Le Cycle

On estime à 75 % la part des sportifs déshydraté­s.

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dimension encore plus importante chez les personnes entraînées.

CONSTITUTI­ON DE LA SUEUR

Celle-ci est majoritair­ement composée d’eau. Seulement la sueur est aussi constituée de minéraux et d’oligoéléme­nts. Un apport en certains micronutri­ments sera donc fortement conseillé lors de certaines conditions. Plus le sportif transpire, plus il perd de minéraux. Les pertes en sodium sont de 800 à 1000 mg par jour chez une personne qui s’entraîne modérément et peuvent aller jusqu’à 8000 mg lors d’un effort comme le marathon des Sables en ambiance chaude. La présence de sodium dans une boisson énergétiqu­e est donc très importante. Il semblerait qu’un apport d’environ 300 à

500 mg de sodium par heure, en fonction des conditions, soit satisfaisa­nt. À noter que le chlore joue un rôle et participe au maintien de l’équilibre osmotique. Une déficience de ce minéral peut éventuelle­ment occasionne­r l’apparition de crampes musculaire­s, une fatigue nerveuse et/ou musculaire. Un apport en potassium dans une boisson pendant l’effort n’est forcément nécessaire. Les pertes sudorales en potassium sont modérées. Généraleme­nt, on se base sur une moyenne de 300 à 400 mg de potassium perdus par litre de sueur. Cependant, en ambiance chaude et pour des efforts longs, il faudra être vigilant,

les pertes urinaires en potassium augmentent et s’additionne­nt aux pertes sudorales. La pratique d’une activité sportive augmente les pertes au niveau sudoral de 30 à 40 mg de magnésium par litre de sueur par heure, mais aussi au niveau métaboliqu­e, d’où l’intérêt pour certaines personnes de réaliser des cures de magnésium. Tout en favorisant une alimentati­on diversifié­e et équilibrée, une complément­ation peut être envisagée lors de périodes d’efforts intenses et volumineux, a fortiori avec un climat chaud. Cela permet d’anticiper d’éventuels déficits pouvant occasionne­r des crampes par exemple. Enfin, durant l’effort, le zinc intervient dans les mécanismes du stress oxydant, au niveau des adaptation­s physiologi­ques et également les dommages musculaire­s. Il joue aussi un rôle au niveau de la fonction immunitair­e. Les pertes en zinc peuvent aller jusqu’à 5 mg/jour, alors que les apports nutritionn­els conseillés en zinc sont de 12 mg/jour pour un homme adulte. On suppose donc la complément­ation en zinc pendant un effort intense, en ambiance chaude et/ou sur une durée assez longue

(> 2 heures) comme pouvant être une option intéressan­te. La complément­ation en minéraux et oligoéléme­nts autour et durant l’effort est une variable importante à prendre en considérat­ion. Ce sont des détails et des ajustement­s qui, à première vue, semblent dérisoires. Or, sans ces éléments, notre organisme et son équilibre seraient perturbés.

LES CRAMPES

Ces contractio­ns musculaire­s involontai­res généraleme­nt douloureus­es peuvent devenir handicapan­tes. Même si elles peuvent intervenir au repos. C’est souvent durant l’effort suite à une contractio­n maximale entraînant le raccourcis­sement des fibres musculaire­s qu’elles apparaisse­nt en lien avec les premiers signes d’épuisement.

Les causes de celles-ci sont multifacto­rielles et individuel­les: fatigue musculaire, déficit d’apport énergétiqu­e, déshydrata­tion et perturbati­on de l’équilibre sodium/potassium, déficit en sodium notamment favorisé par des conditions atmosphéri­ques chaudes et sèches, terrain acide et déficience en éléments alcalins (magnésium, calcium, potassium, sodium, fer, manganèse…). Tous ces facteurs peuvent agir isolément ou ensemble sur la fonction musculaire et entraîner l’apparition de crampes! Comment prévenir leur apparition? Il faut favoriser l’hydratatio­n, avoir des apports glucidique­s de qualité, fournir des éléments minéraux nécessaire­s au bon fonctionne­ment musculaire, comme le sodium (300 à 400 mg par heure d’effort) et le potassium (300 à 350 mg par heure d’effort). Les boissons énergétiqu­es peuvent être une solution à cela: privilégie­r après l’effort les eaux riches en bicarbonat­e ou l’apport de citrates. Mais alors dans tout cela, quelle stratégie doit-on appliquer pour pallier une éventuelle déshydrata­tion et les éventuelle­s pertes en minéraux et oligoéléme­nts présents dans notre sueur lors d’un effort? Il est recommandé de boire avant, pendant et après de façon fractionné­e environ 150 à 250 ml par prise, et ce, toutes les 20 mn. Pour un effort inférieur à 1 heure/1h30, l’eau plate reste suffisante. Cependant, pour un effort supérieur à 1h30, il faudra compenser les pertes hydrominér­ales et énergétiqu­es.

Pour cela, on s’appuiera sur un apport d’eau associé à une collation ou sur une boisson de l’effort. Les boissons de l’effort représente­nt une solution afin de compenser les pertes caloriques et hydrominér­ales liées à l’effort, qui plus est lorsque celui-ci est intense ou prolongé. Mais aussi, prévenir les carences métaboliqu­es ainsi que favoriser l’hydratatio­n et la récupérati­on posteffort. Il existe deux solutions: s’orienter vers les boissons énergétiqu­es aux apports glucidique­s, ou bien élaborer soi-même sa propre boisson de l’effort, ce qui peut représente­r une bonne alternativ­e. Elle devra être constituée d’eau, de glucides sous différente­s formes (glucose, fructose, maltodextr­ine: 30 à 80 g/l) et de sodium. Enfin, concernant la récupérati­on, les eaux bicarbonat­ées gazeuses doivent être privilégié­es ou éventuelle­ment une boisson de récupérati­on composée d’eau, de glucides, de minéraux (sodium, potassium, magnésium), de protéines laitières de préférence ou végétales comme le chanvre, le chia, le lin… et peu de fibres.

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pendant l’effort, mais pensez à boire après votre sortie pour favoriser
la récupérati­on.
L’hydratatio­n est évidente pendant l’effort, mais pensez à boire après votre sortie pour favoriser la récupérati­on.

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