La volonté de découvrir de nouveaux paysages
Erquinghem (Nord) – Si l’annulation de Lille-hardelot a laissé un froid dans le milieu cyclo, les organisateurs de la North Cuesta Track croient dur comme fer au maintien de leur épreuve. Par V. Coppenolle
En ces temps de pandémie, maintenir une organisation sur pied relève de l’exploit. Le défi ne fait pas peur aux membres du Lys VTT club, une association qui regroupe une vingtaine de passionnés. La structure a marqué les esprits en juillet 2020 en lançant la première édition de la North Cuesta Track, un parcours de plus de 400 km à couvrir en totale autonomie. L’édition avait été plébiscitée comme offrant un concept assez rare dans le nord de la France et les cinquante participants s’étaient promis de revenir l’été suivant. « Nous voulons même offrir quelque chose de meilleur encore pour cette nouvelle mouture qui aura lieu du 10 au 12 juillet, explique le porte-parole Benoît Gombert. D’ailleurs, le parcours a été allongé à 550 bornes, histoire de rallier la côte et de découvrir de nouveaux paysages ». Dans l’absolu, effectuer le parcours sur trois jours ne devrait pas effrayer les cyclistes téméraires qui relèveront le défi, mais Benoît Gombert préfère tempérer: « Il y aura plus de 6 000 m de dénivelé positif à couvrir sur un tracé qui comprend 70 % d’off-road et qui convient aussi bien aux amateurs de VTT, de gravel ou de fatbike. Nous n’oublions pas que l’an dernier, nous avions enregistré quelques abandons. Malgré la rigueur du parcours, les participants étaient unanimes pour saluer l’organisation. On insiste aussi sur le fait qu’il ne s’agit nullement d’une course. Le but est de donner envie à des amateurs de longue distance de découvrir ce type d’efforts ou tout simplement de venir s’entraîner en vue d’autres objectifs plus longs encore. La formule du bikepacking permet à chacun de prendre du plaisir et de planter sa tente là où bon lui semble pour camper. » L’an dernier, le Belge Edgar Billet avait couvert l’épreuve en moins de 24 heures, mais la majorité du groupe préfère généralement prendre le temps de savourer les paysages et de profiter de moments de partage, le rendez-vous nordiste mettant l’accent sur le côté convivial avec notamment un repas offert la veille du Grand Départ, histoire que les engagés puissent faire plus ample connaissance : « On veut vraiment offrir une expérience unique à chaque inscrit. Le retour se fait par les monts des Flandres et on fait en sorte qu’il n’y ait pas de lassitude malgré les exigences du parcours », commente celui qui, l’an passé, avait effectué l’épreuve sur un modèle monster cross. Le staff organisateur n’est pas à l’abri d’une décision défavorable de la préfecture mais reste très optimiste: « Tous les signaux sont au vert actuellement. Contrairement aux randonnées classiques, on ne roule pas en peloton. Des départs sont donnés toutes les 5 minutes pour éviter l’effet de masse. Nous restons conscients de la situation et croisons les doigts pour que l’événement soit maintenu. L’incertitude se reflète d’ailleurs dans le nombre d’inscriptions confirmées pour le moment, alors que les cyclistes sont nombreux à montrer de l’intérêt pour une manifestation qui se déroulera à la belle saison et bénéficiant de très peu de concurrence. »
> Les organisateurs croisent les doigts
Le North Cuesta Track n’est pas le seul événement à espérer un miracle. Du côté de Roubaix, la première édition du Roubaix Gravel est toujours programmée le samedi 19 juin avec des parcours de 70, 95 et
125 km au départ du parc des Sports.
Dans le même esprit que le North Cuesta Track, la French Divide, disputée du
7 au 21 août sur 2275 km et 32000 m de dénivelé positif, doit permettre aux spécialistes de l’ultradistance de rallier Bray-dunes à lа frоntіèrе frаnсо-еspаgnоlе. Un rоаd-trіp à lа lіmіtе еntrе lе сyсlо-сrоss еt lе VTT еn utіlіsаnt lеs GR dе Sаіntjасquеs-dе-соmpоstеllе еt bіеn sûr еn аutоnоmіе tоtаlе.