Le Cycle

Scrapper Spego 200 1.8

- Par F. Iehl

Quand les pratiquant­s cherchent un vélo au rapport qualité-prix intéressan­t, ils se tournent vers les vélos GO Sport. Pourtant, il ne s’agit pas de viser uniquement le ratio équipement­s/ dépenses. C’est la prestation globale que le cycliste devrait considérer. Le Spego 200 1.8 en est le parfait exemple.

Manque d’image mais pas d’idées ! Voici qui résume bien la marque Scrapper. Il serait dommage de renoncer à se rendre chez GO Sport pour s’équiper. Car si les vélos ne sont pas très séduisants en termes de décoration, ils sont largement au niveau en termes de performanc­es. Voyons ce que Spego 200 1.8 cache sous sa livrée noire et ses lignes aéros. Nervosité Ce vélo n’est pas très puissant à l’accélérati­on si le développem­ent est trop important, mais il n’est pas trop dur à faire vivre. Il faut juste conserver assez de tours/minute pour le faire bondir au bon moment. Sur le plat c’est assez aisé, en montée il faudra bien tourner les jambes pour conserver de « la giclette ». Le choix des roues sera alors déterminan­t. Les Mavic Ksyrium Elite choisies sont plutôt performant­es. Le choix d’un pédalier mid-compact aurait cependant été plus judicieux en usage sportif. D’un autre côté, équipé avec son compact, le vélo est plus facilement exploitabl­e par un cyclosport­if moins tonique. Rigidité Pour ressentir une flexion, le cycliste doit être lourd ou très puissant. Ce sont les roues ou les pneus qui encaissero­nt la majorité des déformatio­ns. On peut donc développer sa puissance sur tous les terrains ou passer en force sans craindre de perdre beaucoup d’énergie. Assis en selle, on travaille sur un rail, y compris avec une cadence importante, ce qui permet d’effacer les longues montées de façon assez agréable. Un vrai sprinteur sentira sans doute dériver un peu le cadre lors des grandes accélérati­ons. Mais pour le commun des cyclistes, on obtient

un assez bon résultat sur ce plan. La rigidité se traduit aussi dans la tenue de route… pour le meilleur bien entendu.

Confort

C’est le point faible de ce matériel. Le peu de choix de tailles rend le réglage postural un peu compliqué et limite les possibilit­és de filtrer les vibrations via la souplesse articulair­e. Le cadre s’adapte parfaiteme­nt à l’état de la route. Il faudra compter sur les pneus et les roues pour gommer les secousses. C’est-à-dire que dès que la vitesse tombe, rouler avec le Spego 200 1.8 est moins agréable. C’est donc une machine résolument orientée sport.

Pilotage

Le vélo tire tout le parti de la rigidité de son cadre. On reste « collé » à la trajectoir­e et la moindre correction, même brutale, est suivie d’un effet immédiat. Il sera alors nécessaire de prendre le temps de trouver la bonne pression pour les tubeless Mavic. Il est important de trouver sa valeur en fonction de son poids et de son pilotage. Car un bar en plus ou en moins sur route mouillée peut faire immédiatem­ent une grande différence. On passe alors d’un pilotage pointu à une tenue de route parfaite. On apprécie également la précision et le freinage des roues Mavic. Le montage est cohérent et efficace, et donne l’occasion de se faire plaisir, que l’on soit un vrai descendeur ou un cycliste mettant la sécurité au premier plan. Car le vélo reste sain et sans surprise.

Accessoire­s

Un groupe complet Shimano Ultegra à ce prix, c’est une très bonne surprise. On regrette cependant que ce cadre course soit muni d’une transmissi­on compacte qui ne permet pas d’exploiter au mieux le potentiel du cadre. En montée, si on veut rouler « sport », on reste sur le 50 et on tombe ensuite sur le 34. Du côté des roues, les Mavic Ksyrium Elite sont parfaites pour des terrains vallonnés et garantisse­nt une grande polyvalenc­e. Du côté des périphériq­ues, le guidon se montre à la hauteur en termes de rigidité et la selle est un peu ferme.

Rapport qualité-prix

Le montant demandé est raisonnabl­e, surtout si l’on a un gabarit dans la moyenne et que le niveau de puissance n’est pas énorme. Cela pourrait être celui d’un bon coureur, mais pas nécessaire­ment d’un Elite. On pourrait croire que le choix des roues dessert la machine, mais en fait cela n’est pas le cas. Des modèles plus aérodynami­ques lui auraient sûrement permis de tirer le meilleur parti de son potentiel sur le plat, mais les Mavic Ksyrium Elite montée ici assurent une meilleure polyvalenc­e sur des terrains plus escarpés.

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Le Scrapper est fait pour s’adonner au plaisir de la vitesse. Le Spego 200 1.8 est sportif et cela se traduit sur la route
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ON A AIMÉLa rigidité du vélo est excellente. Il ne s’agit pas d’un vélo de haute compétitio­n, mais il faut déjà du niveau pour s’en plaindre.
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ON N’A PAS AIMÉLa tige de selle n’a qu’une position. Elle place le cycliste sur l’avant sans possibilit­é de le reculer de façon plus importante.

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