Que s’est-il passé avec l’Airbus d’EgyptAir ?
À la suite de l’accident survenu le 19 mai 2016, en Méditerranée, à l’Airbus A320 exploité par EgyptAir, qui fit 66 victimes, une enquête de sécurité a été ouverte. En application des textes internationaux en vigueur, l’accident s’étant produit dans les eaux internationales, l’Égypte, en sa qualité d’État d’immatriculation et d’exploitation de l’avion, est en charge de la conduite de cette enquête. Le BEA a néanmoins nommé un représentant accrédité de la France comme État de conception de l’avion, assisté de conseillers techniques du constructeur Airbus. Le NTSB (National Transportation Safety Board : homologue du BEA aux Etats-Unis) a également nommé un représentant accrédité par les États-Unis comme État de construction des moteurs. Le travail du BEA a consisté initialement à conseiller son homologue égyptien puis à participer aux opérations de recherche en mer de l’épave de l’avion. Dans le même temps, la collaboration des enquêteurs a permis de collecter et d’exploiter les premiers éléments disponibles, notamment des messages ACARS - système d’envoi de messages entre l’avion et l’opérateur permettant notamment la transmission d’informations destinées aux opérations de maintenance. Le BEA privilégie, dans un communiqué de juillet 2018, l’hypothèse précédemment évoquée de la propagation rapide d’un incendie et souhaite que les investigations sur cette hypothèse soient poursuivies « dans l’intérêt de la sécurité aérienne ».