La Corima Drôme Provençale
La 9e édition de la Corima Drôme Provençale a été une nouvelle fois un grand succès populaire avec plus de 2 000 inscrits. Comme tous les ans, l’élite du monde cyclosportif s’est retrouvée pour cette première manche du Trophée Label d’Or.
Tandis que les champions en décousaient la veille dans le Poggio pour s’adjuger la mythique Classique Milan-San Remo avec la superbe victoire de Vincenzo Nibali (Bahrain Merida), les cyclosportifs avaient eux aussi leur Classique de début de saison, comme depuis neuf ans, à Montélimar. La Corima Drôme Provençale est une cyclosportive incontournable, tant pour la qualité de son organisation que pour son positionnement à l’aube du printemps. Un moment idéal pour retrouver ses camarades et faire un point sur sa condition physique. Après l’hiver très maussade vécu sur l’ensemble du territoire, les doutes et incertitudes sur la forme du moment sont légitimes et la Corima Drôme Provençale permet de faire un test grandeur nature. Avec trois parcours proposés et la possibilité de bifurquer en cours de route selon son état de forme, chacun y trouve son compte. On rappellera aussi la qualité des prestations proposées, avec un maillot cycliste offert, près de 300 bénévoles déployés pour assurer le bienêtre et la sécurité des cyclistes, un beau village d’exposants, un repas chaud… pour un prix d’inscription qui démarre à 33 € !
LE COÛT RÉEL D’UN DOSSARD : 70 € Un « classique » sur l’épreuve, mais comme le précise Lilian Bernard, le responsable de la communication de l’épreuve, c’est le fruit d’un travail de longue haleine et d’un beau partena
riat avec l’entreprise Corima. « Nous ne sommes qu’un club de vélo (Saint-James Vélo Club) et c’est une lourde organisation à gérer. Si on ne pouvait pas s’appuyer sur nos partenaires, le coût réel d’un dossard serait aux alentours de 70 €, soit deux fois plus que notre tarif de pré-inscription. Et je dois dire que nous avons de la chance d’avoir Corima comme allié depuis le début. Ils sont
devenus des amis au fil du temps, et s’impliquent
réellement dans l’élaboration » . Ces considérations sont souvent bien loin de l’esprit des concurrents mais c’est important de rappeler, en ce début de saison, qu’organiser une cyclosportive est toujours une vraie gageure. Et ce premier rendez-vous fut encore une belle réussite sportive avec ce mélange des genres qui fait le charme de l’épreuve. Devant, on retrouve de nombreux cadors du monde cyclosportif (JeanLuc Chavanon, Lionel Genthon, Rodolphe Lourd, Nicolas Reynaud…), quelques pros de chez Delko Marseille Provence KTM venus à l’invitation de Corima ou encore l’organisateur de l’Ardéchoise, Gérard Mistler. Derrière, des centaines de participants un peu moins intéressés par le chrono mais heureux de (re)découvrir les belles routes de la Drôme provençale. Parmi les trois parcours au choix, celui de 107 km a remporté les suffrages comme souvent sur les
Un mélange des genres qui fait le charme de l’épreuve.
épreuves cyclos. Il est vrai que l’hiver a été compliqué pour beaucoup de cyclistes en matière d’entraînement et que les 1 569 m de dénivelé suffisaient largement ! DES ROUTES PROPICES AU VÉLO Cependant, les 325 courageux qui ont bifurqué pour se tester sur le grand parcours n’auront pas regretté leur choix, tant la partie supplémentaire, avec l’enchaînement des cols de Valouse, de la Sausse, d’Orcinas et du Pertuis, est magnifique. Certes la température était un peu fraîche et le mistral qui soufflait défavorablement dans la plaine n’a pas facilité les choses mais les panoramas valaient le détour. Seul petit bémol de ce week-end, le Danois Jakob Fuglsang, le leader de l’équipe Astana, dont la présence était annoncée depuis des semaines, s’est soldée par un échec. Il devait rouler sur le CLM prévu la veille et établir un temps référence pour les 120 inscrits. Son absence de dernière minute sans réelle justification a déçu le patron de Corima, Pierre-Jean Martin, qui s’était engagé pour lui auprès du public. « Ce n’était pas très sympa et je peux comprendre la déception de certains participants qui voulaient se mesurer à un champion. Heureusement, un autre coureur d’Astana était là, le québécois Hugo Houle, qui ne vit pas très loin. Il a assuré. Que ce soit au départ du chrono, même s’il n’a pas roulé, que sur le podium, les gens ont pu apprécier sa gentillesse et sa disponibilité » . Cette déconvenue n’a donc pas eu de véritable impact sur la belle impression d’ensemble laissé sur les concurrents. Et déjà, la 10e édition est dans toutes les têtes, une date symbolique qui montre tout le chemin parcouru depuis 2010. Pour le coup, les parcours changeront et ce sera également une bonne occasion de venir passer un bon week-end à Montélimar.