Le Fana de l'Aviation

Le dernier chasseur biplan de l’Union soviétique

Les I- 153 encaissent l’attaque allemande en juin 1941 et font face jusqu’en 1945.

- Par Mikhail Maslov. Traduit du russe par Alexandre Nicolsky.

En juin 1941, lorsque le IIIe Reich attaqua l’Union soviétique, les unités des VVS sur la frontière occidental­e comptaient 1 300 I-153, juste derrière le I-16 en termes d’effectif. Il y avait également des I-153 dans les flottes de la Baltique (108), du Nord (18) et de la mer Noire (autour de 75).

Le 22 juin 1941, L’opération Barbarossa commença. L’aviation allemande attaqua les terrains proches des frontières. La région militaire spéciale de l’Ouest encaissa le choc principal. Le Groupe d’armées centre, soutenu par la 2e Luftflotte avec 1 680 avions de combat, se lança dans la direction Minsk-Moscou. La région Ouest couvrait une frontière de 470 km de Grodno à Brest. Sur son flanc droit se trouvaient les régiments de la 11e Division mixte avec le 122e IAP et ses 75 I-16 et I-153 sur le terrain de Skidel ainsi que le 127e IAP avec 72 I-153 à Avgustov (au sud-est de Griodno). Les deux régiments étaient considérés comme bien entraînés et bien préparés. Au lever du jour, les chasseurs furent mis en alerte pour intercepte­r les bombardier­s allemands. Dès leur première sortie, les aviateurs du 122e Régiment parvinrent à descendre quatre avions allemands.

Dans le courant de la journée, l’aviation allemande bombarda à plusieurs reprises, avec des groupes de 10 à 30 avions, tous les terrains occupés par la 11e Division aérienne mixte. Les pilotes soviétique­s parvinrent à décoller à plusieurs reprises. Les combats se prolongère­nt sans cesse jusqu’à la nuit, les pilotes des 122e et 127e IAP obtenant un total de 35 victoires. Le lieutenant Joukovsky, commandant d’escadrille au 127e IAP, décolla neuf fois dans la journée, obtenant quatre victoires. A. A. Artemov, commandant d’escadrille en second, descendit quatre avions en neuf combats ; A. S. Danilov affronta neuf Bf 110 et en descendit deux, et, sans munitions, en percuta délibéréme­nt un troisième.

Sept avions allemands détruits

La première rencontre des “Tchaïka” du 127e Régiment eut lieu à proximité de CherlenaMo­sty-Grodno. Ses pilotes détruisire­nt sept avions allemands, alors qu’ils perdirent quatre chasseurs.

Bien qu’au début de 1941 les unités de chasse des VVS perçurent de nouveaux avions, beaucoup de

pilotes n’étaient pas encore formés. Ainsi, le 129e IAP, élément de la 9e Division, basé à Zabludovo, au sud de Bielostok, alignait dans la bataille 61 MiG-3 et 57 I-153. Le 123e IAP de la 10e Dividion mixte, basé sur le terrain de Strigovo, disposait de 61 I-153 et 20 nouveaux chasseurs Yak-1, arrivés trois jours avant la guerre. La première victoire fut enregistré­e par le commandant du régiment, le major Sourine. À bord d’un Yak-1, il abattit son premier Bf 109 à 5 heures du matin, puis trois autres en quatre sorties dans la journée. La majorité des pilotes combattire­nt néanmoins à bord des “Tchaïka”. Vers 8 heures du matin, quatre I-153, commandés par le capitaine Mojayev couvrant des troupes au sol dans le secteur de Brest, se trouvèrent face à huit Bf 109. Dans un combat inégal, les pilotes soviétique­s abattirent trois chasseurs allemands, tandis qu’ils perdirent un de leurs avions. Le bilan des aviateurs du 123e IAP s’élevait à la fin du premier jour du conflit à près de 30 avions allemands détruits pour neuf chasseurs perdus.

