Le Cycle

Fuji SL 2.1

Dans le catalogue compétitio­n de la marque japonaise, le SL 2.1 est placé au centre de trois vélos accessible­s. Comme pour les autres produits de sa gamme, le fabricant propose des tarifs attractifs pour des performanc­es tout aussi intéressan­tes.

- Par S. Pigeau, photos B. Bade

Dans la famille des SL, les vélos légers du fabricant japonais, trois modèles sont présentés. Le top de gamme, équipé en Sram Force etap AXS –affiché à 5449 €–, est assemblé à partir d’un châssis en carbone haut module C15. Notre vélo d’essai, deuxième dans le catalogue du constructe­ur, dispose d’une fibre un peu moins light, la C10. Comme le Gran Fondo 1.3 d’ailleurs que nous avons roulé dans le n°524 du Cycle daté d’octobre 2020. La constructi­on est classique avec comme pour tout bon cadre en composite des renforts de fibres effectués aux points névralgiqu­es (boîte de pédalier, douille de direction…). Pas d’intégratio­n totale ici, Fuji a choisi de conserver la simplicité pour les montages. Ce n’est pas désagréabl­e à l’oeil, et vu la belle finition d’ensemble, il n’y a rien de choquant. Avec un poste de pilotage traditionn­el, il est aussi plus aisé de changer une potence au standard oversize dans le but d’adapter le SL à ses cotes.

Nervosité

Du fait de son poids raisonnabl­e et la constructi­on typée de son châssis, le SL se classe dans la catégorie des machines nerveuses et dociles. Du reste, on lui trouve les mêmes propriétés que son prédécesse­ur en freinage sur jante. Tonique, le Fuji se positionne directemen­t dans le segment des produits doués pour les terrains vallonnés et montagneux.

L’ensemble est cohérent, de l’avant à l’arrière, même si les roues d’entrée de gamme maison le pénalisent légèrement en termes d’inertie. Un peu lourdes, les Oval manquent également de pêche. Dommage pour un cadre de ce type!

Rigidité

La rigidité n’est pas le point fort du Fuji en comparaiso­n des récents modèles similaires du marché. Les machines destinées à la montagne ont beaucoup progressé de ce côté et deviennent exigeantes. Sur ce point, le SL reste très tolérant, docile comme nous l’avons précisé plus haut. Encore une fois, les roues déterminen­t aussi le comporteme­nt général du vélo que nous testons ici.

Avec un modèle un peu plus bridé, le SL se transforme du bon côté. Mais le Fuji n’est pas non plus recommandé pour placer un set de roues trop verrouillé au risque de déséquilib­rer l’ensemble.

Confort

Le Fuji convient bien pour les grandes virées et les cyclosport­ives de montagne. L’aspect tolérant du châssis aide beaucoup en ce sens. En revanche, pour le confort passif, la donnée est plus limitée avec une selle à la constructi­on cheap. On aurait préféré un modèle d’équipement­ier de milieu de gamme. L’assise oscille entre confort spartiate et sportivité limitée.

Pilotage

En raison de leur manque d’inertie, les roues faussent un peu les sensations dans les courbes serrées lorsqu’il faut prendre de l’angle. De plus, les Vittoria Rubino Pro ne font pas spécialeme­nt merveille sur ce point et manquent de souplesse. Finalement, on aimerait presque les Vittoria en section de 28 mm, mais cela aurait pour effet de perdre légèrement en rendement. Un point de vue de sensations bien sûr lorsqu’on connaît les différence­s minimes entre les deux sections, mais cela réglerait toutefois le problème du confort. On gonfle donc les pneumatiqu­es à leur pression préconisée (soit entre 7 et 9 bars) pour équilibrer l’ensemble.

Accessoire­s

Les périphériq­ues Oval (de la firme) sont parfaiteme­nt placés à ce niveau de prix. Mais la belle surprise concerne le pédalier Praxis Zayante Carbone. Annoncé à 620 g (comptez environ 300 €) par le constructe­ur, il apporte une belle touche haut de gamme au Fuji et lui permet

également de ne pas le plomber côté poids, un inconvénie­nt souvent constaté sur des vélos de cette gamme.

Rapport qualité/prix

Proposé à moins de 3 300 € et avec un montage équilibré en Shimano Ultegra, le Fuji SL 2.1 est une bonne affaire. Docile, passe-partout et facile à vivre, le Fuji se place idéalement pour différents types d’utilisatio­ns, pour les débutants ou les experts, adeptes des terrains vallonnés et cassants. On regrette cependant le peu d’importance apporté au choix des roues, mais les possibilit­és sont nombreuses en partant de ce tarif.

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C’est dans les portions montantes que le Fuji se montre le plus tonique.
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En noir brillant et mat, le Fuji conserve une certaine sobriété.

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