L’aéropostale se lance dans l’aventure

Ouverture du premier tronçon de la Ligne Le 25 décembre 1918, il y a tout juste un siècle, l’industriel Pierre-Georges Latécoère, avec son pilote René Cornemont, ouvre le premier tronçon de ce qui deviendra la mythique Ligne de l’Aéropostale, entre Toulou

Une grande ambition se manifeste en cette fi n d’année 1918. Après la guerre, place à l’aviation de transport civil.

L’histoire des premières lignes aériennes commerciales est aujourd’hui assez bien connue par les historiens, bien que toutes les archives – et notamment privées – n’aient encore pas été exploitées. Cette épopée, qui débute dès 1918, s’entrecroise avec la fin du premier conflit mondial ; le centenaire a ainsi mis à jour une documentation iconographique et épistolaire qui éclaire ces premières décennies du XXe siècle naissant.

Né le 25 août 1883 à Bagnères-deBigorre dans les Hautes-Pyrénées, Pierre-Georges Latécoère (Pierre, Charles, Georges) est le fils de Jeanne-Marie Pujol et de Gabriel Latécoère, industriel, fondateur et directeur des Ateliers de menuiserie et de mécanique générale Latécoère. Dans cette famille bourgeoise aisée, le jeune Pierre-Georges est celui qui doit succéder au père. Après son collège à Bagnères-de-Bigorre, il est envoyé à Paris au lycée Louis-

25 décembre 1918. Pierre-Georges Latécoère, à gauche, dans une chaude combinaison de vol commandée pour l’occasion, et René Cornemont, devant le Salmson 2A2.

DR/US NATIONAL ARCHIVES Pilotes du 88th Aero Squadron devant un avion Salmson 2A2 sur le front Ouest en 1918.