Retour à Oshkosh
AirVenture 2021
Les afi cionados étaient heureux de retrouver la magie d’Oshkosh et son grand spectacle.
La récente convention annuelle AirVenture 2021 de l’Experimental Aircraft Association, à Oshkosh dans le Wisconsin, a tenu toutes ses promesses. Malgré une météo en dents de scie, cette grande communion de l’aviation de loisir sous toutes ses formes a été un énorme succès après une année sabbatique due à la pandémie de Covid-19.
Oublié le “NOshkosh” – contraction de “No” et Oshkosh, qui avait fleuri sur quelques T- shirts en juillet de l’année dernière, quand la pandémie de Covid-19 avait contraint à l’annulation du plus grand rassemblement de l’aviation de la planète. L’EAA (Experimental Aircraft Association) AirVenture 2021, organisé par l’Experimental Aircraft Association à la fin du mois de juillet, a été celui de tous les superlatifs. Selon Jack Pelton, son président, “nous avons débuté cette année sans savoir à quoi ressemblerait AirVenture et à quel point notre événement serait possible. Cependant, la communauté de l’aéronautique a parlé haut et fort – elle était prête à revenir à Oshkosh et nous avons été heureux de pouvoir l’accueillir. Notre thème était “L’attente est terminée”, et c’était effectivement le cas. Et cette attente en valait la peine. Il y avait de la joie et de l’excitation partout et cela a préparé le terrain pour le retour d’AirVenture, ce qui nous rend très enthousiastes pour l’avenir.
Cet ensemble de circonstances auquel nous avons été confronté était peut- être le plus difficile que nous ayons dû affronter en tant qu’organisation. Je ne peux être plus fier de nos bénévoles [5 000 au total, NDLR], de notre personnel et de nos participants, et de la façon dont ils se sont unis pour dépasser nos attentes et faire d’AirVenture 2021 une expérience vraiment mémorable.”
“Y a d’la joie Partout y a d’la joie”
L’EAA a dénombré 608 000 visiteurs, soit à peine 5 % de moins qu’en 2019 qui avait été une année record. Au total plus de 10 000 avions ont stationné sur Wittman Regional Airport, à Oshkosh, et quelques autres dans le centre-est du Wisconsin. Sur le seul aéroport Wittman, 16 378 mouvements d’appareils ont été enregistrés entre le 22 et le 31 juillet, soit une moyenne de 116 décollages-atterrissages par heure durant les heures d’ouverture de l’aéroport.
En ce qui concerne les avions exposés, le nombre total s’établit à 3176, parmi lesquels 1 089 avions de construction amateur, 148 avions de voltige, 112 hydravions, 33 ULM, 27 hélicoptères, 1 420 avions dits “Vintage” et 354 warbirds.
Dans le parking des warbirds, on aurait pu entendre Charles
Trénet fredonner “Y a d’la joie - Partout y a d’la joie - Tout le jour, mon coeur bat, chavire et chancelle”, tant le plaisir de se retrouver sautait aux yeux. Certains étaient venus du Texas, d’autres de Floride, ou encore de Californie. Soit les États les plus éloignés du Wisconsin. Et donc au prix d’une traversée quasi complète des États-Unis.
Quelques- uns avaient fait étape à Minneapolis, comme la patrouille du Dakota Territory Air Museum, venue de Minot, dans le Dakota du Nord, avec B-25, “Hurricane”, “Spitfi re”, deux “Mustang” et un “Wildcat”. Il se trouvait que la collection Wings of the North avait organisé sur l’aéroport Flying Cloud, en lisière sud de Minneapolis, un spectacle aérien le week-end précédent le début d’Airventure. De quoi se mettre en jambes pour les pilotes de warbirds, et de quoi tester les mécaniques… qui n’ont pas toutes tenu. Ainsi le doigt de verrouillage de la roulette de queue du “Wildcat” a cessé de fonctionner lors de sa dernière présentation en vol. Pas le temps de réparer, AirVenture débutait quelques heures plus tard ; on ne pouvait arriver en retard au rendez-vous. Le “Wildcat” remisé dans un accueillant petit hangar gracieusement mis à disposition, “Spitfi re”, “Hurricane”, P-51D et P-51C ont décollé dans le sillage du B-25 Betty’s Dream pour l’escorter jusqu’à Wittman Regional Airport.
Un FG-1D “Corsair” très attendu
D’autres n’ont pas eu à traverser le pays, mais simplement à franchir la “frontière” entre l’Illinois et le Wisconsin, comme Paul Wood, fondateur de la collection Warbird Heritage Foundation, à Waukegan, en banlieue nord de Chicago. Cette année, il a déplacé son P-51D Moonbeam McSwine (racheté il y a quelques années au Français Frédérick Akary) et son A- 4B “Skyhawk”, mais aussi – et surtout pour certains – son FG-1D “Corsair” tout juste restauré et spécialement attendu par les aficionados. Sur le parking des chasseurs, on a ainsi dénombré à un moment quatre “Corsair”, une vingtaine de “Mustang”, trois P- 40, un P-38, un “Bearcat”, un “Hellcat”, un “Wildcat”, deux TBM “Avenger”, un “Sea Fury”, des dizaines de T- 6 et SNJ, autant de T-34, etc., et… plusieurs TB-30 “Epsilon”. Autant de raisons de se réjouir !