Caravelle, belle, belle, belle
Il y a 60 ans Caravelle marquait les esprits. Pas un aéroport sans sa ligne de Caravelle. Orly était un défilé permanent. Elle marqua bien sûr Air France mais pas seulement. Florilège de ses couleurs avec les compagnies françaises.
Interrogation écrite, prenez une feuille, deux questions : 1) Où en était l’aéronautique française en 1950 ?
2) Qu’est- ce qu’on pouvait trouver sans hélice sur les aéroports ? Terminé, je ramasse les copies.
C’était un devoir facile, surtout pour faire comprendre que lorsque Caravelle a fait son apparition, c’était vraiment quelque chose. En plus, vingt dieux c’qu’elle était belle ! En plus, elle volait très bien !
Conclusion : premiers essais d’une industrie plus ou moins ruinée, et réussite indubitable si bien que dans pas mal de bureaux d’études concurrents et triomphants, on a commencé à se poser des questions.
Comme à cette époque tout allait très vite, il y en eut 11 versions en 15 ans. On en a livré que 277. Oui mais : en partant de zéro, ce n’était pas si mal, et comparé à 500 DC-8, ce n’était pas ridicule. Elle n’avait pas de soutes assez grandes, mais elle volait plus haut et plus loin que son concurrent principal qui avait des soutes et un fuselage plus large, volait plus vite, et qui, devant souvent la supplanter, ne la remplaça pas.
Si elle ne fut pas modernisée comme il aurait fallu, ce n’est pas faute à la technique, c’est à cause de la politique. Bref, Caravelle fut une vraie star, et, lorsqu’elle commença à prendre sa retraite, on se l’arracha, au grand dam d’Air France qui eut jusqu’à il y a peu beaucoup de mal à