Le Démocrate Vernonnais

Nous, les Leroy : un road-trip familial, drôle et attachant

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Chaque semaine, retrouvez la critique cinéma de notre correspond­ante, Emma. Cette semaine, elle est allée voir Nous les Leroy.

Une histoire de famille émouvante le temps d’une escapade en suivant ses galères, ses problèmes et ses amours.

Sandrine Leroy annonce à son mari, Christophe, qu’elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l’âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance aussi audacieuse qu’invraisemb­lable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage : un voyage passant par les endroits clés de l’histoire de leur famille. Un voyage qui ne va pas être de tout repos…

En fin de compte, cette histoire parle de la vraie vie de couple qui n’est pas rose tous les jours et d’autant plus quand un couple s’essouffle comme cela est le cas. Ils ont grandi ensemble, ont vécu toutes leurs premières fois, mais, le temps et le travail ont eu raison de leur couple et de leur famille. Puisque tous, se confient très peu entre eux, a contrario, le fils préfère appeler son grand-père pour lui parler de ses problèmes. Ce n’est donc pas que sur la relation du couple mais sur la famille entière : « Il ne faut pas que tu regrettes ce week-end, ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée ».

Une très belle comédie

L’humour est pour cette famille leur pansement du coeur. Avec de nombreuses blagues qui font mouche pour le spectateur. Beaucoup de scènes sont très drôles et restent en tête même après le générique de fin. L’humour, même lors des engueulade­s, marque leur état d’esprit et le lien qui les lie entre eux. C’est aussi ce qui fait l’âme du film qui est poignant, émouvant et très drôle.

Le temps passe à une vitesse folle, à l’allure des périples de la famille. Les quelques rebondisse­ments font qu’on ne s’ennuie pas et cela nous surprend. Florent Bernard, réalisateu­r, arrive à montrer l’évolution d’une famille, avec ses hauts et ses bas, tout en apportant avec délicatess­e ce sujet, sans tomber dans les clichés. Rien ne tombe dans la facilité et c’est très crédible. Le réalisateu­r maîtrise avec brio son premier film, en montrant que les coeurs des personnage­s peuvent se rapprocher alors même que les corps doivent s’éloigner pour obtenir la paix.

Des personnage­s attachants

Cette famille, les Leroy, est très séduisante. En effet, chaque membre est unique et a son caractère bien trempé. Le film ne développe pas aussi profondéme­nt chaque personnage comme il devrait le faire. En effet, le personnage de ce père colérique, négligent et jaloux ne s’est pas vraiment excusé explicitem­ent. Il n’a pas non plus demandé ce qui lui était reproché.

La disparité de traitement entre l’ainé et la cadette est lui aussi laissé en suspens pour le spectateur. Finalement, on suit cette famille qui se déchire, peut-être pour leur propre bien puisque parfois ça va et ça vient. Du côté des acteurs, ils jouent parfaiteme­nt leur rôle.

Avec une Charlotte Gainsbourg émouvante, touchante et drôle malgré elle. Et un José Garcia, qui joue très bien, en père gaffeur, qui essaye de reconstrui­re son couple et sa famille mais avec de nombreuses maladresse­s, on croit aux Leroy. In fine, s’il y a bien un film français à aller voir actuelleme­nt c’est bien celui-ci, où l’on passe un très bon moment et avec une fin qui n’est pas forcément à l’eau de rose comme les nombreuses comédies françaises.

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Une réalisatio­n signée Florent Bernard.

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