OCCITANIE
> Simon Lhuilier
Après avoir découvert le vélo dans les rangs de L’ACBB, Simon se licencie en Minime 1 au Vélosport 31, actuel GSC Blagnac. Il poursuit sa jeune carrière jusqu’à intégrer le pôle Espoirs de Guéret en Junior 1, où il y côtoie notamment David Giraud, François Trarieux et David Menut. En 2016, c’est
« le grand bain » de la DN1 qui l’attend. « J’aurais dû faire une année à un échelon inférieur tant la différence de niveau était importante. En 2017, j’ai roulé pour Bruno Armirail à l’occitane, l’année où il est passé pro », se souvient-il. L’hiver suivant, le jeune Espoir fait le métier, ne se consacrant qu’au vélo. « Je ne m’étais jamais senti aussi fort, puis en mars, rideau. J’ai craqué dans la tête.
J’ai eu envie de partir pour voir autre chose. » Direction l’australie! « J’ai rejoint un ami cycliste de là-bas. Sur une Coupe nationale à Melbourne, j’ai découvert une mentalité différente, rouler sérieux sans se prendre au sérieux. Ça m’a redonné envie. » Dès lors, tout s’accélère: à
Sidney, il est formé comme mécano par le propriétaire d’un magasin et apprend l’anglais entre midi et deux avec la femme de ce dernier. « On a décidé de créer un club propre au magasin pour accueillir les enfants de l’école d’à côté et les emmener sur les courses fédérales. Il me manquait beaucoup de connaissances avec mon Brevet fédéral pour faire progresser les athlètes, alors j’ai décidé de rentrer pour passer le DE. » David Margueritin, DS à la U19 de Culture Vélo, l’intègre dans la structure où il réalise son alternance, il compte également sur Benoît Malaval, CTR Occitanie. Lors des semaines de cours, toutes les thématiques du cyclisme moderne sont abordées, de l’entraînement au management, en passant par la nutrition, la préparation mentale et la direction sportive. « Rien n’est laissé au hasard dans l’approche, mon modèle reste Nicolas Portal, il parlait humain aux coureurs. » Simon se surprend à être perfectionniste dans ses études, il lit de nombreux ouvrages sur l’entraînement pour trouver le meilleur du savoir, le mettre en pratique et innover. « Je teste d’abord sur moi, pour être crédible. Je dois ressentir l’exigence d’un exercice. » Diplôme en poche, Simon projette de manager une DN régionale en 2022, visant à éviter l’exode des meilleurs jeunes d’occitanie, capable de valoriser le territoire et de professionnaliser le cyclisme du sud-ouest. « À l’australienne, en mettant les moyens où il faut, en assurant l’épanouissement sportif et humain des athlètes. En apprenant des erreurs commises, accompagner les jeunes vers le plus haut niveau avec la transmission de valeurs utiles au quotidien. » La voix de la connaissance, la force de la jeunesse. Come on Simon, let’s go !