LA GUERRE DES TROIS
CHÈRE AUDREY AZOULAY, ministre du gouvernement dirigé par Manuel Valls et abandonné par Emmanuel Macron à la stupéfaction de François Hollande, vous allez devoir bientôt choisir entre un de ces trois-là. Votre culture semblant nettement plus consistante que celle qui vous précéda Rue de Valois, vous connaissez sûrement les trois oeuvres suivantes qui rappellent cet actuel et improbable couple à trois dont Le Figaro Magazine exposait récemment les tenants et les aboutissants politiques (notre une « Les Fistons flingueurs »).
Le livre Louis XIII et Richelieu. La « Malentente », de Simone Bertière (Editions de Fallois). Vous y retrouverez, narré en détail, cet épisode fameux qui marqua la fin du règne du fils d’Henri IV. Pour éloigner Louis XIII de Mme de Hautefort et de sa mauvaise influence, son Premier ministre Richelieu lui colle dans les pattes un jeune homme brillant et ambitieux, le marquis de Cinq-Mars. L’ingrat s’émancipe rapidement de son tuteur pour prendre une place de plus en plus importante auprès du monarque. Jusqu’à lui faire de l’ombre à lui aussi et intriguer avec des puissances étrangères. Le cardinal le découvre et stoppe net (très net…) son ascension avec la bénédiction du roi, très, très déçu par l’attitude de son favori…
La pièce Les Caprices de Marianne, d’Alfred de Musset. Trois hommes s’affrontent pour les beaux yeux de Marianne : son mari, Claudio, un juge installé qui n’hésite pas à engager des spadassins pour éliminer ceux qui tournent autour d’elle et veulent lui chiper sa place ; Coelio, le fils du voisin, un grand romantique maladroit qui va faire appel à un ami, pour l’appuyer dans sa conquête de la belle : Octave, jeune homme insouciant et bohème qui, après avoir accepté d’aider Coelio, comprend que c’est lui que Marianne aime…
Le film Les Trois Frères, des Inconnus. Trois types qui n’ont rien en commun se découvrent frères et obligés d’agir ensemble. Mais comment un acteur qui n’a jamais percé, un communicant branchouille et un séducteur qui lit Montaigne peuvent-ils s’entendre durablement ? Post-apostrophum : pour mémoire, choisir, c’est renoncer…