La divine surprise
Placé au terme d’une longue étape très vallonnée, le signal d’uchon dispose de tous les atouts pour être l’une des attractions de cette Grande Boucle.
Parmi les découvertes de cette 108e édition du Tour de France, le signal d’uchon est sans doute celle qui aiguise le plus la curiosité. L’ascension de Saône-et-loire, avec son dernier kilomètre à plus de 13% de moyenne, parachèvera une journée pimentée par la traversée du Morvan. « Le final d’étape sera extrêmement rude avec de nombreuses côtes, au-delà de Château-chinon. Dont une découverte, le signal d’uchon avec son merveilleux chaos granitique. Ce n’est pas l’angliru, mais il y a des pentes à 18% avec une arrivée au Creusot une quinzaine de kilomètres plus loin », avait détaillé Christian Prudhomme au moment de dévoiler le tracé de la Grande Boucle 2021. Placé dans le final de la plus longue étape de ce Tour de France, le signal d’uchon dispose de tous les ingrédients pour dynamiter la course.
Le futur vainqueur d’étape au Creusot devra assurément bien digérer un final d’ascension aux allures de mur. Les favoris ne devront, quant à eux, pas connaître un jour sans. Le Tour de France ne se gagnera pas sur les sévères pentes du signal d’uchon, mais il pourrait bien s’y perdre.
8e étape du Tour :
8e étape du Tour :
6% 8,5% 9% 9% 9% 10,2% 9,7% 9,8%
Le point de vue de
Pascal Cartier, habitant de Scionzier (74)
Parcours associé
Lien de l’ascension:
Lien du parcours:
9e étape du Tour :
9e étape du Tour :
Sault 2,5% 5,6% 5,1% 4,3% 5,2% 5,7% 5,4% 5,9% 4,9% 4,9% 5,9% 4,5% 1,6% 2,4% 3,3% 3,3% 0,6% 0,9% 7,4% 5,3% 7% 8,4% 7% 9,6%
Le point de vue de
Laura Thiebaut, habitante de Sault (84)
Parcours associé
Lien de l’ascension:
Lien du parcours:
15e étape du Tour :
L e col de Beixalis va faire figure d’ascension atypique durant la première étape pyrénéenne.
Après la montée de Mont-louis, le col de Puymorens et le port d’envalira, le style de la dernière grimpée en direction d’andorre-la-vieille va détonner. En effet, le col de Beixalis avec sa chaussée étroite et irrégulière va trancher avec les précédentes ascensions, érigées sur des routes larges et roulantes.
L’ultime difficulté de cette 15e étape va se frayer un chemin au coeur d’un décor splendide, typique des Pyrénées.
Très court, le col de Beixalis s’annonce pourtant redoutable, d’autant qu’il interviendra après trois ascensions répertoriées.
Après un premier kilomètre abordable, cette montée proposera 2500 mètres à plus de 11%. De quoi permettre à des favoris qui auront passé la journée au chaud, de lancer la grande bagarre. D’autant que les écarts enregistrés au sommet du col de Beixalis seront sans doute définitifs. L’ultime descente vers Andorre-la-vieille, rapide et technique, ne devrait pas permettre de sauver les meubles.
Coincée entre deux journées décisives, la 16e étape de cette 108e édition ne devrait pas générer de bouleversements au classement général sur « un parcours tracé pour les baroudeurs plus que pour les favoris du Tour », selon les mots de Christian Prudhomme.
Et ce en dépit de la présence de trois ascensions exigeantes entre le Pas de la Case et Saint-gaudens.
Le col de la Core est sans doute le moins connu des trois cols au programme de cette journée de pseudo-transition. Mais il commence tout doucement à se faire une belle réputation comme en témoignent ses sept précédentes apparitions sur le tracé de la Grande Boucle.
Le col de la Core va même recevoir les honneurs d’un sixième passage du Tour de France en moins de vingt ans. Et d’une première visite de son versant oriental depuis 2003.
Même s’il n’est pas insurmontable, le col de la Core n’est pas anodin avec près de treize kilomètres flirtant avec les 7% de moyenne. Le tout dans un décor magnifique digne des plus belles ascensions pyrénéennes.