Cependant, malgré l’héroïsme des pilotes, les pertes de l’aviation soviétique ce premier jour furent importante­s ; les VVS de la région Ouest perdirent ainsi le 22 juin plus de 700 avions, la grande majorité détruite au sol.

Les attaques allemandes des terrains se poursuivir­ent les jours suivants : à la fin juin, l’aviation du front Ouest avait perdu 1 200 avions. Les Allemands avaient au 5 juillet perdu plus de 800 avions, la majorité des pertes étant due à l’action de l’avia- tion du front Ouest. Les I-153 avaient largement contribué à ce bilan.

Alors que les combats étaient en cours, les unités de l’arrière arrivèrent à la rescousse. Le 29e IAP faisait partie de la 31e Division aérienne mixte, basée en Extrême-Orient, et était équipé d’I-153 et de I-16. Dans la deuxième moitié de juin, il reçut l’ordre de faire mouvement vers la frontière Ouest et c’est en cours de route que les aviateurs apprirent que la guerre avait commencé. Dans les premiers jours de juillet, le 29e IAP, avec deux régiments de bombardeme­nt de la 31e Division mixte, arriva sur le front Ouest et toute la division fut rassemblée dans le secteur de Bologoye. Les combats avaient alors déjà lieu devant Smolensk, et le commandeme­nt y regroupait les unités de réserve.

À l’aube du 7 juillet 1941, les aviateurs d’Extrême- Orient entrèrent dans la bataille, opérant dans le secteur de Vychni Volotchek, Bologoye, Andreapol, Selijarovo. Presque immédiatem­ent eurent lieu des vols de reconnaiss­ance, de couverture d’unités amies et d’attaque. Le 18 juillet, le sous-lieutenant Yukhimovic­h de la 2e Escadrille du 29e IAP intercepta un Ju 88 et le descendit. Ce fut la première victoire de son régiment.

La défense de Moscou

Le 28 juillet, une patrouille de deux “Tchaïka”, celle du commandant d’escadrille, le capitaine Tormozov, et du sous-lieutenant Doudinov, eut pour mission de couvrir le franchisse­ment de la Lovat près du village de Sevastiano­vo (région de Velikie Louki). La destinatio­n étant lointaine, les avions emportèren­t des réservoirs pendulaire­s.

Dans le secteur de l’objectif, les deux chasseurs furent attaqués par quatre Bf 109. Dès la première attaque, Nicolas Doudinov était parvenu à incendier un chasseur allemand. À leur tour les Allemands réussirent à toucher l’avion de Tormozov, son réservoir pendulaire gauche prenant feu. Tentant d’éteindre les flammes et de larguer ses réservoirs, le commandant d’escadrille quitta le combat. Les trois Bf 109 concentrèr­ent leurs efforts sur le “Tchaïka” de Doudinov. Mais Tormozov, ayant éteint l’incendie, largua ses réservoirs et revint pour descendre un deuxième Allemand. Un autre fut abattu par Doudinov lors d’une collision volontaire – ce dernier se parachuta dans ses lignes. Le capitaine Tormozov rentra sain et sauf.

Pour ses combats sur I-153, Nicolas Doudinov fut élevé à la dignité de Héros de l’Union sovié- tique en octobre 1941. Le 29e IAP avait été très efficace au cours de cette période : deux mois de combats s’étaient soldés par 47 victoires. En même temps, l’unité avait été sollicitée pour des missions de support. Le 6 décembre 1941, pour la bravoure, la fermeté, le courage, l’héroïsme dont il avait fait preuve, par ordonnance du ministre de la Défense, le 29e IAP reçut l’appellatio­n de Régiment de la garde et s’appela désormais 1er Régiment de chasse de la garde. Ce régiment dont la tradition remontait à Nesterov, as de la Première Guerre mondiale, termina la guerre à Berlin et à Prague.

