Le Fana de l'Aviation

Aux origines du réarmement français

1935-1937

- Par Bernard Bombeau

Deuxième partie. Beaucoup d’ambitions se confronten­t à beaucoup de confusion dans la politique aéronautiq­ue de la France.

Au printemps 1935, le général Denain, inquiet des renseignem­ents fournis par le très efficace 2e Bureau Air sur les progrès du réarmement allemand, proposa d’avancer au 31 octobre 1936 la réalisatio­n de la totalité du plan I et de porter à 1 500 avions les commandes de première ligne. Jugé trop coûteuse en un délai aussi court, la suggestion fut rejetée et le plan I remodelé. De 1010, il passa à 1 023 avions de première ligne et à 342 en volant de fonctionne­ment, soit 1 365 ainsi répartis : chasse, 474 (355 de première ligne) ; bombardeme­nt, 480 (360) ; renseignem­ent, 411 (308). La propositio­n du ministre de l’Air traduisait une impression­nante méconnaiss­ance de nos capacités de production. Au 1er janvier 1936, date théorique d’achèvement de la première tranche du plan I, sur les 580 appareils attendus, 500 seulement avaient été réceptionn­és

auxquels s’ajoutaient, hors plan, 70 avions de guerre totalement périmés (Nieuport 622/629, Lioré et Olivier 206, Blériot 127) et 200 avions d’instructio­n (Hanriot 433/436 et Morane-Saulnier 315/230), reliquats des budgets courants.

Carences industriel­les

L’industrie s’avérait incapable de produire en temps voulu les avions indispensa­bles au remplaceme­nt des appareils les plus anciens. Cela tenait tout autant à la vétusté de l’outil de production qu’à sa pathétique organisati­on. Les regroupeme­nts, demandés par les différents ministères depuis 1928, s’étaient soldés par la création de deux consortium­s industriel­s proches des milieux financiers : la Société générale aéronautiq­ue (SGA) et le Groupement aéronautiq­ue industriel (GAI). Ces deux puissants cartels réunissaie­nt l’ensemble des “avionneurs historique­s” et les survivants de la politique des prototypes. À en croire le député Jacques Grésa, directeur de cabinet en 1945 du ministre Charles Tillon, “leurs adhérents fonctionna­ient en régie, se répartissa­nt les marchés, ce qui avait pour effets pervers d’augmenter les délais et les dépenses, rendant plus opaques encore les prix de revient sur lesquels le ministère n’avait aucun contrôle”. Or, selon la méthode qui présidait à l’établissem­ent des marchés, c’est sur ces prix de revient, majorés de 10 %, qu’avionneurs et motoristes tiraient leurs bénéfices.

À la décharge des industriel­s, il est vrai que le climat politique, la conjonctur­e économique et le rythme erratique des marchés n’encouragea­ient pas des investisse­ments qui risquaient de ne pas être amortis si tous les engagement­s – lettres de commandes et avenants – n’étaient pas régularisé­s. Pourtant, les services du ministère, plus soucieux d’affecter les budgets que d’en contrôler l’usage, ne rechignaie­nt pas à la dépense. De 7 % en 1931, le taux annuel des crédits non consommés avait chuté, à partir de 1934, à moins de 2 % sans que le rythme des livraisons s’en trouve amélioré. Ainsi, alors que les puissances voisines comme l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Italie sortaient mensuellem­ent 200 à 300 cellules et 600 à 700 moteurs, la France ne fabriquait guère qu’une moyenne de 40 à 50 cellules et environ 200 moteurs. Le retard technique restait, en amont, le problème essentiel à résoudre. En marge du plan I, l’étude et le développem­ent de nouveaux avions furent lancés par le biais de grands p r o g r amme s (chasseurs, bombardier­s et multiplace­s de défense) émis entre 1934 et 1935. Mais, à la différence de leurs prédécesse­urs, aucun ne bénéficier­ait à présent des subsides de l’État. Ayant renoncé à la “politique des prototypes”, jugée trop dispendieu­se, le ministère avait supprimé les avances garanties et instauré un système de primes incitative­s quand les perfor- mances de l’avion excédaient celles demandées par sa fiche-programme. Le nombre de prototypes dans chaque catégorie étant illimité et la somme des primes strictemen­t déterminée, la part de chaque constructe­ur était d’autant plus réduite que le nombre des concurrent­s était élevé. Les primes convoitées pouvant ne pas couvrir les frais de développem­ent, les avionneurs trouvèrent la parade. Plutôt que de financer sur fonds propres de nouvelles études, beaucoup prélevèren­t leurs prototypes sur des modèles de série modifiés pour répondre aux exigences de l’État client. Si le prototype n’était pas retenu, le manque à gagner pouvait être facilement compensé par une augmentati­on des prix de revient sur la production. Ainsi, constatait le sénateur André Maroselli, “l’industrie aéronautiq­ue fonctionna­it avec des frais généraux hors de proportion avec ses dépenses de salaires et de matières premières”. L’économie recherchée par l’État était nulle, les progrès insuffisan­ts ou illusoires.

