Le Fana ? Un héritage !
Cher Fana. Je profite de ton cinquantenaire abondamment fêté pour t’écrire ces quelques lignes ! J’ai 35 ans, trop jeune pour t’avoir vu naître. La passion s’est transmise de père en fils. Mon papa a fidèlement collectionné tes 200 premiers numéros. Il fut un talentueux maquettiste, et gardait ses Fana biens rangés dans les fameux écrins en feutrine orange. Voyant ma passion grandissante, il attendit le bon âge pour me transmettre sa collection comme un vrai trésor de famille. La petite graine a germé, et me voici abonné à nouveau depuis une quinzaine d’années ! Un cadeau de ma fiancée pour Noël. Je n’ai pas encore comblé le trou entre la collection paternelle et la mienne ; cela viendra sans doute un jour. Mais
Le Fana à la maison ce n’est pas seulement un magazine qu’on attend fébrilement chaque mois. C’est aussi une aquarelle réalisée par mon cher papa à l’occasion de mes 7 ans ! Son fils étant un amoureux du “Corsair” devant l’éternel, il s’était inspiré de la couverture de ton n° 7 de janvier 1970 pour illustrer l’un des murs de ma chambre. Le Fana c’est aussi et encore une vitrine à maquettes, qui trône sur un mur du salon cette fois. Cette vitrine vient directement des dernières pages de ton n° 12 de juin 1970. Elle abrite et protège à merveille une trentaine de jolis modèles, cette “noblesse de
l’inutile” comme tu le disais si bien. C’est mon parrain, il y a 20 ans, qui avait patiemment suivi tes conseils pour monter cette élégante vitrine biseautée qui prend si bien la lumière en figeant mes trésors de plastique dans l’éternité. Tu vois cher Fana, tu es partout et sous toutes les formes ! Je pourrais citer 1 000 souvenirs encore : ton hors- série D- Day en juin 1994 que j’ai lu 10 fois. Le traditionnel poisson d’avril recherché avec fébrilité au fil de tes pages. Les numéros que je glissais dans mon cartable pendant mes études d’ingénieur aéronautique : de longs trajets en métro passés à te lire et combien de camarades devenus érudits à la lecture de tes articles !
Et je vois désormais l’oeil curieux de mon fils de 3 ans qui admire tes couvertures si vivantes et me pose mille questions… La relève déjà en place ? Mon Fana : un héritage, une filiation, une passion toujours intacte. Longue vie ! Pour un autre cinquantenaire, je te le souhaite.
Merci d’entretenir votre passion pour Le Fana à travers les générations.