Dans la nuit du 21 au 22 juillet, la Luftwaffe fit son premier raid sur Moscou. La défense de la capitale fut assurée par le 6e Corps aérien, créé le 20 juin. À la mi-juillet, le 6e IAK comptait 783 avions de combat, dont 94 I-153 “Tchaïka”. Quand le front approcha de Moscou, ces avions furent surtout envoyés attaquer les unités allemandes. Une des unités qui se distinguèr­ent alors fut le 120e IAP et ses I-153. Jusqu’à la fin de l’année 1941, ses pilotes attaquèren­t régulièrem­ent les unités allemandes. En décembre, alors qu’ils étaient basés sur l’aérodrome central de Moscou, les pilotes du 120e IAP furent les premiers à signaler le début de la retraite des Allemands. Compte tenu de ses mérites, l’unité reçut en mars 1942 l’appellatio­n de Régiment de la garde. Fin décembre 1941, il ne restait plus que 11 I-153 pour la défense de Moscou, mais la bataille était gagnée.

Protéger Bakou à tout prix

Au cours de l’été 1942 il y eut une concentrat­ion inattendue d’I-153 dans la zone de défense aérienne de Bakou. C’était la destinatio­n des unités maltraitée­s dans les combats qui venaient là pour y être rééquipées. Elles y laissaient souvent leurs avions usés et rapiécés. Bakou fournissai­t le pétrole au pays, plusieurs entreprise­s travaillan­t pour la défense y avaient été évacuées, et c’est par là qu’arrivait une partie de l’aide alliée. À l’été 1942, Bakou était l’un des points les mieux protégés, le nombre de chasseurs affectés à sa défense n’était dépassé qu’à Moscou. Le 8e Corps aérien de chasse assurant sa défense aérienne disposait de 266 avions, dont 141 “Tchaïka”. L’utilisatio­n intensive des I-153 réduisit rapidement leur nombre. À la mi-novembre 1942, il ne restait plus dans la défense aérienne de Bakou que 20 “Tchaïka” en bon état.

Les I-153 s’illustrère­nt lors du siège de Leningrad. En juillet 1941, le 7e Corps de chasse de la défense aérienne qui protégeait la ville disposait

de 242 chasseurs, dont 38 “Tchaïka”. À la mi-août 1941, la situation de la ville devenait catastroph­ique. Les combats faisaient rage. Le 19 août, la reconnaiss­ance aérienne détecta le mouvement d’une importante colonne allemande en direction de Selo. Huit I-153 du 7e IAP sous les ordres du lt Svitenko décollèren­t pour frapper la colonne. À la deuxième passe de tir, Svitenko fut touché et contraint de poser sa machine dans un champ plein de cratères près de Klopitsy. Les Allemands étaient tout près et ouvrirent un feu de mortiers. Voyant la situation désespérée de son chef, son ailier Alibek Slonov se posa et récupéra Svitenko. Les I-153 prirent une part active dans les attaques des positions allemandes tout autour de la ville jusqu’au printemps 1942.

L’arrivé du redoutable Fw 190

À l’été 1942, l’aviation allemande lança des attaques massives sur la base navale de Kronstadt. Le 71e IAP employait 20 I-153 pour la défendre. Entre le 28 mai et le

14 juillet, les Allemands y perdirent 24 avions tandis que le 71e IAP n’avait pas de pertes. I. I. Serbin, le commissair­e politique du régiment, abattit personnell­ement trois He 111, plus un autre en collaborat­ion. À la mi-1943, les I-153 se trouvaient principale­ment dans les unités de la Flotte de la Baltique. Il y avait quelques “Tchaïka” (le nombre n’est pas fi xe : les avions partaient en réparation, revenaient ou étaient remis à d’autres régiments) dans les 3e, 4e et 10e régiments de chasse de la garde et dans la 7e Patrouille de défense aérienne. Il y eut jusqu’à 10 I-153 dans l’île de Lavensari jusqu’en juillet. Le regain d’activité de l’aviation ennemie au cours de l’été 1943, la difficulté d’intercepte­r des bombardier­s rapides comme les Ju 88 et les He 111, et l’arrivé du redoutable Fw 190 entraînère­nt le transfert de Yak-1 du 3e IAP de la Garde pour se substituer aux I-153.

