Le “Spitfire” Mk Ia matricule X4009 sera restauré en Australie
Les Australiens Ross et Ann- Maree Pay ont acquis en GrandeBretagne les restes du Supermarine “Spitfire” Mk Ia matricule X4009 et en ont fait don à The Hunter Fighter Collection, qui a confié le projet de reconstruction à la société Vintage Fighter Restorations, installée à Scone. Le chasseur est déjà immatriculé G- EMET en Grande- Bretagne. Le 7 septembre 1940, il était piloté par le flt lt Paterson “Pat” Clarence Hughes, un Australien, lorsqu’il percuta les débris du Dornier 17 qu’il venait d’abattre et s’écrasa près de Londres. “Pat” Hugues ne survécut pas, bien qu’il se fût parachuté. Avec le X4009, Hugues obtint neuf victoires en cinq combats distincts ( cinq Me 109, trois Me 110 et un Do 17) et un Me 109 probable ; il avait auparavant obtenu sept victoires en combats aériens.
La société de vols à sensations britannique Fly A Spitfire a annoncé l’ajout prochain d’un Curtiss TP- 40N “Kittyhawk” ( biplace double- commande) à sa flotte de trois “Spitfire” T. 9 ( MJ772, MJ627, TE308) et de l’unique Hawker “Hurricane” biplace, le matricule BE505, à Biggin Hill, dans la banlieue de Londres. Le chasseur doit arriver ces prochaines semaines et devrait être opérationnel à la fin de la saison 2021. Ce P- 40 a eu une longue carrière de warbird aux États- Unis ; il n’a été reconstruit/ modifié que relativement récemment en biplace.
Cet avion est à l’origine le P- 40K matricule 42- 9749, un monoplace dont l’épave a été récupérée en Alaska et dont la restauration avait été achevée en 1986. Il avait ensuite rejoint la collection du Evergreen Museum en 1990 et été peint aux couleurs d’un avion du 80th Fighter Group avec la très distinctive tête de mort blanche des En 1997, il avait été repeint aux couleurs d’un P- 40 des “Flying Tigers”.
En 2015, il a été vendu à la Collings Foundation qui l’a fait restaurer complètement et modifier en TP- 40N. Au cours de ce processus, l’identité de l’avion a été changée en 42- 104721, celle d’un
P- 40N récupéré en Nouvelle- Guinée.
On ne recense que quatre P- 40 configurés en biplaces double- commande, jusqu’à récemment tous basés aux États- Unis : celui immatriculé N977WH de Thom Richard, le N923 de Kermit Week et le N999CD du Palm Springs Air Museum. Seul celui de Thom Richards vole régulièrement.
Fly A Spitfire est adossée aux sociétés
The Biggin Hill Heritage Hangar et
The Spitfire Company ( Biggin Hill) Ltd, spécialisées dans la restauration de “Spitfire”, et qui ont annoncé entamer les restaurations des Mk LF/ IX matricule TE517, Mk XIV RM694 et Mk IX MA764 ( dont l’épave avait été exhumée du site de son accident près de Racquinghem, en France, le 25 novembre 2005).
Par ailleurs, la société Aero Legends, qui propose également des vols a sensations en “Spitfire” biplace, et bientôt en Yak- 3 biplace, depuis les aérodromes de Headcorn et North Weald, a de son côté annoncé lancer la restauration du “Spitfire” Mk IX matricule MJ444, construit à Castle Bromwich en 1943 et qui a servi avec les Squadrons 403, 443 et 411, comme le “Spitfire” Mk IX matricule NH341 le biplace qu’Aero Legends fait voler depuis quatre ans. Le MJ444 sera restauré en configuration biplace durant les prochains 26 mois par The Aircraft Restoration Company, à Duxford.
Pour la seconde année consécutive, l’organisation du meeting aérien international du Gamstat AeRotorShow et de son Hangar de la BD Aéro a décidé d’annuler son événement qui était programmé pour le 4 juillet 2021, sur la base de Valence- Chabeuil.
Les directeurs du RAF Charitable Trust Enterprises ont annoncé avoir pris la difficile décision d’annuler l’édition 2021 du Royal International Air Tattoo, qui devait avoir lieu sur la base de la Royal Air Force de Fairford, en Grande- Bretagne, du 16 au 18 juillet.
Le Meeting aérien international de Roanne, qui devait avoir lieu le dimanche 19 septembre 2021 a été annulé par ses organisateurs. Ces derniers ont préféré prendre cette douloureuse décision avant d’arriver à la date butoir à laquelle ils doivent engager des sommes d’argent qu’il ne leur serait ensuite plus possible de récupérer, ceci au vu du faible engagement financier des partenaires habituels, sociétés comme institutions.
Alors que notre pays tout entier vit dans l’incertitude de ce que sera son avenir, auquel s’ajoute le risque de nouveaux confinements locaux- régionaux, et sachant que les précédents ont eu pour conséquence de geler les initiatives et nombre d’évènements, on peut se demander comment les autres pays européens voient l’avenir des meetings. L’European Airshow Council ( EAC, Conseil européen du spectacle aérien) a tenté d’y répondre lors de sa récente convention annuelle… tenue en téléconférence. Alors qu’à l’automne dernier se constituait le calendrier international des meetings et autres événements aéronautiques de cette nouvelle année, force était de constater que la situation sanitaire et les nouvelles contraintes qui pouvaient l’accompagner ( sans savoir vraiment lesquelles seraient imposées) n’avaient pas découragé les organisateurs… En France seulement, 80 intentions figuraient au planning, regroupant à la fois les évènements prépositionnés bien avant le début de la pandémie et ceux reportés à la suite de leur annulation en 2020 ! Bien qu’un peu moins fourni que les années précédentes, ce planning s’annonçait plutôt bien garni… mais jusqu’à quand ?
