Le Fana de l'Aviation

I-153, métal et bois

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La structure du I- 153 présente quelques particular­ités. Parmi ses inconvénie­nts, il convient de citer un besoin important de main- d’oeuvre, une multiplici­té des pièces et une part importante de travail manuel. Il convient cependant de remarquer son aptitude à la réparation en conditions de campagne, la réparation des dommages pouvant être effectuée par du personnel technique de qualifi cation assez élémentair­e disposant d’un minimum de moyens. L’“axe” du fuselage ( et de tout l’avion) est une poutre rectangula­ire en tubes d’acier au chrome à parois minces. À sa partie avant est fi xé par l’intermédia­ire d’amortisseu­rs caoutchouc du type “Lord” un bâti supportant le moteur. Dans la partie haute du fuselage est installé un cadre en “V” en acier, constituan­t le squelette de la “mouette”, tandis qu’à la partie inférieure se fi xe un plan central en aluminium, relié aux niches des roues et renforcé par des croisillon­s en acier. La forme aérodynami­que du fuselage est obtenue par des éléments de cadre transversa­ux légers en aluminium. Dans la partie avant, les cadres sont partiellem­ent renforcés par des lisses, cette structure étant recouverte par des panneaux en aluminium facilement démontable­s, fi xés par vis. La partie arrière du fuselage, y compris le poste pilote, comporte un ensemble serré de lisses qui reçoit un entoilage. Les ailes de l’I- 153 sont en bois, de forme rectangula­ire avec des carènes elliptique­s en aluminium. La structure des ailes supérieure et inférieure est à peu près identique : des longerons- caissons, avec des nervures en treillis de lattes. Afi n d’en augmenter la rigidité, la structure interne des ailes est rigidifi ée par des tirants en acier ; la partie avant et les endroits où sont fi xés les renforts sont revêtus de contreplaq­ué de 1,5 mm. Après entoilage et peinture, la partie avant des ailes est soigneusem­ent mastiquée et polie. L’aile supérieure porte des ailerons métallique­s rivés et entoilés, en deux sections. Sur les séries tardives du I- 153, la section interne de l’aileron comporte des petites plaques d’aluminium longues de 46 cm, servant au réglage individuel de chaque avion ( des plaquettes identiques sont également fi xées sur les gouvernes de l’empennage). N’ayant pas reçu de désignatio­n offi cielle, ces plaquettes portent des noms divers : couteaux, flettners, etc. Les ailes sont reliées par des mâts fuselés. La jonction des mâts et des ailes est recouverte par des petits carénages. Les bords de ces derniers sont encollés avec des bandes de percale faisant disparaîtr­e le raccordeme­nt entre l’aile et le mât. Le mât avant droit porte le tube de Pitot. La rigidité de l’ensemble des ailes est assurée par des haubans de section elliptique réglables. Chaque côté comporte quatre haubans dont deux doubles. Afi n de les empêcher de vibrer, les haubans sont reliés en leur milieu par des tiges en frêne. L’empennage a une ossature en aluminium entoilée. Le plan horizontal est doté de haubans en “V” de section elliptique. Il comporte un mécanisme fi xe de réglage de position. Afi n de compenser le couple de l’hélice, la dérive est tournée vers la gauche de 1° 32’. Le raccordeme­nt au fuselage est recouvert par un carénage métallique recouvert par une bande de toile. En cours d’exploitati­on, le carénage peut être retiré et le raccordeme­nt doit être rentoilé. Comme cette toile n’est pas toujours repeinte, elle apparaît sur les photos comme une bande claire, provoquant la curiosité des chercheurs contempora­ins. Le train de l’I- 153 est escamotabl­e avec pivotement

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