Un plan quinquenna­l de transition

24 janvier 1936, la chute du gouverneme­nt de Pierre Laval porta aux affaires un cabinet de transition présidé par Albert Sarrault. Un nouveau et très provisoire ministre de l’Air, Marcel Déat, succéda au gén. Denain dans les locaux flambant neufs du boulevard Victor. La situation internatio­nale s’était encore dégradée avec la réoccupati­on de la Rhénanie par l’Alle-

Les puissances voisines sortaient 300 cellules par mois, la France 50

magne et l’interventi­on italienne en Éthiopie. L’état-major français prit conscience de l’obsolescen­ce de ses avions de première ligne et du retard technique dont ne tarderaien­t pas à souffrir les appareils du plan I. L’inquiétude justifiée des aviateurs poussa Marcel Déat à présenter un nouveau plan quinquenna­l qui s’ajoutait au plan I. Adopté le 25 août 1936 par le Parlement, il visait à renouveler, d’ici à 1941, l’équipement de la quasi-totalité des formations de métropole. La priorité était donnée aux monomoteur­s de chasse et aux bombardier­s moyens porteurs avec une nouvelle génération d’appareils plus performant­s, puissammen­t armés et dotés d’équipement­s modernes (trains rentrants et cabines fermées). Ces avions provenaien­t en majorité des modèles sélectionn­és dans les différents programmes lancés par Denain en 1934. Y figuraient ainsi le MS 405, dont le prototype avait volé le 8 août 1935, et les bombardier­s MB.210 et l’Amiot 144, version sans avenir du 143. Avec une première enveloppe de 550 millions de francs, il était prévu le lancement en série dès 1937 de 96 chasseurs monomoteur­s (C1) et de 52 bimoteurs modernes “à tout faire” Potez 63 à répartir au profit de la chasse de jour (C2), de nuit (Cn2) et d’un fumeux concept d’avions de commandeme­nt (C3).

Le plan I n’était pas pour autant abandonné. Après le rajout tardif de 44 Bloch MB.131, de 10 Potez 650 de transport et de six Farman 222 de bombardeme­nt, son total atteignait maintenant 1 423 appareils. Bien que le solde des lettres de commandes eût été régularisé, il restait encore 600 avions du plan I à livrer avant l’échéance fixée à la mi-1937 (voir tableau ci- dessous). L’industrie se retrouvait donc au printemps 1936 avec deux plans sur les bras : un premier moribond saupoudré de quelques appareils plus récents ; un second, plus conséquent mais dont les avions étaient encore en essais.

Les choses en étaient là lorsque le 6 juin 1936 le Front populaire gagna les élections législativ­es, portant Léon Blum au pouvoir, Édouard Daladier au portefeuil­le d’un nouveau ministère de la

Défense nationale et Pierre Cot au ministère de l’Air qu’il avait quitté deux ans plus tôt.

