Modulable et ergonomique
Rotor compte sur le marché du cycle depuis de nombreuses saisons. On lui doit notamment les plateaux ovales et même un groupe 13 vitesses à pilotage hydraulique. La firme espagnole passe ici l’un de ses best-sellers, l’aldhu, en manivelles en carbone. Un argument de poids et de modularité.
L’étoile à 4 branches est munie d’une fixation crantée Direct Mount (OCP Mount). Il est ainsi possible de passer cette dernière sur tout type de manivelles et de placer n’importe quel plateau compatible. C’était d’ailleurs le cas sur le modèle aluminium dont les Aldhu en carbone sont l’évolution. Rotor annonce un gain d’environ 100 g au regard de la version métallique et un gain de rigidité de 11% sur la verticale et 36,1% à l’horizontale. Le montage est très aisé. On installe les éléments un par un, puis on serre les 2 vis principales sur l’axe. Les manivelles sont dotées d’extracteurs pour le démontage. Il suffit surtout de placer les plateaux dans leur bonne direction par rapport au rendu de pédalage souhaité, du plus fort au plus faible. Cette possibilité existe aussi sur les Q Rings standard, mais avec un positionnement plus limité par les trous de fixation. Ici, on dispose d’autant de possibilités que de crans.
UN RÉGLAGE DÉLICAT
On retrouve une excellente rigidité des manivelles, autant que dans le cas de celles à axe intégré « collé ». Mais pour notre test, nous nous sommes aussi concentrés sur l’effet du pédalage ovale. Comme indiqué par Rotor, nous avons réglé les plateaux « au plus fort » pour les 500 premiers kilomètres. Avec une ovalisation très prononcée.
Par la suite, nous avons diminué cette donnée en décalant l’étoile alternativement sur +0,25, +0,5 ou +0,75. Chacun peut donc trouver la meilleure efficacité possible grâce à ce principe.
Dans notre cas, nous qui sommes habitués à enrouler et à tirer du braquet sur des parcours assez plats, l’effet produit était difficilement perceptible, mais dans le but de rouler plus en souplesse, le réglage était clairement trop prononcé au départ. Difficile de quantifier un éventuel gain de watts, même en effectuant des tests poussés sur smart trainer. Le tout est donc de trouver le bon placement des plateaux pour sa propre phase de pédalage. Il est possible de déterminer cette valeur (OCP) avec l’appli pour smartphone dédiée (Rotor Power), puis d’adapter les plateaux en décalant le bloc. Un simple démontage de la manivelle droite suffit. À plus de 600 € l’ensemble, on entre ici dans l’équipement de luxe.
À ce tarif, il peut être malin d’ajouter le capteur de puissance 2Inpower, soit quelque 1 000 € le tout. Modulable, bien fini et simple, ce pédalier Rotor permet de passer à un entraînement de pointe, même s’il est possible naturellement de placer des plateaux ronds de la marque.