Tolérant, le Century ne manque toutefois pas de rigidité.
Avec son imposant tube diagonal, sa fourche aérodynamique et ses lignes dans l’air du temps, le Century 400 CD se positionne idéalement dans le paysage actuel.
Dans sa robe noire, agrémentée d’aplats ocre, le Nakamura ne laisse pas indifférent. On retrouve une construction de châssis très simple et efficace avec un câblage externe permettant de faciliter la maintenance, un boîtier de pédalier en BB86 et un jeu de direction muni d’un roulement 1’ 1/8 en haut et 1/5 en bas. En revanche, peut-être par soucis d’économies, le constructeur a fait le choix de ne proposer que trois tailles. Cela s’avère très léger, d’autant que le modèle le plus petit, en S, dispose d’un tube horizontal de 53 cm de long.
À l’extrême, le L bénéficie d’une longueur de 56,3 cm. En clair, les très petits gabarits comme les plus grands peuvent être pénalisés à ce niveau. Il faudra donc jouer sur la taille de la potence. Heureusement, dans cet esprit d’adaptation, la présence d’une douille de direction non-surélevée s’avère un avantage. En ajoutant un angle de tube de selle de 73°, on constate que la géométrie du Century 400 CD n’est pas destinée en premier lieu à l’endurance mais plutôt à la polyvalence.
Nervosité
La masse importante du Century le pénalise naturellement dans les relances. Mais il faut lui reconnaître une certaine aisance dans ces instants, permettant au coureur de ne pas se retrouver « planté » outre mesure. L’effet est obtenu grâce au mélange du cadre et des roues. Des deux éléments, on ne retrouve ni trop de rigidité ni pas assez.
Rigidité
À haute vitesse, une fois lancé, le Nakamura ne s’écrase pas. Un très bon point, mais les braquets peuvent alors être limités pour ce type de pratiques, le plateau de 50 s’avérant un peu juste sur les parcours roulants.
Ce n’est pas non plus le domaine de prédilection du Century puisque le vélo est plutôt orienté cyclosport. De fait, l’ensemble est homogène sans paraître exigeant. Dans une optique de recherche de sensations, il vaut mieux passer sur un autre set de roues, plus léger et plus rigide. Dans cette configuration, le Nakamura développe un caractère plus exclusif.
Confort
Sur une machine de ce rang, nous aurions préféré des pneumatiques de 28 mm de section. Ici, les Hutchinson Nitro se montrent un peu raides, tant en termes de confort vertical que dans les relances.
Aussi, la selle participe à un léger inconfort. Ce modèle de « première monte » est satisfaisant pour des sorties courtes, mais manque cruellement de sportivité et de confort passif. On s’écrase facilement dans cette dernière. Dommage, car le châssis filtre correctement les vibrations
Pilotage
Grâce à un ensemble homogène, le Century ne développe pas un caractère extrême. De fait, on ne le subit pas dans les parties descendantes et engagées, un nouveau bon point. L’effet est aidé par une géométrie correctement taillée avec des bases longues de 415 mm.
Les pneus Hutchinson Nitro aident également à cette prise de confiance. Ils assurent un bon grip et sont suffisamment toniques pour donner vie au Nakamura. Côté confort, en revanche, au risque de se répéter, il serait préférable de placer des 28 mm.
Accessoires
Pour gagner sur tous les tableaux et proposer un prix accessible, Intersport a fait le choix de placer des périphériques « no name ». Nous l’avons
écrit plus haut, la selle n’est clairement pas au niveau. Toutefois, le guidon fait le boulot mais participe à l’embonpoint général du vélo.
Rapport qualité/prix
À moins de 1 600 €, il est difficile de faire mieux en matière de rapport qualité/prix. Le groupe Shimano 105 fait merveille sur un châssis en carbone de bonne facture et complété par des roues éprouvées.
Un excellent point lorsqu’on sait que certaines marques proposent souvent un train roulant plus « cheap » pour leurs modèles d’entrée de gamme. Ici, Intersport a misé sur la qualité et la simplicité.