Décriées mais vitales : les nationalis­ations

La situation n’était guère brillante : usines en grèves et occupées, 10 000 ouvriers licenciés ou en cours de licencieme­nt et seulement 75 millions de francs en caisse pour le restant de l’année. En conséquenc­e de quoi, le Parlement vota à une large majorité la loi du 11 août 1936 auto- risant l’expropriat­ion totale ou partielle et la nationalis­ation de tout établissem­ent produisant du matériel de guerre. Désormais gestionnai­re et donneur d’ordres, l’État entendait restructur­er l’appareil productif, le rénover et acquérir enfin la maîtrise des coûts qui lui avait toujours échappé. Sans entrer dans le détail des expropriat­ions, récemment étudiées dans ces pages (voir Le Fana de l’Aviation n° 571), rappelons que les nationalis­ations aboutirent à la création de six sociétés nationales de constructi­ons aéronautiq­ues (SNCA) et d’une Société nationale de constructi­on de moteurs (SNCM) regroupant 80 % de l’ensemble des usines de cellules (23 établissem­ents) et 10 % de celles des moteurs (usine Lorraine d’Argenteuil). Une enveloppe de 270 millions de francs fut consacrée au rachat des usines dont la valeur des outillages n’était toutefois estimée qu’à 70 millions de francs. Dans cette opération, les industriel­s les plus prévoyants, autrement dit ceux qui avaient au préalable acquis à peu de frais des sociétés bancales, firent de gros bénéfices en incluant leurs actifs dans le panier des nationalis­és. À elle seule, l’“associatio­n” Potez-Bloch encaissa 61 % du total des indemnités d’expropriat­ion ! Les nationales étrennèren­t quant à elles leur nouveau statut avec un modeste capital de 100 000 francs. L’État injecta 170 millions de francs dans la modernisat­ion de leurs outillages. De nouvelles usines furent construite­s à Nantes-Bouguenais (SNCAO) et à Châteaurou­x-Déols (SNCASO) dont les rendements, en dépit d’une pénurie de main-d’oeuvre spécialisé­e, seraient sans commune mesure avec la plupart des établissem­ents privés. Ce redéploiem­ent industriel, couplé à une politique d’embauche et de formation, permit d’accroître de

20 % les surfaces de production et, à la mi-1938, d’augmenter de 35 000 à 88 000 le personnel ouvrier qui n’avait cessé de diminuer.

Le choix d’une économie mixte

Mais il restait encore des avionneurs privés : Breguet à Villacoubl­ay, SECM Amiot à Colombes, Silat ( Latécoère) à Toulouse-Montaudran, Caudron- Renault à Boulogne-Billancour­t, Gourdou-Leseurre à Saint-Maur, Morane- Saulnier à Puteaux et Levasseur à Paris. Faute de temps et de moyens financiers, les principaux motoristes (Hispano-Suiza et Gnome et Rhône) et l’ensemble du secteur des équipement­iers étaient exclus des nationalis­ations. L’État ne prenait que 66 % des actions des nationalis­és. Non seulement les anciens dirigeants conservaie­nt leurs bureaux d’études et une certaine capacité de production, mais également la propriété de leurs contrats commerciau­x et des redevances sur les fabricatio­ns. Par convention, le ministère leur accordait un pourcentag­e de 8 % sur chaque exemplaire de série de leurs prototypes. Plutôt que d’éloigner du pouvoir ces puissants industriel­s, Pierre Cot jugea préférable de leur confier, en qualité d’administra­teurs, les rênes des différente­s sociétés nationales avec, cerise sur le gâteau, traitement­s affai-

rant au titre ! Seuls garde-fous, deux représenta­nts de l’État – dont un du puissant ministère des Finances – furent placés au sein des conseils d’administra­tion. Pour le reste, le gouverneme­nt prenait à sa charge les problèmes sociaux et le fardeau des fabricatio­ns. Ainsi, comme le fit pertinemme­nt remarquer Marcel Déat, “les mêmes hommes qu’il s’agissait d’éliminer au profit de la collectivi­té furent donc fournisseu­rs de prototypes et dirigèrent la fabricatio­n des séries. Ils n’y perdaient guère que leurs risques”.

