Chaussures Lake CX 332, pédalier Rotor Aldhu, gants courts Q35.6 Unique-elastic Interface, cuissard Assos Mille GTS c2, ruban de cintre Repente 3.0 Grip, casque Scott Centric Plus, roues Roval Alpinist CL
Sur un marché du haut de gamme toujours plus dense, il est difficile de trouver des références dans le domaine du chaussant. C’est pourtant le cas des Lake qui emploient non seulement des matériaux nobles mais également une technologie poussée. Si la CX 332 n’est pas une nouveauté, elle reste surtout une valeur sûre que l’on apprécie trouver dans le tiroir à chaussures.
Créée aux États-unis en 1982, Lake a particulièrement connu ses heures de gloire sur le continent nord-américain. C’est moins le cas en Europe, sauf pour les initiés, aficionados de la marque ainsi qu’aux souvenirs aiguisés des fans de vélo dans les années 1980 quand de nombreux modèles étaient présents dans le peloton au moment de l’apparition des premières pédales automatiques. Mais la firme de l’illinois tient une place importante sur le marché puisqu’elle est l’une des rares à proposer un vaste éventail de modèles en termes de « sizing » et de conception technique. On trouve donc des produits à partir de 134 € jusqu’à plus de 450 € dans différentes déclinaisons, classiques, larges et même extra-larges, pour les hommes et les femmes…
Notre modèle d’essai dans sa version masculine court des pointures 40 à 50, avec des demi-pointures. La CX 332 est aussi disponible pour les dames (depuis la pointure 36) mais pas en semelle large. Ce n’est pas le modèle le plus haut de gamme mais le deuxième. La différence avec la CX 403 (à plus de 460 €) réside dans la réalisation de la semelle carbone d’un seul tenant englobant le talon.
Nos chaussures de test disposent de cet élément en deux parties mais celui-ci reste naturellement thermoformable.
Après un passage au four de quelques minutes à environ 80°C, on enfile la chaussure (avec une chaussette) et on malaxe le talon (seule partie thermoformable) pour que la structure épouse parfaitement l’arrière du pied. On serre alors à fond les Boa et on effectue la même opération
sur le second pied tout en laissant « refroidir ». La notice, en anglais en revanche, est très explicative, et il existe également un tutoriel sur le site Internet du fabricant d’outre-atlantique, tout comme le sizing d’ailleurs.
SOUPLESSE ET RIGIDITÉ
La souplesse du cuir de kangourou apporte à la CX 332 du confort. Du fait de la technologie et de l’épaisseur du matériau, l’ajustement s’avère très précis sur le pied.
Nous l’avons essayée dans un vrai 41. Ce n’est pas forcément le cas de tous les modèles du marché qui, en allégeant leur tige, rendent parfois les chaussants plus larges, la semelle carbone ne changeant pas de cote, elle.
Une fois thermoformées, les
Lake tiennent parfaitement et la sensation de maintien du talon est probante, comme sur des produits concurrents du même type (Bont). On apprécie l’excellent transfert de puissance, surtout lors de la phase de tirage.
Les CX 332 ne sont pas exceptionnellement légères mais se font vite oublier. On retrouve les sensations d’un chausson mais dont la rigidité permet une prise directe avec la pédale. On note d’ailleurs le soin apporté au marquage pour le placement des cales sur 3 axes. Le cuir de kangourou est percé pour améliorer l’aération, l’évacuation de la transpiration et de l’eau. Été comme hiver, nous n’avons été aucunement gênés, et après 2500 km, les chaussures n’ont pas du tout bougé. Les deux serrages Boa sont également très bien placés et ferment le devant du pied sans contrainte.
La conception générale est classique, la finition et l’efficacité sont au rendez-vous, et notre modèle d’essai était spécialement classe dans le coloris bleu caméléon. Le prix, certes élevé, tient compte de la technologie, de la qualité de finition et des matériaux luxueux employés.
On réserve donc les Lake, comme tous les modèles de la gamme, pour un investissement s’inscrivant dans la durée. Des alliées sans faille pour la performance sur plusieurs saisons.