« Nous visons 40 épreuves dans trois ans »
Le Cycle : Combien d’épreuves avez-vous aujourd’hui ?
Uli Fluhme : Une vingtaine dans le monde, et nous souhaitons en avoir 40 dans trois ans sous le label GFNY.
L.C. : Les coureurs sont obligés de porter le maillot de l’épreuve. Pourquoi cette couleur ?
U.F. : Le vert fut instauré dès la première édition en 2010, car c’était la couleur tendance du moment, le fluo est arrivée en 2013. Le maillot est aussi obligatoire pour des raisons de sécurité.
L.C. : Qu’est-ce qui justifie un prix d’inscription aussi élevé ?
U.F. : Le prix est important dans la mesure où l’on dépense 750 000 dollars pour la fermeture des routes (60 % du parcours) et la police. La fermeture du pont George-Washington pendant 4 heures nous coûte 100 000 dollars. Nous avons 1 000 personnes pour l’encadrement, dont la police. La sécurité est un élément très important, il y a même des agents du FBI.
L.C. : Cette année, vous battez un record de nationalités…
U.F. : Nous avons 95 nationalités au départ. Les nations les plus représentes sont les États-Unis, le Brésil, le Mexique et la Colombie. Nous avons 20 % de femmes au départ. 80 % des coureurs s’inscrivent sur le 160 km. Le petit parcours n’est pas une course.
L.C. : Pourquoi limitez-vous à 5 000 la participation ?
U.F. : Lidia, mon épouse, et moi effectuons des cyclos depuis 1995. Nous connaissons les attentes des cyclosportifs. Saturer la route avec trop de coureurs au point de les faire ralentir ou mettre pied à terre n’est pas concevable.
L.C. : Pour quelles raisons avez-vous retiré le label à la GFNY Ventoux ?
U.F. : Pour le maillot qui ne correspondait pas à nos critères question qualité. Nous proposons un maillot haut de gamme conçu par un équipementier italien. Nous sommes toujours en excellents termes avec les organisateurs qui organisent une belle épreuve.
L.C. : Il souffle comme un petit air d’Italie sur votre épreuve…
U.F. : Les Italiens adorent New York, c’est pour cela que nous avons des partenaires italiens, comme De Rosa, Campagnolo, Elite. Nous proposons d’excellentes pâtes au ravitaillement, ainsi que la bouteille de vin dans le pack. Nous avons prévu de nous installer prochainement en Italie.
L.C. : Comment expliquez-vous la faible participation des Français et des Italiens ?
U.F. : Les Français, Italiens et Espagnols sont moins nombreux, parce que chez eux, il y a suffisamment d’événements et parce que transporter leur vélo dans un avion ne fait réellement partie de leurs habitudes.
L.C. : Avez-vous l’intention de lancer une épreuve en France ?
U.F. : En France, nous avions la Gran Fondo Ventoux que nous avons stoppée cette année. Le marché des cyclos évolue en France, comme en Italie d’ailleurs. Il y a beaucoup de concurrence. J’aimerais bien lancer une épreuve dans les Alpes du sud, du côté de l’Izoard.
L.C. : Quel est votre souhait pour la GFNY New York ?
U.F. : À l’image du triathlon ou du marathon, nous souhaiterions attirer plus de coureurs professionnels au départ.