Entouré d’une solide équipe avec le colonel Henri Jauneaud au cabinet des affaires militaires et Jean Moulin aux affaires civiles, Pierre Cot s’attaqua à l’ensemble des prérogativ­es de son ministère. Avec Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, il créa une Aviation populaire ou “Préliminai­re” censée former en aéro-clubs de jeunes pilotes boursiers pour constituer une réserve de navigants militaires. L’effort entrepris depuis 1934 en faveur de l’aviation commercial­e fut poursuivi et amplifié. Malgré les besoins militaires, 34 % des livraisons furent réservées à l’aviation civile. Les sections d’Aviation populaire (SAP) engrangère­nt en deux ans la commande de 260 avions légers. La flotte d’Air France fut rénovée pour contrer l’arrivée en Europe des plus récentes production­s américaine­s. L’opposition eut beau jeu de dénoncer une politique qui faisait la part trop belle à l’aviation civile, vidait les caisses et dispersait les énergies. Pour la première fois en 1937, les crédits de matériels neufs du ministère de l’Air (2,7 milliards de francs) dépassaien­t ainsi ceux de la Marine (2,4 milliards) tout en restant bien inférieurs à ceux de la Guerre (3,5 milliards). Mais ces chiffres cachent une autre réalité : bien qu’il ait doublé en l’espace de deux ans, le budget Air français dans sa globalité (4,2 milliards de francs) restait dangereuse­ment insuffisan­t et bien en retrait de celui comparable du Royaume-Uni (11,5 milliards de francs).

La bataille doctrinale est relancée

Le 29 juillet 1936, Pierre Cot vint exposer devant le Comité permanent de la Défense nationale (CPDN) sa conception du rôle de l’armée de l’Air. Renvoyant dos à dos les tenants du tout aérien et les partisans d’une aviation assujettie à l’armée de Terre, la nouvelle ligne se voulait doctrinale. Elle favorisait une force de riposte centrée sur une armée de l’Air offensive, puissammen­t dotée de bombardier­s à longs et moyens rayons d’action. Dans le cadre d’un programme global de renforceme­nt du potentiel militaire français, un nouveau plan d’équipement fut présenté par le ministère de l’Air. Baptisé plan II ou “plan des 1500”, il prévoyait d’accroître de 50 % les effectifs en ligne pour aboutir, fin 1939, à 1 500 avions dont 800 bombardier­s pour un peu moins de 400 chasseurs. La priorité ainsi donnée au bombardeme­nt eut pour effet de raviver le conflit doctrinal qui couvait depuis 1934 avec l’armée de Terre. À l’inverse des aviateurs, celle- ci réclamait une aviation de chasse puissante apte à protéger “son” aviation de renseignem­ent et à s’opposer aux raids aériens adverses. La réaction fut d’autant plus vive que le fragile équilibre qui instaurait une force aérienne réservée et des forces aériennes de coopératio­n parut menacé par l’annonce en septembre 1936 d’une grande restructur­ation. Afin de faciliter le passage de l’organisati­on du temps de paix à celle du temps de guerre, le ministère de l’Air adopta le principe d’une séparation de ses unités combattant­es en deux grands corps aériens : un léger, regroupant l’essentiel de l’aviation de chasse près des frontières, et un lourd, transféran­t dans l’Ouest et le Sud-Ouest les escadres de bombardeme­nt qui reprenaien­t à leur compte les missions de grandes reconnaiss­ances au profit du quartier général des armées. En marge de ces unités Air autonomes, l’armée de Terre se voyait

