Mecacote: le sur-mesure
■ conçoit On ne et présente fabrique plus des Vincent cadres en Blondeau titane à qui Saint-médard-en-jalles, depuis vingt-sept ans en Gironde. Mais l’ingénieur de formation pratique aussi des études posturales, entre 100 et 120 par an, pour une trentaine de cadres. « Ce qui est surtout compliqué pour nous, artisans, ce sont les assurances pour nos productions. Les tubes sont certifiés ISO, mais il y a un flou concernant l’assemblage final, cela reste de l’artisanat », détaille Vincent Blondeau. Mais les cyclistes qui poussent la porte de Mecacote viennent, au départ, à 99% pour réaliser une étude posturale. Ils repartent, parfois, avec un cadre en titane sur mesure. Un vélo unique donc, souvent l’objet d’une mûre réflexion et d’un investissement sur le long terme. « Cela fonctionne beaucoup au bouche-à-oreille, poursuit Vincent Blondeau. Un vélo en titane, ce n’est pas un achat impulsif à la mode mais un investissement pour sa santé. On adapte un vélo qui dure vingt ans en réfléchissant à comment sera ce cycliste dans vingt ans ». Loin d’être surannée, l’idée de fabriquer un cadre sur mesure n’a pas disparu. Au contraire, elle a tendance à revenir grâce à des pratiques revenues au goût du jour. L’utradistance, nouveau nom donné à la randonnée, aux audax ou aux épreuves dont a toujours fait partie Paris-brest-paris, voit l’apparition justement de vélos en titane, notamment prisés pour leur qualité de confort et leur grande possibilité d’adaptation. « Le titane n’est pas le réflexe des gens au départ. Déjà parce qu’on n’a pas les moyens niveau communication. De plus, aujourd’hui, les réseaux sociaux, c’est le m’as-tu-vu. Il y a une grande différence entre ce qui est affiché et ce qui est présenté. Mais pour l’ultradistance ou l’ultratriathlon par exemple, mes clients désirent avant tout une très bonne position et ne s’inquiètent pas des changements de mode question matériel. »