Afghanistan : les A-10 sauvent la peau des forces spéciales britanniques
28 juin 2012, Afghanistan : l’intervention continue de plusieurs patrouilles de A-10 permet de sauver un détachement de Britanniques et d’Afghans tombés dans une embuscade. Un récit du lieutenant-colonel Paul « Zucco » Zurkowski et de son ailier, le major
En juin 2012, l’unité de A-10 habituellement basée à Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, est déplacée à Bagram. Cette remontée dans le nord du pays, sur la grande base américaine installée à quelques kilomètres seulement de Kaboul, est dictée par l’emploi opérationnel des avions. La plupart des engagements des avions d’appui américains se font à cette époque dans l’est du pays, à la frontière avec le Pakistan. Partir depuis Bagram au lieu de Kandahar divise par trois le temps de réponse des avions, qui passe de trente à dix minutes seulement. Vingt minutes de gagnées pour obtenir un appui aérien quand on se fait tirer dessus dans un fond de vallée, ce sont des chances de survie considérablement augmentées…
Une embuscade sur le chemin du retour
Le 28 juin 2012, les A-10C du 104th Fighter Squadron de la garde nationale du Maryland sont donc installés à Bagram. Ils forment alors le 104th Expeditionary Fighter Squadron, 455th Expeditionary Operations Group du 455th Air Expeditionary Wing. Les appareils sont arrivés la première semaine d’avril 2012, en remplacement de ceux du 47th FS de Barksdale, US Air Force Reserve. Pour le lieutenant- colonel Paul « Zucco » Zurkowski (qui est également le commandant du 104th FS) et son ailier, le major Christopher « Metro » Cisneros (1), la journée promet d’être intéressante : les deux hommes sont « taskés » (envoyés) sur la protection d’une opération conduite par les forces spéciales britanniques du 16th SBS2 augmentées d’un fort contingent d’Afghans. Au total, plus de 90 hommes dont seize Britanniques qui sont allés chatouiller les insurgés dans des zones difficiles d’accès, dans la province de Kunar, au plus près de la frontière avec le Pakistan. Les troupes ont été infiltrées par hélicoptères et il est prévu que des hélicoptères viennent également les rechercher à l’issue. Signe que l’opération est importante et le niveau de risque élevé, une patrouille de couverture est accordée. C’est une bonne chose, parce que les 90 hommes vont tomber dans une solide embuscade sur le chemin du retour…
Les deux premiers avions du jour sont les A-10C « Hawg 51 » et « Hawg 52 », qui ont décollé alors qu’il fait encore nuit. Zucco et Metro, qui doivent les remplacer, ont pour indicatif « Hawg 55 » et « Hawg 56 ».