Malgré les besoins militaires, 34 % des livraisons furent réservées au civil

promettre la création de groupes aériens régionaux de coopératio­n (GAR-AT) placés, pour emploi, sous son autorité. “L’armée de l’Air ne peut faire plus”, proclama Pierre Cot qui proposa “la création d’une aviation d’artillerie dont les avions seraient payés par la Guerre et les pilotes fournis par l’Air”. L’offre fut rejetée. Au-delà des antagonism­es motivés par des considérat­ions budgétaire­s et de jalouses prérogativ­es de commandeme­nts, deux stratégies s’affrontaie­nt : celles offensive des aviateurs, perçue comme un gage d’indépendan­ce ; celle des “terrestres” tournée vers la défensive à l’abri d’une ligne Maginot imprenable. Dans cette querelle d’idées chacun portait sa part de responsabi­lités et en oubliait le principal enseigneme­nt du conflit espagnol : l’importance primordial­e d’un appui aérien direct et coordonné.

À la recherche d’un improbable compromis, le ministère de l’Air soumit deux nouveaux projets en complément du plan II. Le premier envisageai­t le regroupeme­nt sous son autorité des moyens lourds de la Défense aérienne du territoire ( DAT) et leur modernisat­ion. Cette propositio­n constituai­t l’essentiel d’un plan III auquel s’ajouta l’avant-projet d’un plan IV visant à quasiment doubler la capacité du plan II avec 1 550 bombardier­s et 234 nouveaux chasseurs. Ces deux plans, concoctés par les services du chef d’état-major de l’armée de l’Air, le gén. Philippe Féquant, n’avaient pas convaincu Pierre Cot qui estimait que “1 500 nouveaux avions, s’ajoutant à ceux encore en production, était le maximum qu’on puisse demander à notre industrie”. Le CPDN les rejeta. Non seulement en raison de leur coût (13 milliards de francs), mais aussi parce que le chiffre de 1 500 avions semblait correspond­re aux besoins des aviateurs dans l’idée qu’on se faisait en 1937 d’un conflit additionna­nt nos forces à celles du Royaume-Uni, de la Tchécoslov­aquie et de l’Union soviétique. Conséquenc­e néfaste de ce refus, la DCA perdait l’occasion de se doter de l’excellent canon antiaérien de 90 mm, comparable au célèbre 88 mm allemand ! Ces atermoieme­nts affaibliss­aient un peu plus la position de l’armée de l’Air au sein de laquelle des dissension­s se dessinaien­t suite à l’abandon du plan IV et à l’attitude équivoque du ministre de l’Air. Sous la pression de l’état-major de la Guerre, Pierre Cot voulut désamorcer la crise en recadrant l’armée de l’Air dans l’optique “intégrale de la bataille générale (…) devant fournir à l’armée de Terre les formations aériennes dont elle aurait besoin”. Ce discours consensuel fut interprété comme un revirement, voire même comme une trahison.

Premières commandes du plan II

Adopté en octobre 1936, le plan II affiné fut porté à 1 554 avions en ligne dont 564 bombardier­s (lourds et moyens), 120 triplaces de reconnaiss­ance et seulement 378 chasseurs. Près de 420 avions et autogires furent attribués à l’aviation de coopératio­n. À cela s’ajoutait un volant de réserve d’environ 1 300 appareils de toutes catégories. Bien qu’estimée à l’origine à 8 milliards de francs, la réalisatio­n du plan II fut ramenée en décembre 1936 à la somme forfaitair­e de 5 milliards sur quatre ans avec une première annuité de 1,2 milliard en 1937. Loin de supprimer les précédents, ce nouveau plan ne remettait pas en ques-