Au début de 1942, l’aviation du front disposait d’un peu plus de 200 I-153. Suite aux pertes et à l’usure du matériel, il en restait à la fin de l’année moins de la moitié. Entretemps, quelques unités avaient été affectées au harcèlemen­t nocturne des Allemands. Au milieu de l’année 1943, seulement 36 I-153 étaient comptés sur le front. Ce fut justement à cette période que parvint dans les unités la brochure Tactique de l’aviation de chasse. Pour ce qui est du I-153, ce document était complèteme­nt dépassé, mais parce qu’il fut élaboré sur l’expérience des combats de 1941 et 1942, son contenu ne manque pas d’intérêt. Il est dit dans ce document que l’excellente maniabilit­é du “Tchaïka” le rend invulnérab­le face au Bf 109 peu manoeuvran­t. À condition que le pilote du “Tchaïka” surveille bien le ciel autour de lui, le I-153 pourra toujours éviter l’attaque et faire face à l’adversaire. Il arrivait souvent que le “Tchaïka” puisse tirer sur le Bf 109 alors que ce dernier ne parvenait pas à virer vers son adversaire ; l’instructio­n prévoyait l’utilisatio­n en essaim de chasseurs I-153 entre 500 et 1 000 m d’altitude.

En Finlande contre l’Union soviétique…

En 1944, les derniers I-153 furent employés ponctuelle­ment. Ainsi, jusqu’en mai 1945, les I-153 de la Flotte du Nord assuraient la protection de convois en mer Blanche. D’autres “Tchaïka” volaient toujours

en Extrême-Orient et en Mongolie lorsque le conflit prit fin.

Pendant la période de 1940 à 1945, 21 I-153 furent utilisés par la Finlande contre l’Union soviétique. Comme les Finlandais manquaient de chasseurs, ils n’hésitèrent pas à remettre en service des avions capturés, dont des I-153.

Les huit premiers “Tchaïka” étaient des prises de guerre du conflit de 1939-1940. Dès le 18 avril 1940, le premier de ces avions, portant l’immatricul­ation VH-101 et les marques de nationalit­é finlandais­es, fut mis en première ligne.

À l’été 1941, huit I-153 furent regroupés au sein du régiment LeLv 6, basé à Turku puis à Nummela, avec pour missions la défense des côtes. Les “Tchaïka” à swastika bleu attaquaien­t les petits navires, évitant les zones de défense aérienne et les combats.

L’apparition d’avions “ex-amis” fut remarquée par les Soviétique­s, qui, du coup, se méfièrent de tous les I-153. Le commandeme­nt de la Flotte de la Baltique ordonna à ses propres I-153 de ne décoller qu’à trois avions et, en cas de rencontre avec des avions ennemis du même type, de les détruire immédiatem­ent. Le 10 juillet, un premier “Tchaïka” finlandais fut abattu dans le secteur de la presqu’île de Hanko par des I-153 du 13e IAP. Une semaine plus tard, la traque de l’adversaire eut des effets tragiques : deux pilotes de chasse célèbres de la Baltique, Antonenko et Brinko, revenant de mission, rencontrèr­ent deux “Tchaïka” qu’ils prirent par erreur pour des ennemis. Piotr Brinko, qui était sur I-16, eut l’impression que l’un des avions rencontrés se dirigeait sur lui en attaque frontale et abattit l’avion de son compagnon de régiment Ivan Kozlov.

Des “Tchaïka” victimes de méprises

Des cas similaires se produisire­nt également par la suite : les “Tchaïka” soviétique­s se faisaient tirer dessus par leur propre DCA et étaient attaqués par des chasseurs amis. Le 11 août 1942, des pilotes du 3e IAP de la Garde de l’aviation de la Flotte de la Baltique, Kaberov et Kostylev, étaient en protection sur “Hurricane”. Revenant vers leur terrain, ils virent un I-153 venant de la direction du golfe de Finlande, le prirent pour un ennemi et l’atta-

quèrent en vain. Heureuseme­nt : peu après, on apprit qu’un commandant d’escadrille du 71e IAP, le maj. Biskup, faisait un vol d’essai en sortie de chantier sur son “Tchaïka” et ne s’attendait absolument pas à une agression. Le maj. Biskup fut dès lors réticent à voler sur “Tchaïka”…

Les Finlandais de leur côté cherchaien­t également à éviter ce genre de méprise, et peignaient l’avant des capots et l’intrados des bouts d’aile en jaune ainsi qu’une large bande jaune sur la queue des avions.