Une petite étude, dans le même temps, du calendrier des États- Unis montrait quant à lui un recul assez significatif des manifestations importantes, et parallèlement le doute exprimé par certains organisateurs sur la faisabilité de leurs évènements. Pour ne citer que l’un d’eux et non des moindres, Jack Pelton, président du conseil d’administration et PDG de l’Experimental Aircraft Association, affirmait dès le mois de décembre que la planification d’AirVenture à Oshkosh risquait d’être “un acte difficile”. Dans le même temps, les responsables de la santé publique avertissaient que les événements à grande concentration de public pourraient ne pas être autorisés ou avec des contraintes très importantes jusqu’à la fin de l’été ou à la fin de l’année prochaine. Chez l’Oncle Sam, cette annonce a certainement fait réfléchir plus d’un organisateur au constat de la situation actuelle, chaque semaine qui passe voyant de nouvelles annulations se déclarer. À ce titre, le salon- airshow Sun n’Fun qui devait se tenir du 13 au 18 avril à Lakeland en Floride, devait faire figure de test.
23 pays étaient représentés à cette convention de l’EAC qui, pour la première fois, s’est tenue en mode numérique. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la situation actuelle et l’avenir à court terme préoccupent fortement les acteurs de toutes ces nations.
Déjà, les plus grands rendez- vous, outre- Manche, sont annulés ou reportés… jusqu’au mois de juillet : Royal International Air Tatoo, Airbourne ( Eastbourne), AeroExpo UK, Riviera Airshow, RAF Cosford… parmi les plus importants. Inversement, d’autres icônes tiennent bon. Ils sont souvent liés à des commémorations ou des reconstitutions historiques chères au coeur des Anglais, amoureux du patrimoine volant et avides de nostalgie : Flying Legends délocalisé à Sywell, les meetings champêtres de la Shuttleworth collection, The Battle of Britain Aero Legends, Old Buckenham Airshow…
Sans doute plus prudents, les pays nordiques, à quelques exceptions près, préfèrent attendre des jours meilleurs et ont pratiquement rayé de leur programme 2021 la totalité des rendez- vous habituels. La Belgique pour sa part montre un visage plus contrasté. Si certaines manifestations disparaissent du calendrier dont l’International Old
Timer Schaffen Diest notamment, qui a acquis au fil du temps une excellente renommée dans le monde du spectacle mettant en scène des avions anciens, d’autres et parmi les plus importants en matière de programme et de réputation tiennent bon. Nous n’évoquerons aujourd’hui que le meeting du 75e anniversaire des Forces aériennes à Florennes, toujours maintenu à la fin du mois de juin et l’excellent meeting de Sanicole et son “Sunset Display”, positionné, comme à son habitude, en septembre, période à moindre risque, espérons- le !
La volonté des autres pays d’Europe de maintenir, annuler ou reporter leurs évènements est moins affirmée à ce jour. La Suisse, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Portugal proposent encore de beaux rendez- vous, même si certains salons ou meetings disparaissent ( Ebace Genève, Breitscheid, Flugtage Dorsten) ou se reportent plus tard dans la saison ( Aéro Friedrichafen).
Pour l’heure, les pays de l’Est tiennent bon ! Pologne, Slovaquie, Croatie, Estonie, République tchèque et Russie affichent toujours leur intention d’avancer plus avant dans l’organisation de leurs grands rassemblements aériens.
En France, les annonces, distillées au compte- gouttes par un gouvernement hésitant dans le choix des meilleures dispositions pouvant enrayer la propagation du virus et de ses variants, commencent à produire leurs premiers effets dans le ( petit) monde du spectacle aérien, jetant le doute dans l’esprit des organisateurs. “
Autant de questions auxquelles France Spectacle Aérien, pourtant immergé dans la problématique de la défense et la promotion des meetings, ne peut répondre aujourd’hui. De l’avenir proche, personne ne sait rien… ou presque ! Si ce n’est que le calendrier commence à fondre comme neige au soleil.
À l’inquiétude des organisateurs qui expriment désormais une difficulté de plus en plus grande d’obtenir des financements des habituels partenaires institutionnels ou privés, s’ajoute désormais celle des pilotes présentateurs d’avions, toutes catégories confondues ( anciens et de collection, voltige, réacteurs…), initialement privés de l’entraînement indispensable au maintien de leur niveau de compétence, et le désespoir des associations ou propriétaires qui mettent en oeuvre les appareils, en manque de ressources nécessaires à leur entretien.
C’est donc une grande incertitude qui plane pour la saison 2021, dont on peut penser que plus rien ne sera comme avant… et qu’elle s’annonce difficile !
À Sonoma en Californie, le collectionneur Walt Bowe fait voler depuis quelques semaines un Luscombe “Phantom” tout juste restauré, qui est devenu le deuxième exemplaire encore en état de vol du type. En effet, jusqu’à récemment, celui de Jim Rollison était le seul en état de vol depuis qu’il avait été restauré en 1972 après avoir été accidenté l’année précédente. En 2016, Walter Bowe a acquis le “Phantom” n° 101, sorti d’usine en 1934, immatriculé NC275Y, et en a confié la restauration à la société Ragtime Aero, à Placerville en Californie. Le “Phantom” fut le premier modèle produit par la Luscombe Aircraft Engineering Company à partir de 1933 à Kansas City, dans le Missouri. Il est motorisé avec un Warner “Super Scarab” de 145 ch en étoile et n’a été construit qu’à 25 exemplaires.