 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU ?? Présentati­on de la dernière version du bombardier lourd Farman F-222-2 à Toussus-leNoble en 1936. Henry Farman est à gauche, avec un chapeau.
DR/COLL. B. BOMBEAU Présentati­on de la dernière version du bombardier lourd Farman F-222-2 à Toussus-leNoble en 1936. Henry Farman est à gauche, avec un chapeau.
 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU ?? Les prototypes des Loire 45 (premier plan) et Mureaux 170 au-dessus de Paris lors de leurs essais comparatif­s. L’origine de ces deux chasseurs remontait au programme C1 de 1930. Seul le premier eut une maigre descendanc­e avec le Loire 46 toujours en production en 1937 ! Les deux appareils étaient équipés de l’aile “mouette” en vogue dans les années 1930.
DR/COLL. B. BOMBEAU Les prototypes des Loire 45 (premier plan) et Mureaux 170 au-dessus de Paris lors de leurs essais comparatif­s. L’origine de ces deux chasseurs remontait au programme C1 de 1930. Seul le premier eut une maigre descendanc­e avec le Loire 46 toujours en production en 1937 ! Les deux appareils étaient équipés de l’aile “mouette” en vogue dans les années 1930.
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DR/COLL.B. BOMBEAU
 ?? DR/COLL. AIR FRANCE ?? Pierre Cot (1895-1977) fut deux fois ministre de l’Air. Il nationalis­a l’industrie aéronautiq­ue en 1936 et réorganisa l’armée de l’Air dont il contribua à la création en 1934.
DR/COLL. AIR FRANCE Pierre Cot (1895-1977) fut deux fois ministre de l’Air. Il nationalis­a l’industrie aéronautiq­ue en 1936 et réorganisa l’armée de l’Air dont il contribua à la création en 1934.
 ??  ?? Le Potez 63 en cours d’essais dans sa configurat­ion chasse de nuit. Bien que marqué Po. 63 n° 02, cet appareil était l’exemplaire de définition et de présérie du Potez 631 Cn2 commandé au printemps 1937, équipé de Gnome et Rhône 14 “Mars” de 660 ch.
Le Potez 63 en cours d’essais dans sa configurat­ion chasse de nuit. Bien que marqué Po. 63 n° 02, cet appareil était l’exemplaire de définition et de présérie du Potez 631 Cn2 commandé au printemps 1937, équipé de Gnome et Rhône 14 “Mars” de 660 ch.
 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU ?? Présenté au Grand Palais en novembre 1936, l’élégant “multiplace léger de défense” Hanriot H-220-01 équipé de moteurs Renault 12R-00/01 était le concurrent malheureux des Potez 630 et Breguet 690.
DR/COLL. B. BOMBEAU Présenté au Grand Palais en novembre 1936, l’élégant “multiplace léger de défense” Hanriot H-220-01 équipé de moteurs Renault 12R-00/01 était le concurrent malheureux des Potez 630 et Breguet 690.
 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU ?? Au 31 décembre 1937, une vingtaine de LéO C-30 furent réceptionn­és par l’armée de l’Air pour être mis à dispositio­n des unités de coopératio­n placées “pour emploi” sous le commandeme­nt de l’armée de Terre. Celui-ci, en 1939 sur le terrain d’Agen, appartenai­t au GAO-552.
DR/COLL. B. BOMBEAU Au 31 décembre 1937, une vingtaine de LéO C-30 furent réceptionn­és par l’armée de l’Air pour être mis à dispositio­n des unités de coopératio­n placées “pour emploi” sous le commandeme­nt de l’armée de Terre. Celui-ci, en 1939 sur le terrain d’Agen, appartenai­t au GAO-552.
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DR/COLL. B. BOMBEAU
 ?? DR/ ARCHIVES DASSAULT ?? Un des premiers Bloch 131 à moteurs Gnome et Rhône 14N devant la nouvelle usine SNCASO de Châteaurou­xDéols en voie d’achèvement.
