Un très rare Monocoupe 113 de 1928 surgit d’une forge désaffectée en plein coeur de Paris
L’association compiégnoise Le Cercle des Machines volantes ( CMV) a ajouté le 11 juillet dernier une véritable pépite à sa collection : le Monocoupe 60/ 113 n° 180, qui dormait depuis au moins six décennies au fond d’un atelier oublié… en plein coeur de Paris. “Une de nos connaissances nous a récemment appelés pour nous avertir qu’un de ses amis brocanteur devait vider une maison en plein centre de Paris, dans le 16e arrondissement, y compris un atelier dans lequel se trouvait un avion !, raconte un des dirigeants du
CMV. Et il nous a envoyé une photo. Nous avons aussitôt pris contact avec le brocanteur et nous nous sommes rendus sur place dans les heures qui ont suivi. Il s’agissait de la maison d’une vieille famille locale, à l’origine de forgerons, dont la forge était devenue au fil des générations l’atelier de mécanique familiale avec des belles voitures de collection… et aussi un avion. L’affaire a été négociée, mais il fallait débarrasser la forge en urgence. Nous avons donc monté au
débotté une opération commando à huit, un dimanche matin, alors que soleil pointait à peine – pour ne pas gêner la circulation avec nos remorques. Après avoir démonté l’avion, nous l’avons extrait non sans peine car l’atelier qui était auparavant en front de rue, s’est retrouvé en arrière-arrière cours au fils des constructions.”
L’avion est le Monocoupe 60/ 113 n° 180, à l’origine à moteur en étoile Velie de 70 ch. Il a été importé des États- Unis en 1928 par un agent de Genève ( qui en a importé deux au total) ; le 8 octobre 1928, il a été immatriculé HB- 232 au nom des Établ. Fleury A. / Vibert. Puis vendu en 1932 en France où il a été modifié au standard français : tableau de bord complet, avec contrôleur de vol, roues de Stampe et roulette de queue à la place du patin, train d’atterrissage Messier à la place du train à sandows d’origine. Un rare contrôleur de vol électrique a été retrouvé dans une boîte à côté de l’avion – sans doute destiné à la modernisation de la machine. Il fut d’abord immatriculé F- AMVX au nom de Fernand Pierre Chamoy, habitant Paris, le 30 avril 1934.