Le C-47 The SNAFU Special de la batterie de Merville à l’abri pour se refaire une jeunesse
Samedi 20 février, le Douglas C- 47 matricule 43- 15073 The
SNAFU Special du musée de la batterie de Merville, à MervilleFranceville ( Calvados), a intégré le hangar de 800 m2 spécialement construit pour lui dans le cadre du projet global de développement de l’établissement lancé en 2018 ( nouvel accueil, parking, etc.). L’ensemble a coûté 1,5 million d’euros subventionnés par la région, le département et le Conservatoire du littoral. Le C- 47 va désormais subir un chantier de rénovation extérieure qui doit durer trois mois. “Cela
fait des années qu’on parlait de le rentrer ”, explique Sylvie Dupont, présidente du groupement d’intérêt public du musée de la batterie de Merville. “Les changements de temps et la condensation l’ont abîmé”, souligne Olivier Paz, le maire de la commune. En novembre 2007, une poignée de bénévoles était partie en Bosnie pour ramener ce C- 47 qui servait alors de bar- club house à des soldats de la force européenne Eufor. De retour en France, les membres de l’association DakotaMerville avaient travaillé durant cinq mois pour le réassembler, puis l’avaient remis intérieurement à son standard d’origine au fil du temps. Le 13 décembre 2013, le Conseil national des monuments historiques l’avait classé monument historique.
Le Douglas C- 47- A- 80- DL matricule 43- 15073 fut affecté au
95th Troop Carrier Squadron de la 9th Air Force, basé à Exeter, au sein du 440th Troop Carrier Group. Il participa au Débarquement en larguant le groupe de parachutistes numéro 88 ( inscrit à la craie près de la porte,
Chalk#88) et avait reçu de son équipage le surnom de The SNAFU Special, peint sur son nez. SNAFU est l’acronyme de “Situation normal :
All Fucked Up”, expression ironique des aviateurs américains signifiant “situation normale : c’est le b…”. Après le Débarquement en Normandie, The SNAFU Special largua des munitions sur Bastogne et participa aux opérations de franchissement du Rhin.
Le chantier a débuté à la fin du mois de février. “Dans un premier temps, il va être décapé à l’aide de très fines particules [ aérogommage,
NDLR]. Ensuite, il va y avoir un travail de carrosserie. Puis il sera repeint et restauré à l’identique. Il est classé monument historique, donc nous avons des devoirs et des obligations par rapport à sa restauration”,
souligne Sylvie Dupont. Le budget a été estimé à 80 000 euros. L’entreprise Decap Flash est en charge de l’aérogommage, Morel Classique Carosserie de la chaudronnerie, Aero Services Restauration de l’entoilage et Classique Retro Sport de la peinture.