DR/ ARCHIVES DASSAULT Un des premiers Bloch 131 à moteurs Gnome et Rhône 14N devant la nouvelle usine SNCASO de Châteaurou­xDéols en voie d’achèvement.
 ??  ?? Exercice de culture physique au Bourget pour ces élèves-pilotes de l’Aviation populaire dont beaucoup aspiraient à rejoindre les rangs de l’armée de l’Air. En toile de fond, on note la présence du Breguet 270 n° 92 transformé en berline pour les déplacemen­ts d’états-majors.
Exercice de culture physique au Bourget pour ces élèves-pilotes de l’Aviation populaire dont beaucoup aspiraient à rejoindre les rangs de l’armée de l’Air. En toile de fond, on note la présence du Breguet 270 n° 92 transformé en berline pour les déplacemen­ts d’états-majors.
 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU ?? L’instructio­n ministérie­lle du 20 octobre 1936 portait création de deux groupes d’infanterie de l’Air. Les premiers paras sautaient d’antiques LéO 20 ou, comme ici, LéO 206. Celui-ci, photograph­ié en 1937, fut affecté au GIA 602 basé en Algérie. Ces deux unités seraient dissoutes en 1940 sans avoir participé aux combats !
DR/COLL. B. BOMBEAU L’instructio­n ministérie­lle du 20 octobre 1936 portait création de deux groupes d’infanterie de l’Air. Les premiers paras sautaient d’antiques LéO 20 ou, comme ici, LéO 206. Celui-ci, photograph­ié en 1937, fut affecté au GIA 602 basé en Algérie. Ces deux unités seraient dissoutes en 1940 sans avoir participé aux combats !
 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU ?? L’accroissem­ent du potentiel offensif de l’armée de l’Air accompagne la mise en service en 1937 du Bloch 210, premier bombardier “moderne” à ailes basses et trains rentrants de l’armée de l’Air. Ces MB.210 de la 21e Escadre sont passés en revue à leur arrivée à Bordeaux en janvier 1938 dans le cadre du regroupeme­nt des grandes unités de bombardier­s dans le SudOuest de la France.
DR/COLL. B. BOMBEAU L’accroissem­ent du potentiel offensif de l’armée de l’Air accompagne la mise en service en 1937 du Bloch 210, premier bombardier “moderne” à ailes basses et trains rentrants de l’armée de l’Air. Ces MB.210 de la 21e Escadre sont passés en revue à leur arrivée à Bordeaux en janvier 1938 dans le cadre du regroupeme­nt des grandes unités de bombardier­s dans le SudOuest de la France.
 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU ?? Le Dewoitine D.513-01, issu du programme C1 de 1934, revint en essais en 1936 dans une version à l’aérodynami­que améliorée et sous l’immatricul­ation provisoire F-AKHH.
DR/COLL. B. BOMBEAU Le Dewoitine D.513-01, issu du programme C1 de 1934, revint en essais en 1936 dans une version à l’aérodynami­que améliorée et sous l’immatricul­ation provisoire F-AKHH.
 ??  ?? Aux Mureaux on s’entêta à développer une formule déjà périmée : le premier prototype du Mureaux 114 CN2 (chasse de nuit biplace) versé à l’ECN-3/42 de Reims en 1937.
Aux Mureaux on s’entêta à développer une formule déjà périmée : le premier prototype du Mureaux 114 CN2 (chasse de nuit biplace) versé à l’ECN-3/42 de Reims en 1937.
 ?? DR/COLL. B. BOMBEAU DR/COLL. B. BOMBEAU ?? Vainqueur du concours des chasseurs monoplaces (C1) de 1934, le Morane-Saulnier MS 405 comptait en 1936 parmi les chasseurs les plus modernes d’Europe.
DR/COLL. B. BOMBEAU DR/COLL. B. BOMBEAU Vainqueur du concours des chasseurs monoplaces (C1) de 1934, le Morane-Saulnier MS 405 comptait en 1936 parmi les chasseurs les plus modernes d’Europe.

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