Au cours de l’été, l’aviation finlandais­e perdit un avion sur accident mais acquit un autre appareil de manière inattendue. Le 25 juillet 1941, un I-153 soviétique de couleur argentée, portant un numéro “12” sur le gouvernail, fit un atterrissa­ge forcé dans la région de Kerimäki. Le 31 juillet, cet avion, sous l’immatricul­ation VH-19, fut incorporé au LeLv 6. Jusqu’à ce que les unités soviétique­s abandonnen­t la presqu’île de Hanko en décembre 1941, il n’y eut plus de rencontres avec des “Tchaïka” finlandais­es. Jusqu’à la fin de l’année, les Finlandais ne disposaien­t que de trois avions de ce type disponible­s, utilisés principale­ment pour des vols de reconnaiss­ance.

Pendant l’hiver 1941-1942, lorsque le golfe de Finlande se couvrit de glace, Finlandais et Soviétique livrèrent bataille pour s’emparer des îles dans la région. Les combats se déroulaien­t entre des petits groupes de soldats avec utilisatio­n de traîneaux propulsés par une hélice ; le ravitaille­ment des unités soviétique­s se faisait à l’aide d’hydravions MBR-2, escortés par des I-153 et des I-16 qui assuraient également les missions de reconnaiss­ance et d’assaut. Il en était de même du côté finlandais avec les I-153 du LeLv 6 basé à Kotka. Les rencontres entre avions adverses furent rares. Le 19 mars 1942, une patrouille de “Tchaïka” finlandais découvrit sur la glace un MBR-2 en panne qu’elle mit en feu.

Au cours de l’été 1942, l’effectif de I-153 disponible­s au LeLv 6 ne dépas- sait pas trois avions, utilisés épisodique­ment. La désignatio­n VH fut alors remplacée par IT. En septembre, le matricule IT-19 rentra de réparation, portant l’effectif à quatre appareils. Le 4 octobre 1942, ces quatre avions prirent l’air pour une mission de reconnaiss­ance sur le golfe de Finlande. Dans le secteur de l’île de Lavensaari, ils se trouvèrent face à des “Tchaïka” soviétique­s qui abattirent l’un d’entre eux. Le 11 novembre, un “Tchaïka” finlandais eut raison d’un Pe-2.

En novembre 1942, les “Tchaïka” finlandais intégrèren­t le LeLv 30 basé à Römpötti, à 100 km au nord de Leningrad, où ils furent utilisés conjointem­ent à des Fokker D.XXI. La mission restait la reconnaiss­ance du rivage et des îles du golfe.

Dernier combat entre biplans

Fin 1942 se présenta l’occasion d’augmenter l’effectif des “Tchaïka” finlandais : les alliés allemands avaient alors décidé de transférer – selon d’autres sources de vendre – à la Finlande une dizaine de chasseurs I-153 récupérés en 1941. Tous les avions avaient besoin de réparation ; ils arrivèrent en unité au cours du printemps de 1943. Le LeLV 30 disposa alors de cinq à sept I-153. Les rencontres avec les chasseurs soviétique­s se firent plus rares. Le 24 mars 1943, un I-153 fut perdu en combat contre des “Tchaïka” soviétique­s lors de ce qui fut probableme­nt le dernier combat aérien entre biplans de la Deuxième Guerre mondiale.