Parcours associé
Lien de l’ascension:
Le col de Peyresourde est un grand classique du Tour de France comme en témoignent ses 68 apparitions au programme de la plus grande course du monde depuis 1910. La route qui permet de relier les vallées de la Pique et du Louron est même la seule à avoir été empruntée lors des cinq dernières éditions de la Grande Boucle.
Et en 2021, le col de Peyresourde va naturellement réaliser la passe de six. Dans un massif qui n’offre pas autant d’options que les Alpes, le col qui fait la jonction entre les départements de la Haute-garonne et des Hautespyrénées est naturellement souvent escaladé grâce à son excellente situation géographique.
Et comme en 2018, le col de Peyresourde va servir de coup d’envoi à un triptyque infernal également composé des cols de Val Louron-azet et du Portet.
Avec ses treize kilomètres de grimpée et ses sept derniers kilomètres affichant près de 8,5% de moyenne, la première ascension de la 17e étape dispose du profil pour bien lancer la grande bagarre ou pour commencer à user les organismes.
L’histoire d’amour entre le col du Portet et le Tour de France est très récente. L’ascension qui surplombe Saint-lary-soulan n’a été gravie qu’une seule fois lors de la Grande Boucle, le 25 juillet 2018. Nairo Quintana s’était alors imposé au sommet de cette impitoyable montée qui avait eu raison de Chris Froome, Mikel Landa ou Romain Bardet.
Avec son pied redoutable, commun avec l’ascension vers le pla d’adet, et son final à haute altitude sur une route bitumée à l’occasion du premier passage du Tour de France, le col du Portet dispose de tous les ingrédients pour devenir rapidement un classique de la Grande Boucle. Il serait même légitime de le considérer comme le plus exigeant des Pyrénées, étant donné qu’il trône « 100 mètres au-dessus du légendaire Tourmalet », selon les termes employés par Christian Prudhomme au moment de la présentation du parcours.
Comme en 2018, les coureurs du Tour de France aborderont le col du Portet avec les cols de Peyresourde et de Val Louron-azet dans les jambes. Toute faiblesse dans l’ultime montée sera donc fortement préjudiciable.
Parcours associé
Lien de l’ascension:
Véritable pilier du Tour de France, il est rare que le col du Tourmalet n’apparaisse pas au programme de la plus grande course du monde deux années de suite. « Nous ne l’avions pas inscrit au parcours l’année dernière, il fallait qu’il revienne », expliquait Christian Prudhomme au moment de la présentation du tracé 2021 de la Grande Boucle.
Après deux années sans le col du Tourmalet, il paraît donc logique que le « Géant » pyrénéen fasse une soixantième apparition dans le Tour de France à l’occasion de la 108e édition.
Cette année, la route qui relie les vallées de Campan et du gave de Pau sera empruntée par sa face est. Au départ de Sainte-marie-de-campan, village resté célèbre puisqu’eugène Christophe y avait réparé sa fourche en 1913. L’ascension du versant oriental du col de Tourmalet est tout sauf une partie de plaisir avec douze derniers kilomètres à près de 9 % de moyenne et des passages très escarpés aux alentours de La Mongie. De quoi bien lancer la dernière étape de montagne de cette 108e édition avant la grimpée finale vers Luz Ardiden.
Après sa découverte par la Grande Boucle en 1985, la montée de Luz Ardiden a bénéficié d’une certaine popularité auprès des organisateurs de la plus grande course du monde. L’ascension des Hautespyrénées est en effet apparue sur le tracé du Tour de France en moyenne tous les trois ans jusqu’en 2003.
Mais l’étoile de Luz Ardiden a depuis pâli avec un seul petit passage en dixhuit ans. La station pyrénéenne fait donc son retour à l’occasion de la 108e édition, et ce, après dix ans d’absence. Mais la patience de Luz
Ardiden est récompensée puisque la grimpée des Hautes-pyrénées aura l’immense honneur de servir de cadre à la dernière arrivée au sommet de cette Grande Boucle, comme ce fut le cas en 2003. « 13 km d’ascension et 1000 m de dénivelé pour la dernière grande bagarre de ce Tour de France 2021 », avait résumé Christian Prudhomme au moment de dévoiler le parcours de la 108e édition. Deux jours avant le contre-la-montre décisif de Saint-émilion, les purs grimpeurs auront donc tout intérêt à prendre l’initiative sur la route qui mène à Luz Ardiden.
Parcours associé
Lien de l’ascension: