Les A-10 en Afghanistan et dans la deuxième guerre du Golfe
De mars à avril 2003, le A-10 participe aux phases les plus intenses de l’opération Iraki Freedom. Après les épisodes forts de combats, les A-10 sont engagés dans les opérations anti guérilla qui perdurent jusqu’en 2010 environ.
En Afghanistan, les opérations pour renverser le régime des Talibans durent environ deux mois, mais elles s’étalèrent en réalité sans interruption depuis la fin 2001. Elles sont rendues difficiles par la taille de la zone d’opération, le mélange des genres entre mission de guerre et de surveillance et l’éparpillement des cibles, la plu- part du temps constituées de quelques hommes circulant à pied. Les missions peuvent être offensives contre des forces ennemies, ou défensives au profit de troupes au sol ou pour la protection de bases, de convois ou d’hélicoptères.
Les A-10 furent surtout présents dans le pays après 2005, étant lourdement engagés dans l’opération Iraki Freedom avant cette date.
Les études statistiques montrent que, pendant les opérations afghanes, les A-10 ont beaucoup plus utilisé leur canon que les munitions guidées. C’est la plupart du temps le résultat d’une
demande des troupes au sol qui apprécient le canon pour sa puissance, sa rapidité de mise en oeuvre et sa précision. Une précision qui s’accompagne d’ailleurs de dommages collatéraux et de pertes civiles bien moindres qu’avec les autres avions faisant essentiellement l’usage de bombes.
Ils sont absolument partout…
Par ses capacités d’intervention, le A-10 est en fait placé entre les hélicoptères et les F-15 et autres F-16. Plus rapide que les premiers, plus lent que les seconds. Interrogés à ce propos, certains officiers de l’US Army font toutefois remarquer que la faible vitesse du A-10 peut être un handicap, les autres chasseur-bombardiers pouvant intervenir plus rapidement sur le lieu d’un accrochage.