La 23e édition bouclée
Nieuil-l’Espoir (Vienne) – Au fil des années, la traditionnelle Michel Grain connaît toujours un franc succès. C’est le rendez-vous des fidèles de cette épreuve inscrite au calendrier de la Fédération française de cyclisme.
Inscrite au Trophée de l’Ouest, cette nouvelle édition était tracée avec un passage dans les communes des vallées du Clain. Cet itinéraire a été modifié et a déserté le sud du département : un circuit de 82 km à faire une fois ou deux suivant la catégorie choisie, une seule grande boucle de 164 km nécessitant de nombreux signaleurs afin d’assurer la sécurité des coureurs, mais que les organisateurs de l’Amicale des anciens coureurs de la Vienne ont toujours des difficultés à recruter : ils étaient 95 à jalonner le circuit. Une centaine de cyclosportifs composaient le peloton du grand parcours, à l’arrière. Ils étaient nombreux à décrocher, ne pouvant pas suivre le rythme des costauds, parmi lesquels l’ancien professionnel de Cofidis Médéric Clain, encore licencié à la FFC, qui tient sa place dans les pelotons. C’est un quatuor qui se détachait, emmené par Médéric Clain, entraînant à sa suite Alexandre Adalbert, Benjamin Fourche et Christian Monier, coureurs en activité. Ils ont l’habitude de se retrouver dans les pelotons chaque dimanche dans les épreuves FFC. « On se connaît tous, on s’est offert une belle partie de manivelle entre copains, même s’il y avait un peu de vent, le circuit était peu accidenté, sauf quelques faux plats » , déclarait Médéric Clain qui s’imposa sur la ligne droite de Nieuil-l’Espoir. Quant au peloton, il coupa la ligne 8 min plus tard. Sur le petit circuit, Nicolas Julien s’imposait en solitaire après avoir déclenché les hostilités dès les premiers kilomètres, accompagné d’un nonlicencié, Fabien Bodin. « Nous avons effectué une grande partie du circuit en duo. Mais à 15 bornes de l’arrivée, mon compagnon était cuit. J’ai porté une accélération et l’ai laissé sur place. » Un vent de face assez violent n’a pas freiné Nicolas Julien, caracolant devant un Fabien Bodin qui n’avait pas abdiqué et finissant à une minute du vainqueur. À chaque organisation de la Michel Grain, des anciens coureurs pros viennent témoigner leur amitié à cet équipier préféré de Jacques Anquetil, parmi lesquels Jacques Bossis, Michel Dejouhannet, Jacques Gestraud. Pour Michel Grain, c’est une journée de « retrouvailles » qui se termine assez tard, alors que le soleil est couché depuis longtemps sur Nieuil-l’Espoir.