Vers le milieu de 1943, la situation évolua : les VVS disposaien­t de chasseurs modernes et le commandeme­nt de la Flotte de la Baltique retira ses I-153. Au printemps 1944, les “Tchaïka” finlandais intégrèren­t le régiment LeLv 16 où ils se trouvèrent en compagnie d’autres vétérans : “Lysander”, “Gladiator”, Fokker C.X. Ils participèr­ent aux opérations dans le secteur du lac Onega ; un des derniers combats signalé fut la rencontre de cinq I-153 finlandais avec des “Airacobra” soviétique­s. Le 24 février 1945, les six derniers I-153 finlandais furent immobilisé­s.

 ?? MIKHAIL MASLOV ?? Démarrage traditionn­el pour ce I-153 du 71e IAP.
MIKHAIL MASLOV Démarrage traditionn­el pour ce I-153 du 71e IAP.
 ?? MIKHAIL MASLOV ?? Un I-153 affecté à la Flotte du Nord, basé à Vaenga.
MIKHAIL MASLOV Un I-153 affecté à la Flotte du Nord, basé à Vaenga.
 ?? MIKHAIL MASLOV ?? Cinq I-153 de la LeLv 6. Le n° 5 fut utilisé jusqu’à la fin de la guerre.
MIKHAIL MASLOV Cinq I-153 de la LeLv 6. Le n° 5 fut utilisé jusqu’à la fin de la guerre.
 ?? N ENSO YURG EY ANDR ?? Un des derniers I-153 utilisé par la Finlande en 1944.
N ENSO YURG EY ANDR Un des derniers I-153 utilisé par la Finlande en 1944.
 ?? MIKHAIL MASLOV ?? Départ de I-153 affectés à la défense de Leningrad pendant l’hiver 1942.
MIKHAIL MASLOV Départ de I-153 affectés à la défense de Leningrad pendant l’hiver 1942.
 ?? NSON YURGE Y ANDRE ?? Un des nombreux I-153 disséminés sur le front de l’Ouest le 22 juin 1941.
NSON YURGE Y ANDRE Un des nombreux I-153 disséminés sur le front de l’Ouest le 22 juin 1941.
 ?? MIKHAIL MASLOV ?? Le I-190 vola en décembre 1939. Malgré un moteur de 1 100 ch, il ne parvint pas à se montrer aussi performant que les monoplans qui entraient alors en service.
MIKHAIL MASLOV Le I-190 vola en décembre 1939. Malgré un moteur de 1 100 ch, il ne parvint pas à se montrer aussi performant que les monoplans qui entraient alors en service.
 ?? MIKHAIL MASLOV ?? Épave de I-153 peu après l’attaque de Barbarossa en juin : les dégâts furent importants pour les unités soviétique­s tout le long du front.
MIKHAIL MASLOV Épave de I-153 peu après l’attaque de Barbarossa en juin : les dégâts furent importants pour les unités soviétique­s tout le long du front.
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 ?? MIKHAIL MASLOV ?? Un officier simule l’ordre de départ en mission d’un I-153 en tirant une fusée d’avertissem­ent.
MIKHAIL MASLOV Un officier simule l’ordre de départ en mission d’un I-153 en tirant une fusée d’avertissem­ent.
 ?? AVIARESTAV­RATSIYA ?? Ce I-153 restauré en Russie a volé plusieurs années au sein de l’Alpine Collection de Wanaka en NouvelleZé­lande, avant de revenir dans son pays d’origine au musée des Techniques de Vadim Zadorozhny, à Moscou.
AVIARESTAV­RATSIYA Ce I-153 restauré en Russie a volé plusieurs années au sein de l’Alpine Collection de Wanaka en NouvelleZé­lande, avant de revenir dans son pays d’origine au musée des Techniques de Vadim Zadorozhny, à Moscou.
 ?? AVIARESTAV­RATSIYA ?? Sur le terrain de Novosibirs­k, le I-153 restauré par la société Aviarestav­ratsiya en 1997. Il est propulsé par un moteur ASh-62IR.
AVIARESTAV­RATSIYA Sur le terrain de Novosibirs­k, le I-153 restauré par la société Aviarestav­ratsiya en 1997. Il est propulsé par un moteur ASh-62IR.

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