Le Figaro Magazine

Les têtes de Carl Meeus

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« J’ai choisi Juppé car je vote utile dès le premier tour. » Valérie

Pécresse assure ne pas croire aux sondages et pense que, finalement, le score sera serré entre les deux favoris de la primaire, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. La présidente de la Région Ile-de-France n’a en réalité pas hésité beaucoup avant de faire son choix. L’ancienne ministre de François Fillon explique : « J’ai la chance de bien connaître les trois. » Elle les a vus à l’oeuvre. Et pour elle, aucun doute : « La capacité à réformer est inversemen­t proportion­nelle à la tchatche. J’ai compris que

Juppé avait le feu sacré quand je l’ai vu, lors du dernier festival d’Avignon, expliquer son programme culturel. »

Pour Valérie Pécresse, aucun doute, l’ancien Premier ministre fera les réformes attendues et rapidement.

« Il a compris qu’il fallait aller vite. Le programme ne suffit pas, il faut la méthode. » Elle est persuadée qu’après sa victoire, il saura donner des gages, notamment en révélant le contenu des ordonnance­s qu’il prépare. Reprenant l’image du tennis, Valérie Pécresse ajoute : « Juppé joue un peu en fond de court en ce moment, mais il garde des balles pour le débat du second tour. »

Je vote utile dès le premier tour

« On a un trou d’air financier ! »

Frédéric Péchenard est soucieux. Le directeur général des Républicai­ns avait certes anticipé que la primaire organisée par son parti perturbera­it l’afflux des dons. Le souci vient de ce qu’il ne sait pas le coût exact de ce scrutin inédit, ni le nombre d’électeurs qui apporteron­t chacun 2 euros. « On avait établi un budget prévoyant 7 millions de dons. On n’en est qu’à 4 aujourd’hui. » Car depuis le lancement de la primaire, ce sont les candidats qui monopolise­nt les sommes qui auparavant se dirigeaien­t vers le parti. Pour autant, Frédéric Péchenard anticipe un mois de décembre plus favorable pour les Républicai­ns. Traditionn­ellement les dons aux partis sont plus nombreux en raison de la date limite pour la défiscalis­ation. En outre, la primaire terminée, c’est vers les Républicai­ns que les donateurs se tourneront de nouveau. Et au pire, il peut économiser sur le budget de 2,5 millions qui était prévu pour des « actions liées à la présidenti­elle » au cours du mois de décembre. En revanche, il sait que la primaire ne lui rapportera rien. L’excédent éventuel ira directemen­t au compte de campagne du candidat désigné et pas au parti.

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Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, soutient Alain Juppé.
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