilité d’éviter
ou non les pentes » , explique Gaël Sauvanet. Il sera possible de choisir le revêtement de la route sur lequel on souhaite circuler, afin d’éviter les mauvaises surprises quand on ne roule pas en gravel. Pour le moment l’algorithme évite les côtes, mais bientôt ce sera un choix. Les créateurs reconnaissent qu’ils ont pris du retard et n’ont pas envie de copier ce qui existe déjà. L’idée serait de développer un tableau de bord personnel : « Afin de conseiller le cycliste selon ses performances en lui donnant une analyse de sa conduite au plus juste. »