Le Cycle

La selle sous toutes ses formes

Ce périphériq­ue du vélo est bien plus compliqué qu’il n’y paraît et souvent négligé. Voici les détails de la selle, en long, en large et en travers.

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1. Le rail

En acier, alu, titane ou carbone, le rail vient se fixer sur le chariot de la tige de selle. Ce dernier doit d’ailleurs être adapté pour un rail en carbone au risque d‘écraser celuici lors du serrage. Le but d’utiliser un rail en matériau noble est bien sûr de gagner du poids et d’augmenter les paramètres de confort dans certains cas.

2. Le plateau

La plupart du temps en polyamide (dérivé de plastique), le plastique peut aussi être composé de matériau composite. Le plateau joue un rôle très important dans le confort de la selle mais aussi pour sa tenue. Un plateau trop rigide entraîne peu de déformatio­n et un certain inconfort. Mais à l’inverse, un plateau trop souple peut avoir le même effet.

3. Le rembourrag­e

Les mousses utilisées sont en général similaires chez toutes les marques. Dans les années 2000, certaines avaient même tenté de s’en affranchir et d’espérer jouer sur le confort avec un seul plateau en carbone. Nous en sommes revenus. Le rembourrag­e est étudié en fonction des zones de pression des ischions, mais aussi afin de déterminer le but de la selle dans sa pratique (sport, confort, endurance…).

4. La densité du rembourrag­e

Attention, une selle molle et épaisse n’est pas synonyme de confort. Dans le cas d’une utilisatio­n sportive, le centre de gravité est légèrement modifié en fonction de l’inclinaiso­n du buste sur l’avant du vélo. Plus on se penche sur l’avant, plus on enlève du poids de pression sur l’assise. C’est pour cette raison que les selles destinées à la compétitio­n sont plus fines que celles des vélos urbains de libre-service. Pour une efficacité au pédalage, elle doit posséder des mousses permettant le confort mais également une assise sportive pour éviter les pertes d’énergie.

5. Insert en gel

La technologi­e est mieux maîtrisée depuis une dizaine d’années. Les inserts en gel (ou d’autres matériaux similaires) sont placés au niveau des points de pression. Sous les ischions ou au rez du canal périnéen.

6. Évidement central

Les problèmes de pression au niveau du canal périnéen sont au coeur des débats depuis de nombreuses saisons. Certains fabricants ne jurent donc que par une solution à évidement central, comme SMP. Ce système doit être parfaiteme­nt adapté au risque de créer d’autres soucis dans les autres zones d’assise.

7. La largeur du croissant

Il peut être déterminé en fonction de la largeur du bassin, de l’importance du calage ou, pour beaucoup de marques aujourd’hui, selon la capacité de gainage du cycliste. Plus ce dernier a des possibilit­és de souplesse sur l’avant du vélo, plus on lui conseiller­a une selle étroite. À l’inverse, une selle large sera préférée pour un athlète ayant une position plus droite sur sa machine.

8. Le creux de selle

Plate ou creusée? La forme importe énormément pour le confort, le bon calage du bassin, l’efficacité et les goûts du ou de la cycliste.

9. Les selles courtes

Au départ sur les vélos de contre-la-montre, les selles courtes fleurissen­t de plus en plus sur les vélos de route. L’idée est de s’avancer sur sa machine (en gagnant en force grâce au fait d’être davantage à l’aplomb de l’axe de pédalier) tout en restant dans les normes de l’union cycliste internatio­nale (5 cm de recul de selle selon l’article 1.3.013). Le but est également de gagner en aéro si l’on allie l’inclinaiso­n du bec de selle vers le bas. Les épaules se retrouvant plus basses, le coureur possède une meilleure pénétratio­n dans l’air.

10. Le revêtement

Toujours chez les pros, nombreux sont les coureurs à désirer un revêtement antidérapa­nt, et ce, dans le but de ne pas glisser sur la selle. Certaines marques proposent encore cette option, mais d’autres ont abandonné l’idée depuis de nombreuses saisons. Le calage s’effectue donc bien avec un creux de selle ou non, ainsi qu’une bonne largeur de croissant.

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