Un R & D français
Sans exercer de patriotisme à outrance, il est bon de rappeler que tous les composants de notre bicyclette ne sont pas forcément produits en dehors du territoire. Cet éclairage nous le rappelle et nous permet aussi de reconsidérer certains achats.
La crise de la Covid-19 peut être un événement déclencheur mais pas seulement. Si le vélo est le moyen de transport écolo par excellence, celui-ci n’est pas exempt de tous reproches. Entre les matières premières utilisées comme l’aluminium ou le carbone (dérivé de pétrole), les lieux de production souvent délocalisés et les coûts de transport inhérents permettent de constater que l’arrivée d’un vélo sur le territoire français peut coûter tant en termes de prix que de mauvais points pour la planète. Recentrer nos achats sur des produits pensés et fabriqués en France peut être une évidence. La réalité est tout autre si l’on veut penser à la maîtrise des coûts (et donc à la note finale pour le consommateur) ou à la disponibilité des produits.
IDÉES ET RÉALITÉS
Mais à ces réalités économiques et écologiques, se distingue aussi énormément l’aspect ingénierie. Car à notre connaissance, toutes les marques françaises imaginent et développent leurs produits depuis le territoire. Ces mêmes produits sont alors conçus dans des usines dont les techniciens sont formés par les firmes. Il faut garder à l’esprit que la plupart de ces constructions proviennent tout d’abord des bureaux d’études. Et pour une grande majorité, les idées développées sont en vitrine sur le marché du cycle mondial. En ce sens, on peut aisément pousser un premier « cocorico » en attendant des lendemains qui chantent, et peut-être un jour un vélo 100% français.