Le Cycle

Velox & TA: français et centenaire

-

■ Velox et Spécialité­s TA (même groupe) font partie des entreprise­s

historique­s du cycle français. La première (avec 6 millions d’euros

de chiffre d’affaires et 45 personnes employées) a été créée en 1903,

la seconde en 1947. Velox, basée en Bretagne, fournit un grand

nombre d’accessoire­s de vélos, dont la fameuse Guidoline, dont le

nom est déposé. Pour toutes les autres marques, il faut dire ruban de

cintre. Les fonds de jantes en coton et les kits de réparation sont aussi

fabriqués dans l’ouest. « Velox, c’est 80 % de made in France, explique

Rémy Gauger. Seule la colle pour les rustines est faite chez un autre

industriel en France, tout comme les aérosols, bombes anticrevai­son,

sacoches ». Mais la firme détient d’autres cartes dans sa manche,

comme le montage et le SAV des roues du parc de Vélib’. « Nous les

assemblons à partir de jantes et rayons Mach 1 [français également

du côté de Saint-étienne, ndlr] et de moyeux Shimano. Au total, ce sont

près de 170 000 roues par an. » Du côté de Spécialité­s TA, située près

de Reims (Marne), l’usine produit des plateaux compatible­s, des

pédaliers et des bidons 100% français. « On parle de 450 000 bidons

et 100 000 plateaux », indique Rémy Gauger. 25 personnes travaillen­t

ici. Notre force est de présenter des dentures autres que celles proposées

par les constructe­urs. On a donc des 33 dents, de l’ovale… Le panel de

dentures est très important et surtout nous proposons une alternativ­e

plus économique pour les cyclistes désirant changer de denture ». À titre

de comparaiso­n, un plateau d’origine Shimano Dura-ace coûte aux

alentours de 200 € quand un TA compatible (sans vis noyées) est

annoncé à moins de 70 €. Une bonne solution dans le cas d’un

changement de denture. Fabriqués à partir d’aluminium haut de

gamme 7075 T6, les plateaux de la marque sont aussi disponible­s

en noir ou argent et gravés au laser. Un plus pour les firmes (comme

Verve) qui travaillen­t avec la marque française. « Nous fabriquons aussi

pour d’autres marques [confidenti­el, ndlr] et pour les profession­nels

dans le cas de dentures très spécifique­s pour les contre-la-montre par

exemple », ajoute l’ancien coureur amateur de L’US Créteil. En place

depuis plus de soixante-dix ans donc, la société n’a pas pour vocation

(ni intérêt) de délocalise­r. « TA a un positionne­ment haut de gamme.

On pourrait gagner 30 % sur les prix mais nous préférons opter pour

la qualité », conclut Rémy Gauger.

 ??  ?? À Reims, Spécialité­s TA fabrique des éléments de transmissi­on notamment depuis l’après-guerre.
À Reims, Spécialité­s TA fabrique des éléments de transmissi­on notamment depuis l’après-guerre.

Newspapers in French

Newspapers from France