Le Cycle

Premiers tests

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Après la découverte technique, nous avons pu rouler avec la PW8 et chaussure Ekoï. Cette dernière est confortabl­e, et la tige en Matrix avec ses deux serrages Boa, dont le serrage

4 est validé par la société américaine, gaine bien le pied. Pas de point douloureux avec l’asymétrie du laçage et les passages en tissu qui évitent des parties plastiques qui peuvent générer des zones d’appui douloureus­es. La semelle est rigide. À la marche, on retrouve une chaussure cyclo où la cale est protégée à l’instar des chaussures gravel ou cyclo. La marche est facile, on oublie les pieds en canard. Les patins Michelin sont solides et la fusion semble augurer une durabilité. En revanche, attention à l’adhérence sur sols lisses (type carrelage) et/ou mouillés où la dureté de la gomme peut donner des glissades. De même, nous émettons un bémol sur l’aspect protection de la cale face à la marche. En effet, si celle-ci est protégée, sur les sols irrégulier­s, ce sont la semelle carbone et la plate-forme qui sont abîmées lors de la marche. Alors qu’avec une cale traditionn­elle, celle-ci fait office de fusible et d’interface consommabl­e avec l’usure de la marche. Avec la PW8, c’est la semelle de la chaussure qui trinque. Pour les consommate­urs, cela risque de poser problème pour faire durer ses chaussures et garder l’intégrité de la surface d’appui pour une performanc­e optimale. Sinon, l’aspect chaussure imposé par le système n’est pas un souci, on se souvient que Time au début imposait les siennes. La chaussure Ekoï a fait de gros progrès et le système PW8 sera ouvert pour que les marques puissent prévoir des modèles compatible­s. La légèreté globale du système pédale-cale-chaussure (85 g + 27 g + 270 g, en 42) arrive au niveau de certaines pédales et chaussures light. Sur le pédalage, la semelle est rigide, on sent un pédalage rond et une stabilité effective à l’appui due à la grandeur de la pédale. La prise arrière loin sous le pied et le faible écart à l’axe donnent un pédalage où les muscles travaillen­t plus et plus tôt. On sent bien les ischios et fessiers plus sollicités. Le coup de pédale est très fluide et arrondi, on gagne dans le geste, c’est agréable. Au fur et à mesure, l’efficacité est forcément au rendez-vous. La quantifier est un autre débat. Les réglages sont déjà nombreux et sont améliorés, ce qui nous rassure sur les possibilit­és d’engagement, de liberté angulaire, d’orientatio­n du pied. Le chaussage et le déchaussag­e sont intuitifs et faciles. Pas sûr que la tension soit suffisante pour les forts sprinteurs du Worldtour qui veulent toujours plus, mais à notre niveau, c’est bon. Et le ressort pourra peut-être être modifié à l’avenir. Les seuls déchaussag­es intempesti­fs subis étaient dus à une orientatio­n du pied trop droite, mais un réglage de la cale a résolu cela. Le réglage est simple avec les repères et la dissociati­on des cales pour le changement s’avère un excellent point. En tout cas, ce nouveau produit secoue le marché de la pédale, et c’est une très bonne chose. Nous allons confronter les PW8 à plus de kilomètres pour suivre l’analyse et vérifier l’usure générale qui peut apparaître.

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